noscript

Please Wait...

Le Hezbollah… une décision de grande envergure

Le Hezbollah… une décision de grande envergure
folder_openPresse arabe access_time depuis 9 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

L’opération exécutée mardi par le Hezbollah dans les fermes occupées de Chebaa et revendiquée par le parti en une première depuis dix ans, est survenue dans le contexte des évènements compliqués qui secouent la région.

En effet, la guerre menée contre les organisations terroristes les plus dangereuses, illustrées notamment par «Daech» en Syrie, en Irak et au Liban, s’avère être la bataille du Hezbollah en grande mesure. De fait, le parti ne peut contribuer strictement sur le plan politique, pour prouver son enrôlement dans cette guerre. Cette dernière est plutôt fatidique pour la région, pour le parti et pour l’axe de la résistance, comme avait affirmé à plusieurs reprises le secrétaire général du Hezbollah.

De surcroit, la guerre contre «Daech» et ses ramifications, comme le front Al-Nosra, n’est pas théoriquement existentielle pour le Hezbollah, ce dernier étant une partieLe Hezbollah… une décision de grande envergure
essentielle de l’axe de la résistance. Elle est plutôt une guerre fatidique, vu l’attitude pernicieuse des forces occidentales, notamment Washington et ses alliés en Turquie et dans le Golfe. En fait, la coalition «théorique» contre «Daech» veut gérer cette guerre. Non la trancher. Elle veut diriger le feu vers l’axe de la résistance en traçant les lignes rouges devant la boule de feu de «Daech», lorsque ses propres intérêts seront menacés, comme fut le cas lors de l’avancée de l’organisation terroriste dans la direction d’Erbil, alors que le contraire a eu lieu dans le jurd de Ersal, à Ein-Arabe et à Koneitra.

La guerre en question est aussi fatidique dans la mesure où la responsabilité de la remporter incombe à la résistance, en dépit des contributions énormes de l’armée  syrienne et des efforts déployés par les deux armées, libanaise et irakienne, pour assumer leurs responsabilités. La dimension morale et militaire de cette bataille est suffisante pour convaincre le Hezbollah d’en assumer une grande partie, au Liban, en Syrie et en Irak.

Le parti sait parfaitement qu’«Israël» cherche à tester les effets de son enrôlement dans cette guerre, sur sa disposition à lutter sur la frontière du Liban sud. S’adressant à l’ennemi, Sayed Hassan Nasrallah a confirmé, à plusieurs reprises, la disposition de son parti, plus que jamais, à mener la guerre contre «Israël». Mais le Hezbollah, conscient également qu’«Israël» -cet essentiel moteur de tous les conflits de la région et l’allié principal de «Daech» et d’Al-Nosra comme fut prouvé sur le front du Golan- guette l’opportunité pour briser l’équilibre de la force, établi par la résistance sur le front du Liban sud. Le Hezbollah comprend parfaitement aussi que la scène libanaise divisée et plongée dans la confusion, est un environnement propice au chaos, ce prélude aux discordes. Sur ce, la scène intérieure ne soutiendra pas la résistance dans toute prochaine confrontation avec «Israël», tant qu’elle ne l’a pas fait dans de meilleures conditions.

Ce serait notamment la belle opportunité pour «Israël». Une décision de guerre pourrait être derrière les provocations israéliennes dans le Liban sud et le Golan, le moment actuel n’étant pas propice aux opérations de rappel.

La décision du commandement de la résistance de mener une attaque contre une force israélienne dans les fermes de Chebaa, n’est pas similaire à celle de la capture des soldats en juillet 2006, lorsque la résistance guettait la chance pour prendre des soldats israéliens en otage, quel qu’en serait le prix. La décision de mener l’opération du mardi dernier fut prise récemment. Une décision assimilée à une déclaration de guerre.

En effet, le Hezbollah a modifié sa stratégie face aux échéances régionales, suite aux évènements de Brital, d’Ersal, d’Ein-Arab et de Koneitra. Il traduit en actes les propos de son secrétaire général: Le Hezbollah est capable de vaincre «Daech». Les affrontements de Brital le prouvent. Il ne tolèrera pas la mise en œuvre du projet consistant à établir une zone tampon allant de Koneitra vers Chebaa et Kfarchouba par des groupes de «Daech» et d’Al-Nosra. La connivence de l’occident dans l’utilisation de «Daech» et la guerre contre cette organisation  ne jouira pas de la prise de l’initiative. Le projet d’«Israël» de fixer l’heure H pour lancer son offensive ne sera pas permis.

Le Hezbollah a proclamé sa décision: nous sommes capables de mener les deux guerres. Nous les mènerons à la fois. Affrontez-nous si vous osez. Le parti est conscient d’un fait. Chaque fois que l’impasse dans laquelle est plongé «Israël» est plus profonde, les subalternes sont acculés au mur.

Article paru dans le quotidien libanais Al-Binaa, traduit par l'équipe du site

Comments

//