Perdants en Syrie… tentons notre chance en Irak
Nous ne cesserons pas nos critiques, blâmes et reproches, là où ils s'avèrent nécessaires. Les pouvoirs en question ne sont pas démocratiques et intègres par excellence. Nul n'a besoin de démonstrations sur la nature du pouvoir en Irak et aussi en Syrie. Mais, pour nous épargner de devenir victimes d'un jeu qui nous a coûté des dizaines de milliers de morts en Syrie, en Lybie et au Yémen, tranchons la question rapidement. Dès le début. Celui qui a l'intention de renverser le pouvoir en Syrie et en Irak, ne le fait pas dans le but de garantir les droits des deux peuples, irakien et syrien. Celui qui dirige cette action et lui assure le soutien, n'est guère habilité pour une telle mission.
Le véritable objectif, en est ce que nous avons vécu dans les trois dernières années. Des images de mort et de meurtres.
C'est l'unique et ultime objectif : détruire nos pays, leurs armées, leurs institutions. Y miner le tissu social et empêcher le courant de la résistance contre la colonisation américano-européenne et sioniste de réaliser des exploits en matière de libération et de lutte contre le suivisme.
Le projet visait la Syrie, Etat et population. Les grandes entraves devant ce projet ont poussé les pays et les parties qui l'appuient à cette folie. Les Etats-Unis, «Israël», l'Europe, l'Arabie Saoudite, Qatar et la Turquie, ainsi que les Frères Musulmans et les courants salafistes en action, ont recherché de nouvelles options. Ils mettent en œuvre ce qu'«Israël» a toujours prôné : «l'axe du mal est désormais une chaine qui s'étend de l'Iran, passant par l'Irak, la Syrie, le Liban, arrivant à la Palestine. L'assise palestinienne de cet axe doit être frappée. Son corps doit être brisé au Liban. Son buste coupé en Syrie. Son chainon épuisé en Irak. Et sa tête décapitée en Iran».
Tout a été tenté dans le contexte de ce projet. Toutes les guerres, les discordes, les zizanies et les projets fous ont été expérimentés. Face aux échecs et aux obstacles insurmontables, les comploteurs devaient recourir à d'autres alternatives. A l'heure actuelle, devant l'impossibilité de la solution en Palestine, la voie bloquée par la Résistance au Liban, le revers essuyé par le projet du renversement de la Syrie et l'incapacité d'asséner une frappe à l'Iran, il ne leur reste que l'offensive par les méthodes les plus hideuses. Les plus obscènes et abjectes.
La ruse ? Un Etat sunnite qui divise ce qu'ils supposent être le croissant chiite.
Plus encore. Ladite alliance a expérimenté le mensonge des coalitions démocratiques et civiles, ainsi que les tricheries exercées par l'occident et de ses collaborateurs. Suite au scandale en Syrie, ça ne la dérange plus de laisser la réalité prendre son cours : les Salafistes et les «jihadistes» contrôlent le terrain. Le système des relations tribales gouverne les différentes communautés. Les concepteurs du projet ne sont plus embarrassés de désigner les faits, par leurs vraies appellations.
Aujourd'hui nous sommes devant une alliance qui dirige la bataille de la proclamation du nouvel émirat islamique. Cet émirat s'étend d'Alep vers Mossoul, et englobe les régions de la péninsule arabe occupée par les dynasties Al-Saoud et Hachémite en Jordanie. C'est une alliance qui regroupe des clans, soutenus depuis des décennies par les royaumes despotiques dans la péninsule arabe et la nouvelle version de l'organisation Al-Qaïda, mise en place à la suite de l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis en 2003. En effet, l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) a consacré la rupture définitive avec l'ex-commandement d'Al-Qaïda, représenté à l'heure actuelle par Ayman Zawahiri.
Cette alliance regroupe tous ceux qu'on peut qualifier de lésés : une partie des baasistes irakiens, des officiers et soldats de l'ancienne armée irakienne dirigée par Saddam Hussein, et les gangs qui poursuivent le cambriolage des ressources publiques.
A la suite de la sortie des Etats-Unis de l'Irak, battus - oui battus- les auxiliaires des Etats-Unis dans la région, notamment l'Arabie et la Turquie, ont entamé le négoce sur leur part dans le nouveau Irak. Ils ont exploité les erreurs commises par ceux qui se sont succédé au pouvoir du nouvel Irak. Des erreurs détestables, comprenant le cambriolage des ressources, l'atteinte au concept de l'Etat, la conduite dictée par une mentalité qui exclut l'autre, sur fond de représailles, confessionnel et sectaire. Mais cette exploitation ne s'est pas limitée à la provocation politique. Elle a consisté aussi au parrainage du plus long processus criminel global, dans lequel s'est engagé un groupe adepte de la pensée wahhabite. Un processus incessant de meurtre aléatoire.
En dépit de ces faits, toutes les tentatives de contrôler le nouvel Irak ont été vouées à l'échec.
Nous n'avons qu'un seul et unique choix. Confronter ce projet. Cependant, soyons clairs : l'obligation de le confronter, ne nous poussera point à cesser la critique de la corruption et de l'échec des pouvoirs sur place. Nous ne cesserons jamais d'appeler à rétablir l'importance de notre identité arabe pour faire face à la bataille de fragmentation en cours. Cette confrontation ne nous empêchera pas de maintenir notre droit de pointer du doigt, de traquer et de condamner tous ceux qui ont nui à nos peuples. Et de les calomnier.
Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site
Le véritable objectif, en est ce que nous avons vécu dans les trois dernières années. Des images de mort et de meurtres.
C'est l'unique et ultime objectif : détruire nos pays, leurs armées, leurs institutions. Y miner le tissu social et empêcher le courant de la résistance contre la colonisation américano-européenne et sioniste de réaliser des exploits en matière de libération et de lutte contre le suivisme.
Le projet visait la Syrie, Etat et population. Les grandes entraves devant ce projet ont poussé les pays et les parties qui l'appuient à cette folie. Les Etats-Unis, «Israël», l'Europe, l'Arabie Saoudite, Qatar et la Turquie, ainsi que les Frères Musulmans et les courants salafistes en action, ont recherché de nouvelles options. Ils mettent en œuvre ce qu'«Israël» a toujours prôné : «l'axe du mal est désormais une chaine qui s'étend de l'Iran, passant par l'Irak, la Syrie, le Liban, arrivant à la Palestine. L'assise palestinienne de cet axe doit être frappée. Son corps doit être brisé au Liban. Son buste coupé en Syrie. Son chainon épuisé en Irak. Et sa tête décapitée en Iran».
Tout a été tenté dans le contexte de ce projet. Toutes les guerres, les discordes, les zizanies et les projets fous ont été expérimentés. Face aux échecs et aux obstacles insurmontables, les comploteurs devaient recourir à d'autres alternatives. A l'heure actuelle, devant l'impossibilité de la solution en Palestine, la voie bloquée par la Résistance au Liban, le revers essuyé par le projet du renversement de la Syrie et l'incapacité d'asséner une frappe à l'Iran, il ne leur reste que l'offensive par les méthodes les plus hideuses. Les plus obscènes et abjectes.
La ruse ? Un Etat sunnite qui divise ce qu'ils supposent être le croissant chiite.
Plus encore. Ladite alliance a expérimenté le mensonge des coalitions démocratiques et civiles, ainsi que les tricheries exercées par l'occident et de ses collaborateurs. Suite au scandale en Syrie, ça ne la dérange plus de laisser la réalité prendre son cours : les Salafistes et les «jihadistes» contrôlent le terrain. Le système des relations tribales gouverne les différentes communautés. Les concepteurs du projet ne sont plus embarrassés de désigner les faits, par leurs vraies appellations.
Aujourd'hui nous sommes devant une alliance qui dirige la bataille de la proclamation du nouvel émirat islamique. Cet émirat s'étend d'Alep vers Mossoul, et englobe les régions de la péninsule arabe occupée par les dynasties Al-Saoud et Hachémite en Jordanie. C'est une alliance qui regroupe des clans, soutenus depuis des décennies par les royaumes despotiques dans la péninsule arabe et la nouvelle version de l'organisation Al-Qaïda, mise en place à la suite de l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis en 2003. En effet, l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) a consacré la rupture définitive avec l'ex-commandement d'Al-Qaïda, représenté à l'heure actuelle par Ayman Zawahiri.
Cette alliance regroupe tous ceux qu'on peut qualifier de lésés : une partie des baasistes irakiens, des officiers et soldats de l'ancienne armée irakienne dirigée par Saddam Hussein, et les gangs qui poursuivent le cambriolage des ressources publiques.
A la suite de la sortie des Etats-Unis de l'Irak, battus - oui battus- les auxiliaires des Etats-Unis dans la région, notamment l'Arabie et la Turquie, ont entamé le négoce sur leur part dans le nouveau Irak. Ils ont exploité les erreurs commises par ceux qui se sont succédé au pouvoir du nouvel Irak. Des erreurs détestables, comprenant le cambriolage des ressources, l'atteinte au concept de l'Etat, la conduite dictée par une mentalité qui exclut l'autre, sur fond de représailles, confessionnel et sectaire. Mais cette exploitation ne s'est pas limitée à la provocation politique. Elle a consisté aussi au parrainage du plus long processus criminel global, dans lequel s'est engagé un groupe adepte de la pensée wahhabite. Un processus incessant de meurtre aléatoire.
En dépit de ces faits, toutes les tentatives de contrôler le nouvel Irak ont été vouées à l'échec.
Nous n'avons qu'un seul et unique choix. Confronter ce projet. Cependant, soyons clairs : l'obligation de le confronter, ne nous poussera point à cesser la critique de la corruption et de l'échec des pouvoirs sur place. Nous ne cesserons jamais d'appeler à rétablir l'importance de notre identité arabe pour faire face à la bataille de fragmentation en cours. Cette confrontation ne nous empêchera pas de maintenir notre droit de pointer du doigt, de traquer et de condamner tous ceux qui ont nui à nos peuples. Et de les calomnier.
Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site