Voici comment le Hezbollah a vengé les victimes des attentats terroristes
«Nous connaissons vos noms et nos hommes vous atteindront. Nul ne doit supposer qu’il est en mesure de nous livrer une bataille et de la trancher. Ce sont nous qui tranchons la bataille et déterminons sa fin». C’étaient les propos du secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, le 16 aout 2013. Un long temps s’est écoulé depuis ce discours. Les groupes takfiris opérant dans les rangs des rebelles syriens ont poursuivi leur folie sanglante. Des kamikazes à bord de voitures piégées ont perpétré des massacres contre les civils libanais dans plusieurs régions libanaises.
Les partisans de la Résistance ont réitéré leur attachement à leur choix. Celui de la résistance. Rapidement, le cercle des condamnations de ces crimes s’est élargi, sur la scène libanaise, syrienne et arabe. Mais aucune mesure n’a été prise par des forces pesantes sur le terrain, pour cesser cette folie. Au contraire, certains ont insisté à fournir les alibis et les justifications aux terroristes. Ce fait a contraint le commandement du Hezbollah à multiplier ses efforts afin de régler le problème.
En effet, la décision du parti était claire depuis le début: Sur la scène libanaise, les poursuites et la punition étaient du ressort de l’Etat. Le service de renseignements de la résistance devait, dans ce contexte, soumettre aux autorités toutes les données à sa disposition, pour faire avancer les enquêtes en cours. Alors que sur le territoire syrien, la décision consistait à coopérer avec l’armée syrienne et les forces de l’ordre afin d’atteindre les fiefs des terroristes et de repérer la structure de ces organisations, les véritables responsables, les planificateurs et exécuteurs des attentats et ce en vue de les arrêter ou de les tuer si leur arrestation s’avère impossible. Suite à la confirmation des renseignements sur la présence des centres pour la préparation des voitures piégées et la planification d’attentats terroristes dans la région du Qalamoun, d’autres renseignements ont dévoilé les mouvements des opérateurs et des exécuteurs entre plusieurs régions, tel Nabek, Deir Ateya et Yabroud, arrivant à Flita et à son voisinage, à Rankous et au jurd de Ersal.
Une large opération de collecte de renseignements a été lancée pour atteindre l’objectif principal.
Chaque fois que des villages tombaient aux mains du Hezbollah et de l’armée syrienne, de nouvelles informations s’accumulaient. Les aveux des rebelles arrêtés en Syrie et puis au Liban ont complété le puzzle.
Le plan comprenait deux parties:
-œuvrer afin de bloquer les préparatifs opérationnels arrivant à avorter le transport des véhicules piégés vers le Liban. Cette opération a nécessité des efforts drastiques mais ses objectifs, toujours non dévoilés, ont été réalisés.
-la deuxième partie du plan consistait à dévoiler l’identité des parties impliquées dans les attentats, à partir du moment de la prise des décisions, le transport des véhicules, l’emplacement des explosifs dans ces derniers, arrivant enfin à la poursuite des kamikazes.
La période de post-Yabroud
Suite à la reprise de Yabroud lors d’une opération militaire compliquée et les effondrements survenus dans les rangs des rebelles, le service des renseignements du Hezbollah, en coopération avec les autorités syriennes, a tenté de limiter le mouvement des personnes concernées par le dossier. Des informations confirmées ont fait état d’endroits supplémentaires de préparation des voitures piégées hors de Yabroud, surtout suite à la décision des groupes terroristes d’accélérer le rythme des opérations suicides au Liban, au lendemain de la chute de Yabroud, dans le but de dire que la chute de cette ville ne mettra pas fin aux attentats. L’empressement de ceux-là a conduit à plusieurs erreurs, vu le blocage des passages frontaliers et la faiblesse des méthodes de coordination: est alors survenue la tentative d’envoi de deux nouvelles voitures piégées. L’une est tombée en panne près d’une école dans le village de Fekha. La seconde est arrivée à l’autoroute de Hermel, avec des pneus perforés. Lorsque le kamikaze a cherché une personne qui l’aide à réparer les pneus, il interrogea le martyr Khalil el-Khalil qui lui indiqua une adresse et puis le poursuivit après avoir communiqué avec le martyr Abdel Rahman el-Kadi. Les deux hommes ont pourchassé et intercepté le terroriste. C’est alors qu’il s’est fait exploser, entrainant le martyre de ses deux détracteurs. La région a été sauvée d’un massacre. Le conducteur de la première voiture s’est enfui laissant sa voiture piégée près d’une école. Les services de renseignements de l’armée l’ont retrouvé et ont fait exploser la voiture.
L’entrepôt des explosifs de Hoch el-Arabe
Dans le même moment, les unités de la résistance poursuivaient toujours les fugitifs de Yabroud. Le Hezbollah est parvenu à détecter la méthode de la communication et de la coordination entre les groupes terroristes. Un lieu de rencontre des terroristes a été identifié. Ce lieu est situé dans la région de Hoch-el-Arabe, entre Rankous, Maaoula et Assal el-Ward. Il s’est avéré que les terroristes avaient mis la main sur une villa de deux étages, située dans une large ferme entourée d’une muraille et de plusieurs maisons habitées par des miliciens.
Une force spéciale de la résistance s’est rendue sur les lieux et surveillé pendant plusieurs nuits les mouvements des miliciens, la nature géographique et le nombre des habitations. Des cartes détaillées ont été établies ainsi que des images vidéo aidant à discuter de la prochaine démarche. L’arrestation des terroristes opérant dans la villa était difficile pour plusieurs considérations. La décision fut prise. Il fallait les liquider sur place. Les données ont été examinées. Le lieu de la cible est éloigné de plus de 10 km du dernier barrage de l’armée syrienne. En plus, la région regorgeait de plusieurs ruelles et passages utilisés par les rebelles. En effet le nombre de ces hommes avait augmenté suite à leur fuite de Yabroud. Une force d’appui devrait être prête, si un accrochage est décidé.
Sur la base de ces faits, la décision de faire sauter la villa a été prise. Après plusieurs jours de surveillance, les combattants de la résistance ont dressé une carte détaillée du bâtiment visé, des chemins qui l’entourent et du plan à suivre en cas d’accrochage.
L’identité des terroristes qui opéraient durant la journée dans cette villa et la quittaient chaque nuit, fut confirmée. Il s’est en effet avéré, que la villa renfermait un entrepôt de voitures piégées et de chambres où on préparait les bombes.
Le châtiment
Vendredi 21 mars, la décision d’exécuter l’opération fut prise. Elle consistait à planter les explosifs à l’extérieur du bâtiment, de manière à ne pas susciter la suspicion, mais à permettre de détruire complètement le bâtiment. La nature des explosifs fut choisie ainsi que les combattants qui devaient exécuter l’opération.
Samedi soir, la force spéciale de la résistance a avancé, divisée en quatre groupes : de surveillance, de communication, d’ingénierie et de couverture par le feu afin de faciliter le retrait de ses membres.
Dans le même moment, une équipe de terroristes est passée sur le même trajet. Durant des instants, un affrontement fut sur le point d’éclater. Mais les rebelles se sont éloignés, convaincus de l’absence d’étrangers.
L’exécution
La force spéciale de la résistance s’est approchée de la muraille et l’a franchie vers le jardin de la villa. Les explosifs ont été plantés dans le jardin, dans les façades, près de l’entrée principale et aux portes du bâtiment. Dans les délais prévus. L’équipe de protection était à l’éveil, puisqu’une distance de 40m les séparait d’un groupe de rebelles, postés dans une maison proche. Les bombes ont été camouflées afin de prévenir leur découverte et puis vérifiées. La force s’est retirée d’une centaine de mètres. Une autre équipe est restée proche de l’objectif. Cette dernière devait s’assurer de deux questions: l’entrée de toutes les personnes visées dans la villa et l’inexistence de civils dans les lieux. Le matin, comme affirment les informations sûres, les terroristes ont commencé à arriver à la villa. L’équipe de surveillance les a comptés un à un et confirmé leur présence. Tous. Elle s’est ensuite éloignée vers la ligne du retrait. Elle a fait sauter la villa. L’explosion fut énorme. La villa complètement détruite. Les corps des terroristes ensevelis sous les décombres. Plusieurs minutes plus tard, l’opération rapide du retrait a débuté, suivant une autre tactique puisqu’elle se déroulait en plein jour, prenant en compte l’afflux d’un grand nombre de terroristes dans le lieu. Mais la résistance avait choisi d’autres chemins pour le retrait de sa force, au moment où des unités loyalistes blindées et de l’armée syrienne de l’air étaient prêtes à intervenir en cas de besoin.
Abou Trab: comme si nous étions devant les Israéliens
Un des membres de la force spéciale de la résistance a raconté à ses collègues que l’opération lui avait rappelé celles menées contre les forces d’occupation israéliennes et leurs collaborateurs au Liban sud. En effet, ce combattant est originaire d’un village du Caza de Marjeyoun. Un village pris d’assaut par l’ennemi qui a fait sauter la maison du résistant. Les parents de ce dernier y ont péri. Abou Trab a raconté que la résistance a alors décidé d’attaquer les postes de l’ennemi dans cette région du Liban sud. «J’étais membre du l’unité qui a transporté de grands engins explosifs et puis effectué un dur périple afin de franchir les embuscades israéliennes. Les forces ennemies étaient protégées par un système technologique compliqué de surveillance, planté dans les passages vers la zone occupée. Ces passages étaient surveillés par des radars, supervisés par les postes militaires israéliens, dotés d’engins thermiques de vision nocturnes et équipés en des dizaines de tanks Merkava. En dépit de ces précautions, nous sommes arrivés au poste militaire d’Abbad, supervisant le village de Houla, où nous avons exécuté une énorme opération qui a fait plus de 15 tués et blessés dans les rangs de la force israélienne.
Cette dernière regroupait des officiers de l’unité militaire d’ingénierie, experte dans la détection des engins explosifs».
Abou Trab a déploré la répétition des attentats dans la Banlieue sud. Il s’est rappelé d’une de ses proches, tuée dernièrement dans les attentats contre la Banlieue. «Lorsque nous nous sommes rendus à Qalamoum pour exécuter l’opération contre les terroristes, j’ai senti que je luttais contre les mêmes criminels. Ceux qui préparent les voitures du meurtre. Nous connaissions leurs identités et leurs visages. Quand nous avons décidé de les punir, notre objectif n’était pas de se venger. Nous n’avons pensé qu’aux personnes impliquées dans les actes terroristes. Ce jour-ci, je me suis personnellement assuré de leur arrivée au lieu et de leur entrée, un à un, dans le bâtiment où ils fabriquaient les cadeaux de mort dédiés à nos enfants. Je me suis assuré de l’absence d’innocents ou même de passants dans le lieu», a-t-il dit.
Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar traduit par l'équipe du site
Les partisans de la Résistance ont réitéré leur attachement à leur choix. Celui de la résistance. Rapidement, le cercle des condamnations de ces crimes s’est élargi, sur la scène libanaise, syrienne et arabe. Mais aucune mesure n’a été prise par des forces pesantes sur le terrain, pour cesser cette folie. Au contraire, certains ont insisté à fournir les alibis et les justifications aux terroristes. Ce fait a contraint le commandement du Hezbollah à multiplier ses efforts afin de régler le problème.
En effet, la décision du parti était claire depuis le début: Sur la scène libanaise, les poursuites et la punition étaient du ressort de l’Etat. Le service de renseignements de la résistance devait, dans ce contexte, soumettre aux autorités toutes les données à sa disposition, pour faire avancer les enquêtes en cours. Alors que sur le territoire syrien, la décision consistait à coopérer avec l’armée syrienne et les forces de l’ordre afin d’atteindre les fiefs des terroristes et de repérer la structure de ces organisations, les véritables responsables, les planificateurs et exécuteurs des attentats et ce en vue de les arrêter ou de les tuer si leur arrestation s’avère impossible. Suite à la confirmation des renseignements sur la présence des centres pour la préparation des voitures piégées et la planification d’attentats terroristes dans la région du Qalamoun, d’autres renseignements ont dévoilé les mouvements des opérateurs et des exécuteurs entre plusieurs régions, tel Nabek, Deir Ateya et Yabroud, arrivant à Flita et à son voisinage, à Rankous et au jurd de Ersal.
Une large opération de collecte de renseignements a été lancée pour atteindre l’objectif principal.
Chaque fois que des villages tombaient aux mains du Hezbollah et de l’armée syrienne, de nouvelles informations s’accumulaient. Les aveux des rebelles arrêtés en Syrie et puis au Liban ont complété le puzzle.
Le plan comprenait deux parties:
-œuvrer afin de bloquer les préparatifs opérationnels arrivant à avorter le transport des véhicules piégés vers le Liban. Cette opération a nécessité des efforts drastiques mais ses objectifs, toujours non dévoilés, ont été réalisés.
-la deuxième partie du plan consistait à dévoiler l’identité des parties impliquées dans les attentats, à partir du moment de la prise des décisions, le transport des véhicules, l’emplacement des explosifs dans ces derniers, arrivant enfin à la poursuite des kamikazes.
La période de post-Yabroud
Suite à la reprise de Yabroud lors d’une opération militaire compliquée et les effondrements survenus dans les rangs des rebelles, le service des renseignements du Hezbollah, en coopération avec les autorités syriennes, a tenté de limiter le mouvement des personnes concernées par le dossier. Des informations confirmées ont fait état d’endroits supplémentaires de préparation des voitures piégées hors de Yabroud, surtout suite à la décision des groupes terroristes d’accélérer le rythme des opérations suicides au Liban, au lendemain de la chute de Yabroud, dans le but de dire que la chute de cette ville ne mettra pas fin aux attentats. L’empressement de ceux-là a conduit à plusieurs erreurs, vu le blocage des passages frontaliers et la faiblesse des méthodes de coordination: est alors survenue la tentative d’envoi de deux nouvelles voitures piégées. L’une est tombée en panne près d’une école dans le village de Fekha. La seconde est arrivée à l’autoroute de Hermel, avec des pneus perforés. Lorsque le kamikaze a cherché une personne qui l’aide à réparer les pneus, il interrogea le martyr Khalil el-Khalil qui lui indiqua une adresse et puis le poursuivit après avoir communiqué avec le martyr Abdel Rahman el-Kadi. Les deux hommes ont pourchassé et intercepté le terroriste. C’est alors qu’il s’est fait exploser, entrainant le martyre de ses deux détracteurs. La région a été sauvée d’un massacre. Le conducteur de la première voiture s’est enfui laissant sa voiture piégée près d’une école. Les services de renseignements de l’armée l’ont retrouvé et ont fait exploser la voiture.
L’entrepôt des explosifs de Hoch el-Arabe
Dans le même moment, les unités de la résistance poursuivaient toujours les fugitifs de Yabroud. Le Hezbollah est parvenu à détecter la méthode de la communication et de la coordination entre les groupes terroristes. Un lieu de rencontre des terroristes a été identifié. Ce lieu est situé dans la région de Hoch-el-Arabe, entre Rankous, Maaoula et Assal el-Ward. Il s’est avéré que les terroristes avaient mis la main sur une villa de deux étages, située dans une large ferme entourée d’une muraille et de plusieurs maisons habitées par des miliciens.
Une force spéciale de la résistance s’est rendue sur les lieux et surveillé pendant plusieurs nuits les mouvements des miliciens, la nature géographique et le nombre des habitations. Des cartes détaillées ont été établies ainsi que des images vidéo aidant à discuter de la prochaine démarche. L’arrestation des terroristes opérant dans la villa était difficile pour plusieurs considérations. La décision fut prise. Il fallait les liquider sur place. Les données ont été examinées. Le lieu de la cible est éloigné de plus de 10 km du dernier barrage de l’armée syrienne. En plus, la région regorgeait de plusieurs ruelles et passages utilisés par les rebelles. En effet le nombre de ces hommes avait augmenté suite à leur fuite de Yabroud. Une force d’appui devrait être prête, si un accrochage est décidé.
Sur la base de ces faits, la décision de faire sauter la villa a été prise. Après plusieurs jours de surveillance, les combattants de la résistance ont dressé une carte détaillée du bâtiment visé, des chemins qui l’entourent et du plan à suivre en cas d’accrochage.
L’identité des terroristes qui opéraient durant la journée dans cette villa et la quittaient chaque nuit, fut confirmée. Il s’est en effet avéré, que la villa renfermait un entrepôt de voitures piégées et de chambres où on préparait les bombes.
Le châtiment
Vendredi 21 mars, la décision d’exécuter l’opération fut prise. Elle consistait à planter les explosifs à l’extérieur du bâtiment, de manière à ne pas susciter la suspicion, mais à permettre de détruire complètement le bâtiment. La nature des explosifs fut choisie ainsi que les combattants qui devaient exécuter l’opération.
Samedi soir, la force spéciale de la résistance a avancé, divisée en quatre groupes : de surveillance, de communication, d’ingénierie et de couverture par le feu afin de faciliter le retrait de ses membres.
Dans le même moment, une équipe de terroristes est passée sur le même trajet. Durant des instants, un affrontement fut sur le point d’éclater. Mais les rebelles se sont éloignés, convaincus de l’absence d’étrangers.
L’exécution
La force spéciale de la résistance s’est approchée de la muraille et l’a franchie vers le jardin de la villa. Les explosifs ont été plantés dans le jardin, dans les façades, près de l’entrée principale et aux portes du bâtiment. Dans les délais prévus. L’équipe de protection était à l’éveil, puisqu’une distance de 40m les séparait d’un groupe de rebelles, postés dans une maison proche. Les bombes ont été camouflées afin de prévenir leur découverte et puis vérifiées. La force s’est retirée d’une centaine de mètres. Une autre équipe est restée proche de l’objectif. Cette dernière devait s’assurer de deux questions: l’entrée de toutes les personnes visées dans la villa et l’inexistence de civils dans les lieux. Le matin, comme affirment les informations sûres, les terroristes ont commencé à arriver à la villa. L’équipe de surveillance les a comptés un à un et confirmé leur présence. Tous. Elle s’est ensuite éloignée vers la ligne du retrait. Elle a fait sauter la villa. L’explosion fut énorme. La villa complètement détruite. Les corps des terroristes ensevelis sous les décombres. Plusieurs minutes plus tard, l’opération rapide du retrait a débuté, suivant une autre tactique puisqu’elle se déroulait en plein jour, prenant en compte l’afflux d’un grand nombre de terroristes dans le lieu. Mais la résistance avait choisi d’autres chemins pour le retrait de sa force, au moment où des unités loyalistes blindées et de l’armée syrienne de l’air étaient prêtes à intervenir en cas de besoin.
Abou Trab: comme si nous étions devant les Israéliens
Un des membres de la force spéciale de la résistance a raconté à ses collègues que l’opération lui avait rappelé celles menées contre les forces d’occupation israéliennes et leurs collaborateurs au Liban sud. En effet, ce combattant est originaire d’un village du Caza de Marjeyoun. Un village pris d’assaut par l’ennemi qui a fait sauter la maison du résistant. Les parents de ce dernier y ont péri. Abou Trab a raconté que la résistance a alors décidé d’attaquer les postes de l’ennemi dans cette région du Liban sud. «J’étais membre du l’unité qui a transporté de grands engins explosifs et puis effectué un dur périple afin de franchir les embuscades israéliennes. Les forces ennemies étaient protégées par un système technologique compliqué de surveillance, planté dans les passages vers la zone occupée. Ces passages étaient surveillés par des radars, supervisés par les postes militaires israéliens, dotés d’engins thermiques de vision nocturnes et équipés en des dizaines de tanks Merkava. En dépit de ces précautions, nous sommes arrivés au poste militaire d’Abbad, supervisant le village de Houla, où nous avons exécuté une énorme opération qui a fait plus de 15 tués et blessés dans les rangs de la force israélienne.
Cette dernière regroupait des officiers de l’unité militaire d’ingénierie, experte dans la détection des engins explosifs».
Abou Trab a déploré la répétition des attentats dans la Banlieue sud. Il s’est rappelé d’une de ses proches, tuée dernièrement dans les attentats contre la Banlieue. «Lorsque nous nous sommes rendus à Qalamoum pour exécuter l’opération contre les terroristes, j’ai senti que je luttais contre les mêmes criminels. Ceux qui préparent les voitures du meurtre. Nous connaissions leurs identités et leurs visages. Quand nous avons décidé de les punir, notre objectif n’était pas de se venger. Nous n’avons pensé qu’aux personnes impliquées dans les actes terroristes. Ce jour-ci, je me suis personnellement assuré de leur arrivée au lieu et de leur entrée, un à un, dans le bâtiment où ils fabriquaient les cadeaux de mort dédiés à nos enfants. Je me suis assuré de l’absence d’innocents ou même de passants dans le lieu», a-t-il dit.
Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar traduit par l'équipe du site