Irakisation du Liban et libanisation de l’Irak
L'Irak jouit d'une face radieuse que les médias n'exposent pas. Il n'est point vrai que ce pays est celui de la violence et du meurtre, en dépit de la présence des meurtriers et des terroristes. Dans la Mésopotamie il y a des indices sur la possibilité de la fondation d'un nouvel Irak, où les Irakiens traversent un isthme. Ils passent de la mort à la vie. La majorité de la population de ce pays croit désormais que la coexistence et la tolérance sont la seule voie vers la stabilité et l'édification de l'État moderne. La société civile a dépassé la classe politique dans l'adoption de la politique du dialogue et de l'entente. Les élites sociales évoquent, avec nostalgie et transparence, des agendas sérieux et des efforts francs dans le but de bâtir une société civile, fondée sur la citoyenneté et la coexistence. Pour sa part, le public réalise, naturellement, que la culture de la tolérance est le seul substitut à la réalité du pays, pour sortir de la violence maudite qui a fait plus de 460 mille tués, depuis 2003.
En plus, des centres d'étude, des organisations et des associations ont été mis en place dans les provinces irakiennes afin de répandre la culture de la tolérance. Pour ce même but, des conférences, des symposiums et des forums sont organisés. La dernière commémoration de la naissance du prophète, s'est transformée en occasion pour un engagement entre les Sunnites et les Chiites à la fraternité et la tolérance.
Les relations entre les départements des Awkafs sunnites et les références religieuses chiites dépassent la communication pour incarner un véritable engagement à des agendas communs visant à réactiver la culture de l'union et de la fraternité entre les musulmans. Dans le même contexte, les lieux chiites sacrés jouent un rôle essentiel dans l'accueil des chrétiens, les exhortant à tenir à leur patrie, profitant des récentes relations fermes avec le Vatican, sous le slogan de la complémentarité entre l'Islam et le Christianisme.
On pourrait à ce propos, établir une comparaison entre les deux cas, irakien et libanais. Au Liban, les faits se dirigent vers l'irakisation, pour plusieurs raisons. Alors qu'en Irak, les faits se dirigent vers la libanisation, caractérisée par la coexistence, la diversité et la tolérance. Dans les deux cas, un problème sectaire interne existe. Un problème exacerbé par l'étranger. Mais en Irak, la société œuvre pour combler la scissure confessionnelle, alors que le Liban plonge progressivement dans le bourbier confessionnel et sectaire.
En dépit du discours tendu et hostile des protagonistes irakiens, ces derniers se trouvent contraints d'adopter un discours unificateur avec l'approche des législatives, libérées des contraintes confessionnelles. Par contre, nul ne peut ignorer que le discours confessionnel marque de plus en plus, les déclarations des politiciens libanais.
Les Irakiens ont expérimenté le meurtre et la discorde. Pourtant, ils s'emploient, à l'heure actuelle, à ancrer l'union et la vie commune.
Les Libanais, qui ont expérimenté la coexistence, sont entrainés ces jours-ci dans la discorde et la division.
La majorité des partisans de l'ancien régime irakien vivent dans le remord pour avoir opprimé les gens. Un de ces hommes affirme qu'il n'avait récolté que la haine de ses compatriotes et qu'il tentait de s'expier par les services rendus à la société.
Alors qu'au Liban, les chefs des milices justifient les massacres et les meurtres de la guerre civile. Ils qualifient leurs actes d'héroïques, visant à lutter contre l'étranger et à défendre l'identité.
Le danger des groupes takfiris, soutenus par des parties régionales, est un trait commun entre les deux pays.
En Irak, certains estiment que le cycle terroriste takfiri touche à sa fin, ou au moins, est en voie de récession. Mais au Liban, ce cycle est en son début. En voie d'escalade. Une similitude existe entre l'ouest de l'Irak et le nord du Liban, dans la mesure où des groupes, à la manière de l'émirat, se rebellent contre le pouvoir de l'état. En Irak, fallouja constitue un foyer pour les takfiris. Au Liban, des localités suivent cet exemple. En Irak, les forces irakiennes se préparent à prendre d'assaut les fiefs des terroristes. Au pays du Cèdre, le seul fait d'arrêter un homme recherché par la justice dans un village, est entravé par des obstacles sous le prétexte des droits de toute une communauté.
Article paru samedi 1er février dans le quotidien libanais Assafir, traduit par l'équipe du site
En plus, des centres d'étude, des organisations et des associations ont été mis en place dans les provinces irakiennes afin de répandre la culture de la tolérance. Pour ce même but, des conférences, des symposiums et des forums sont organisés. La dernière commémoration de la naissance du prophète, s'est transformée en occasion pour un engagement entre les Sunnites et les Chiites à la fraternité et la tolérance.
Les relations entre les départements des Awkafs sunnites et les références religieuses chiites dépassent la communication pour incarner un véritable engagement à des agendas communs visant à réactiver la culture de l'union et de la fraternité entre les musulmans. Dans le même contexte, les lieux chiites sacrés jouent un rôle essentiel dans l'accueil des chrétiens, les exhortant à tenir à leur patrie, profitant des récentes relations fermes avec le Vatican, sous le slogan de la complémentarité entre l'Islam et le Christianisme.
On pourrait à ce propos, établir une comparaison entre les deux cas, irakien et libanais. Au Liban, les faits se dirigent vers l'irakisation, pour plusieurs raisons. Alors qu'en Irak, les faits se dirigent vers la libanisation, caractérisée par la coexistence, la diversité et la tolérance. Dans les deux cas, un problème sectaire interne existe. Un problème exacerbé par l'étranger. Mais en Irak, la société œuvre pour combler la scissure confessionnelle, alors que le Liban plonge progressivement dans le bourbier confessionnel et sectaire.
En dépit du discours tendu et hostile des protagonistes irakiens, ces derniers se trouvent contraints d'adopter un discours unificateur avec l'approche des législatives, libérées des contraintes confessionnelles. Par contre, nul ne peut ignorer que le discours confessionnel marque de plus en plus, les déclarations des politiciens libanais.
Les Irakiens ont expérimenté le meurtre et la discorde. Pourtant, ils s'emploient, à l'heure actuelle, à ancrer l'union et la vie commune.
Les Libanais, qui ont expérimenté la coexistence, sont entrainés ces jours-ci dans la discorde et la division.
La majorité des partisans de l'ancien régime irakien vivent dans le remord pour avoir opprimé les gens. Un de ces hommes affirme qu'il n'avait récolté que la haine de ses compatriotes et qu'il tentait de s'expier par les services rendus à la société.
Alors qu'au Liban, les chefs des milices justifient les massacres et les meurtres de la guerre civile. Ils qualifient leurs actes d'héroïques, visant à lutter contre l'étranger et à défendre l'identité.
Le danger des groupes takfiris, soutenus par des parties régionales, est un trait commun entre les deux pays.
En Irak, certains estiment que le cycle terroriste takfiri touche à sa fin, ou au moins, est en voie de récession. Mais au Liban, ce cycle est en son début. En voie d'escalade. Une similitude existe entre l'ouest de l'Irak et le nord du Liban, dans la mesure où des groupes, à la manière de l'émirat, se rebellent contre le pouvoir de l'état. En Irak, fallouja constitue un foyer pour les takfiris. Au Liban, des localités suivent cet exemple. En Irak, les forces irakiennes se préparent à prendre d'assaut les fiefs des terroristes. Au pays du Cèdre, le seul fait d'arrêter un homme recherché par la justice dans un village, est entravé par des obstacles sous le prétexte des droits de toute une communauté.
Article paru samedi 1er février dans le quotidien libanais Assafir, traduit par l'équipe du site