Poutine hausse le niveau de la coopération militaire avec la Syrie

Le président russe Vladimir Poutine a tranché la polémique quant sa position sur la crise en Syrie après le tremblement de l'Ukraine. Il a conclu des accords avec l'administration du président Bachar Assad, des accords qui confirment que Moscou est devenue plus ferme dans son soutien aux autorités syriennes actuelles qu'à la veille de la confrontation avec Kiev et l'Occident atlantique.
Selon des informations, une commission économique conjointe a été récemment formée entre la Russie et la Syrie. L'objectif déclaré de cette commission est de «renforcer la coopération dans les domaines du commerce, des investissements et de l'économie».
Dimitri Rogozine, vice-premier ministre russe dirige la partie russe alors que le ministre syrien
des finances Ismail Ismail préside la partie syrienne.
En effet, la nomination de Rogozine laisse penser que l'objectif principal est d'élever le niveau du soutien militaire à la Syrie. Rogozine n'est pas un homme ordinaire, il est beaucoup plus dangereux qu'un simple vice-premier ministre. Depuis sa nomination par le premier ministre Dimitri Medvedev en 2011 en tant que vice-premier ministre, il fut chargé de superviser le complexe des industries militaires et d'étudier et d'assurer tout ce qui est nécessaire dans le domaine des besoins de défense. Les exploits de cet homme lui a permis de rester dans son poste pour un second mandat qui se poursuit depuis 2012 jusqu'aujourd'hui. Il détient de nombreux secrets de la force militaire russe.
Le vice-Premier ministre qui traite donc avec la partie syrienne est au cœur des industries militaires et guerrières russes. On rapporte que les renseignements américains et israéliens se sont beaucoup intéressés pour connaitre encore plus cet homme. Pour la Maison Blanche et l'administration militaire américaine, Rogozine est l'un des plus importants responsables au gouvernement de son pays. La revue américaine Forbes l'a qualifié de «chef des faucons de la politique extérieure russe». Washington l'accuse d'être derrière la violation de la souveraineté des territoires ukrainiens.
On rappelle souvent ses propos «provocateurs» selon la qualification américaine face aux événements en Crimée. Ce haut dirigeant russe figure sur la liste des personnalités russes sanctionnées par Washington. Il lui est désormais interdit d'accès aux Etats-Unis, au Canada et à d'autres pays de l'Union européenne. On a imposé un blocus sur ses biens dans ces pays (en cas d'existence de biens). On dit qu'il raille de toutes ces décisions. Pour lui, lorsqu'il y a une rébellion on doit la réprimer obligatoirement. Quand un acte terroriste est commis, il faut l'éliminer. Il est un bon élève selon la vision de Poutine. Et ceci est très convenable pour une politique militaire décisive en Syrie.
Est naïf celui qui pense que la décision du président Poutine de nommer ce faucon russe, chargé de tous ces dossiers militaires est simplement pour former une commission de coopération avec le ministre des Finances syriens. Les informations confirment que sa nomination en ce poste vise à élever le niveau du soutien militaire. Ce soutien s'avère nécessaire après la décision de l'autre axe de poursuivre sa politique visant à changer les équilibres de forces militaires en Syrie malgré l'échec radical qu'il a subi en ce sens.
L'administration militaire syrienne ne révèle pas normalement toutes les armes reçues de la Russie. Le mystère domine encore le taux des aides russes directes en termes de missiles et différents types d'armes, d'avions et de moyens de communication, de détection de surveillance et d'experts. Mais les résultats étaient clairs depuis l'abattement de l'avion turc jusqu'aux derniers combats sur le terrain.
Ceci est important, mais ce qui est plus important encore est que la nomination de Rogozine survient avec la décision américaine d'ouvrir les dépôts d'armes saoudiens et turques et d'augmenter le taux des roquettes TAO anti-chars. Ceci a eu lieu après la réception du chef de la coalition de l'opposition syrienne Ahmad Jarba à Washington. La décision russe est survenue aussi avec la réunion du groupe des «Amis de la Syrie» à Londres qui a décidé encore de lever le niveau des aides. Une décision qualifiée par le vice-ministre russe Mikhaïl Bogdanov de «position destructrice et partiale».
La Russie ne s'est pas contentée de l'annonce d'une position positive des élections présidentielles syriennes avant leur tenue. Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachivic a dit : «Les élections présidentielles prévues en Syrie pourraient constituer une mesure importante dans la voie de la préservation des institutions de l'Etat et de l'entente pacifique de la crise dans ce pays».
Il n'était pas surprenant que le vice-Premier ministre russe annonce que son pays allait recourir au veto si la Cour pénale internationale est saisie sur le dossier syrien. Hier encore, la Russie et la Chine ont élevé le niveau de la coopération internationale Damas.
A l'issue d'une rencontre commune entre les deux présidents russe et chinois à Shanghai, on indique dans un communiqué conjoint que «Moscou et Pékin condamnent les tentatives occidentales d'intervenir militairement en Syrie et soutiennent le gouvernement syrien et la communauté internationale dans leurs efforts visant à débarrasser la Syrie des armes chimiques. Les deux pays ont également appelé à trouver une solution à la situation humanitaire en Syrie».
Le message véhiculé par un communiqué pareil est connu. Il est directement adressé à Washington, Londres, Paris et à des pays régionaux. C'est ce qui est dit publiquement. Mais ce qui est dit entre Poutine et Assad, c'est une autre affaire !
Article traduit du quotidien al-Akhbar, et rédigé par Sami Kleib
Selon des informations, une commission économique conjointe a été récemment formée entre la Russie et la Syrie. L'objectif déclaré de cette commission est de «renforcer la coopération dans les domaines du commerce, des investissements et de l'économie».
Dimitri Rogozine, vice-premier ministre russe dirige la partie russe alors que le ministre syrien

En effet, la nomination de Rogozine laisse penser que l'objectif principal est d'élever le niveau du soutien militaire à la Syrie. Rogozine n'est pas un homme ordinaire, il est beaucoup plus dangereux qu'un simple vice-premier ministre. Depuis sa nomination par le premier ministre Dimitri Medvedev en 2011 en tant que vice-premier ministre, il fut chargé de superviser le complexe des industries militaires et d'étudier et d'assurer tout ce qui est nécessaire dans le domaine des besoins de défense. Les exploits de cet homme lui a permis de rester dans son poste pour un second mandat qui se poursuit depuis 2012 jusqu'aujourd'hui. Il détient de nombreux secrets de la force militaire russe.
Le vice-Premier ministre qui traite donc avec la partie syrienne est au cœur des industries militaires et guerrières russes. On rapporte que les renseignements américains et israéliens se sont beaucoup intéressés pour connaitre encore plus cet homme. Pour la Maison Blanche et l'administration militaire américaine, Rogozine est l'un des plus importants responsables au gouvernement de son pays. La revue américaine Forbes l'a qualifié de «chef des faucons de la politique extérieure russe». Washington l'accuse d'être derrière la violation de la souveraineté des territoires ukrainiens.
On rappelle souvent ses propos «provocateurs» selon la qualification américaine face aux événements en Crimée. Ce haut dirigeant russe figure sur la liste des personnalités russes sanctionnées par Washington. Il lui est désormais interdit d'accès aux Etats-Unis, au Canada et à d'autres pays de l'Union européenne. On a imposé un blocus sur ses biens dans ces pays (en cas d'existence de biens). On dit qu'il raille de toutes ces décisions. Pour lui, lorsqu'il y a une rébellion on doit la réprimer obligatoirement. Quand un acte terroriste est commis, il faut l'éliminer. Il est un bon élève selon la vision de Poutine. Et ceci est très convenable pour une politique militaire décisive en Syrie.
Est naïf celui qui pense que la décision du président Poutine de nommer ce faucon russe, chargé de tous ces dossiers militaires est simplement pour former une commission de coopération avec le ministre des Finances syriens. Les informations confirment que sa nomination en ce poste vise à élever le niveau du soutien militaire. Ce soutien s'avère nécessaire après la décision de l'autre axe de poursuivre sa politique visant à changer les équilibres de forces militaires en Syrie malgré l'échec radical qu'il a subi en ce sens.
L'administration militaire syrienne ne révèle pas normalement toutes les armes reçues de la Russie. Le mystère domine encore le taux des aides russes directes en termes de missiles et différents types d'armes, d'avions et de moyens de communication, de détection de surveillance et d'experts. Mais les résultats étaient clairs depuis l'abattement de l'avion turc jusqu'aux derniers combats sur le terrain.
Ceci est important, mais ce qui est plus important encore est que la nomination de Rogozine survient avec la décision américaine d'ouvrir les dépôts d'armes saoudiens et turques et d'augmenter le taux des roquettes TAO anti-chars. Ceci a eu lieu après la réception du chef de la coalition de l'opposition syrienne Ahmad Jarba à Washington. La décision russe est survenue aussi avec la réunion du groupe des «Amis de la Syrie» à Londres qui a décidé encore de lever le niveau des aides. Une décision qualifiée par le vice-ministre russe Mikhaïl Bogdanov de «position destructrice et partiale».
La Russie ne s'est pas contentée de l'annonce d'une position positive des élections présidentielles syriennes avant leur tenue. Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Alexandre Loukachivic a dit : «Les élections présidentielles prévues en Syrie pourraient constituer une mesure importante dans la voie de la préservation des institutions de l'Etat et de l'entente pacifique de la crise dans ce pays».
Il n'était pas surprenant que le vice-Premier ministre russe annonce que son pays allait recourir au veto si la Cour pénale internationale est saisie sur le dossier syrien. Hier encore, la Russie et la Chine ont élevé le niveau de la coopération internationale Damas.
A l'issue d'une rencontre commune entre les deux présidents russe et chinois à Shanghai, on indique dans un communiqué conjoint que «Moscou et Pékin condamnent les tentatives occidentales d'intervenir militairement en Syrie et soutiennent le gouvernement syrien et la communauté internationale dans leurs efforts visant à débarrasser la Syrie des armes chimiques. Les deux pays ont également appelé à trouver une solution à la situation humanitaire en Syrie».
Le message véhiculé par un communiqué pareil est connu. Il est directement adressé à Washington, Londres, Paris et à des pays régionaux. C'est ce qui est dit publiquement. Mais ce qui est dit entre Poutine et Assad, c'est une autre affaire !
Article traduit du quotidien al-Akhbar, et rédigé par Sami Kleib