Le Parlement britannique reconnaît un Etat palestinien lors d’un vote symbolique
Les députés britanniques se sont prononcé lundi soir 13 octobre pour la reconnaissance d'un Etat palestinien dans une motion appelant leur gouvernement à en faire de même, mais le vote était non contraignant.
Dix jours après l'annonce faite par la Suède, immédiatement critiquée par «Israël», qu'elle allait reconnaître l'État de Palestine, les parlementaires du Royaume-Uni ont adopté par 274 voix contre 12 une motion appelant le gouvernement britannique à «reconnaître un Etat palestinien aux côtés de l'Etat d'Israël» comme une «contribution pour assurer une solution négociée consacrant deux Etats» dans cette région.
La motion avait été déposée par le député travailliste Grahame Morris et a obtenu l'appui de nombreux débutés du Labour et des partis conservateur et libéral-démocrate au pouvoir. La coalition avait assuré n'avoir donné aucune consigne, alors que plusieurs députés travaillistes pro-Israël s'opposaient à la motion.
«La Grande-Bretagne a une responsabilité historique et morale» de reconnaître l'Etat de Palestine, a estimé le député conservateur Alan Duncan, ancien secrétaire d'Etat au développement international, renvoyant au mandat britannique sur la Mésopotamie et sur la Palestine au XXe siècle.
«Ca fait trop longtemps que la Palestine est occupée, que ses habitants vivent une vie misérable. Que les Israéliens continuent, petit à petit, à construire sur des terres qui ne leur appartiennent pas. Il est grand temps que le monde reconnaisse l'Etat palestinien comme l'ont déjà fait 134 pays auprès des Nations Unies», avait insisté l'ancien ministre sur Skynews.
«Pression sur le gouvernement»
Une reconnaissance, même symbolique, d'un Etat palestinien par Westminster pourrait inspirer «d'autres Etats de l'UE» à s'engager dans la même voie, a affirmé l'auteur de la motion à l'AFP.
Le Royaume-Uni s'était abstenu en 2012 lors du vote sur le statut d'Etat observateur à l'ONU pour la Palestine. Durant les débats, le ministre chargé du Moyen-Orient Tobias Ellwood a souligné qu'un Etat palestinien ne serait reconnu que lorsque le moment sera jugé approprié.
Selon Grahame Morris, un vote positif au Parlement britannique permettra également d'exercer «une pression énorme sur le gouvernement actuel et le suivant» au Royaume-Uni, qui doit élire son nouveau Premier ministre en mai 2015.
Pendant la guerre meurtrière cet été à Gaza, la politique du gouvernement Cameron a été vivement critiquée et des manifestations pro-palestiniennes hebdomadaires ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes à Londres.
Le 5 août, la secrétaire d'État aux Affaires étrangères Sayeeda Warsi avait même démissionné en réaction à une position britannique qu'elle a qualifiée de «moralement indéfendable».
D'autres membres du Parti conservateur avaient exprimé leur malaise et le leader du Parti travailliste Ed Miliband avait regretté le silence «injustifiable» de David Cameron sur la mort de centaines de «Palestiniens innocents».
Des nations européennes comme la Pologne ou la Bulgarie ont reconnu l'Etat palestinien en 1988, alors qu'elles faisaient encore partie du bloc soviétique. Au total, l'autorité palestinienne se prévaut de la reconnaissance de 134 pays, dont le Brésil et l'Argentine.
Source : AFP et rédaction
Dix jours après l'annonce faite par la Suède, immédiatement critiquée par «Israël», qu'elle allait reconnaître l'État de Palestine, les parlementaires du Royaume-Uni ont adopté par 274 voix contre 12 une motion appelant le gouvernement britannique à «reconnaître un Etat palestinien aux côtés de l'Etat d'Israël» comme une «contribution pour assurer une solution négociée consacrant deux Etats» dans cette région.
La motion avait été déposée par le député travailliste Grahame Morris et a obtenu l'appui de nombreux débutés du Labour et des partis conservateur et libéral-démocrate au pouvoir. La coalition avait assuré n'avoir donné aucune consigne, alors que plusieurs députés travaillistes pro-Israël s'opposaient à la motion.
«La Grande-Bretagne a une responsabilité historique et morale» de reconnaître l'Etat de Palestine, a estimé le député conservateur Alan Duncan, ancien secrétaire d'Etat au développement international, renvoyant au mandat britannique sur la Mésopotamie et sur la Palestine au XXe siècle.
«Ca fait trop longtemps que la Palestine est occupée, que ses habitants vivent une vie misérable. Que les Israéliens continuent, petit à petit, à construire sur des terres qui ne leur appartiennent pas. Il est grand temps que le monde reconnaisse l'Etat palestinien comme l'ont déjà fait 134 pays auprès des Nations Unies», avait insisté l'ancien ministre sur Skynews.
«Pression sur le gouvernement»
Une reconnaissance, même symbolique, d'un Etat palestinien par Westminster pourrait inspirer «d'autres Etats de l'UE» à s'engager dans la même voie, a affirmé l'auteur de la motion à l'AFP.
Le Royaume-Uni s'était abstenu en 2012 lors du vote sur le statut d'Etat observateur à l'ONU pour la Palestine. Durant les débats, le ministre chargé du Moyen-Orient Tobias Ellwood a souligné qu'un Etat palestinien ne serait reconnu que lorsque le moment sera jugé approprié.
Selon Grahame Morris, un vote positif au Parlement britannique permettra également d'exercer «une pression énorme sur le gouvernement actuel et le suivant» au Royaume-Uni, qui doit élire son nouveau Premier ministre en mai 2015.
Pendant la guerre meurtrière cet été à Gaza, la politique du gouvernement Cameron a été vivement critiquée et des manifestations pro-palestiniennes hebdomadaires ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes à Londres.
Le 5 août, la secrétaire d'État aux Affaires étrangères Sayeeda Warsi avait même démissionné en réaction à une position britannique qu'elle a qualifiée de «moralement indéfendable».
D'autres membres du Parti conservateur avaient exprimé leur malaise et le leader du Parti travailliste Ed Miliband avait regretté le silence «injustifiable» de David Cameron sur la mort de centaines de «Palestiniens innocents».
Des nations européennes comme la Pologne ou la Bulgarie ont reconnu l'Etat palestinien en 1988, alors qu'elles faisaient encore partie du bloc soviétique. Au total, l'autorité palestinienne se prévaut de la reconnaissance de 134 pays, dont le Brésil et l'Argentine.
Source : AFP et rédaction