Gare à vous! el-Maged ne doit pas mourir!
Nombreux sont les récits sur ce qu’a fait le Saoudien Maged el-Maged, que ce soit à l’époque de son implication dans les activités d’envergure de l'organisation «Al-Qaïda», ou lorsqu’il fut nommé l’émir des «Brigades Abdallah Azzam», jusqu'à son rôle dans le soutien des forces de l’«Etat islamique en Irak et au Levant» en Syrie. Certes, des dizaines de Libanais, de Syriens et d'autres Arabes ont été les victimes d'actes terroristes, dans lesquels el-Maged avait un rôle quelconque, au niveau de la planification, du financement, de l’enrôlement ou de l’équipement.
Les hommes de sécurité ayant travaillé sur le dossier de Maged, témoignent de sa forte présence parmi ses partisans et ses disciples. Alors que ses collègues ont mené des actes qui démontrent leur conviction et leur foi en lui, jusqu’à être prêts à se sacrifier pour lui. Le dernier exemple fut l'équipe composée d'au moins de sept hommes, chargés de toute une opération de déguisement pour permettre à Maged de rentrer d’un voyage thérapeutique de Beyrouth à sa résidence à Ain al -Helwé , ou à l'un des quartiers de la ville de Saida. Les compagnons de Maged étaient au courant de renseignements parvenus aux services de sécurité sur sa maladie. Ceci a multiplié leurs soupçons et l’ont poussé à prendre des mesures supplémentaires, y compris des plans pour le sauver s’il est exposé à une tentative d’arrestation ou de meurtre. Quatre éléments de cette équipe ont perdu la vie pour assurer «un environnement sécurisé» pour le déplacement de Maged.
Selon des experts dans ce genre d’organisations, el-Maged possède des secrets d’une longue expérience de dix ans au moins dans le travail direct, qui l’a conduit de l’Arabie Saoudite, vers l’Irak, la Syrie, le Liban. Il avait effectué des périples en Afghanistan et au Pakistan et connaissait un nombre important de cadres d’Al-Qaïda. El-Maged avait un rôle central dans le regroupement des éléments d’Al-Qaïda dans des cadres décentralisés, nés suite à l’occupation américaine de l’Afghanistan, et la dispersion du commandement de l’organisation d’Al-Qaïda.
Les informations censées être en sa possession, comprennent beaucoup de choses sur une importante équipe de cadres, les mécanismes d'action, les formes des cellules dormantes et leurs objectifs, les modifications effectuées sur la nature du travail après l'invasion américaine de l'Irak, et ensuite après le déclenchement de la crise syrienne. Il possède une profonde connaissance du mécanisme du financement des dirigeants de l’organisation et de ses éléments, ainsi que de la destination des dépenses, et des informations politiques, sécuritaires, économiques et militaires ayant favorisé l’action du groupe dans plusieurs endroits, en particulier au Liban.
Il est l'un des meilleurs connaisseurs du programme et des horaires des «voyages djihadistes» en Syrie avant le déclenchement de la crise. Il possède également un registre sur le recrutement massif de jeunes qui tournaient dans l'orbite du Cheikh Ahmed el Assir. Le plus important encore, c’est qu’el-Maged, malgré sa maladie, est resté en contact avec les cellules auxquelles il a demandé de commencer à travailler contre le Hezbollah et l'armée libanaise dans toutes les régions libanaises. L'homme possèderait toute la banque de cibles mise à la disposition de son groupe. Il connait également les secrets les plus importants sur les intersections avec les appareils et les gouvernements arabes et occidentaux, en particulier les hommes des Saoud dans le Levant et l'Irak.
Autant qu’el-Maged est une grande cible centrale, à laquelle ont travaillé de nombreux services dans le monde et dans les pays de la région, et autant que son arrestation fut un important exploit à part les raisons de sa réussite, la situation actuelle de cet homme est très ambiguë. Ce qui laisse penser à l’hypothèse suivante: Son arrestation était difficile pour ceux qui l’ont prise en charge, mais elle est devenue actuellement un fardeau!
Depuis son arrestation jeudi soir dernier par une patrouille de l'armée libanaise à l’intérieur d’une ambulance sur le chemin de Beyrouth-Chtaura, l’armée a observé un mutisme total. Ce serait une mesure traditionnelle dans le monde des services de sécurité, surtout que cette prise possède des caractéristiques distinguées et que l’institution militaire aurait besoin du temps pour prendre les mesures nécessaires afin d’assurer le lieu de son arrestation, et le garder loin des yeux et des mains de ceux qui ne veulent pas le voir vivant en prison, ou encore de ceux qui veulent le voir mort!
Mais après la fuite de l’information, le mystère a continué à dominer les mesures de l'armée. Des fuites, des déclarations et des informations contradictoires, menant toute à une conclusion: qui est soucieux d’un développement pareil?
Un autre service sécuritaire a reflété cette inquiétude en disant: C’est bien qu’el-Maged soit dans les mains de l'armée. S'il était arrêté par un autre service, notamment par le département des renseignements, et qu’il fut atteint par un mal quelconque, personne au monde n’aurait cru qu’il est mort à cause de sa maladie!
Aujourd'hui, de nombreux responsables dans l’Etat sont face à une grande échéance. De multiples rumeurs et des fuites incorrectes circulent sur la santé d'el-Maged, comme quoi il est plongé dans un coma même avant son arrestation (ce qui n'est pas vrai), ou encore que sa santé s’est rapidement détériorée au cours des jours suivant son arrestation, et qu’il n’était pas dans une situation qui favorise son interrogatoire. Des indices conduisent à la possibilité qu’el-Maged est entré dans le «Coma», ou qu'il est en train de vivre ses dernières heures.
Toutefois, certaines questions doivent être posées maintenant, à l’adresse de tous les dirigeants en général, mais surtout à l’armée, à son commandant le général Jean Kahwaji, et au directeur des renseignements le général de brigade Edmond Fadel, et d'autres:
La vie d’el-Maged, et l'accès au trésor de ses secrets, valent beaucoup. Et toute tentative, de la part d’une partie tierce, sous forme de recommandations ou des souhaits ou des signaux pour se débarrasser de lui, sera l’indice le plus négatif, et se reflètera sur l'armée, la réputation de ses dirigeants, et sur la situation sécuritaire au Liban. Il suffit d'écouter certains «néo» Saoudiens au Liban, pour poser des grandes interrogations sur des questions qui dépassent l'intérêt personnel et immédiat.
Le fait de laissant Maged mourir, ou le fait de ne pas faire ce qui est nécessaire pour le maintenir en vie, seront le plus grand crime, qui équivaut aux crimes de terrorisme perpétrés par el-Maged et ses compagnons.
Le public libanais, notamment celui de la résistance, qui est aujourd’hui dans la ligne de mire de cette organisation, sera exposé à l’échéance de la mort sans limite, en cas de négligence d’el-Maged.
Rien n'empêche de dire à voix haute: sauvez la vie d’el-Maged, et œuvrez pour subvenir à toutes les exigences nécessaires pour le laisser vivant ... gare à vous, gare à vous, ne le laissez pas mourir, que ce soit à cause de la maladie ou du meurtre!
Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site
Les hommes de sécurité ayant travaillé sur le dossier de Maged, témoignent de sa forte présence parmi ses partisans et ses disciples. Alors que ses collègues ont mené des actes qui démontrent leur conviction et leur foi en lui, jusqu’à être prêts à se sacrifier pour lui. Le dernier exemple fut l'équipe composée d'au moins de sept hommes, chargés de toute une opération de déguisement pour permettre à Maged de rentrer d’un voyage thérapeutique de Beyrouth à sa résidence à Ain al -Helwé , ou à l'un des quartiers de la ville de Saida. Les compagnons de Maged étaient au courant de renseignements parvenus aux services de sécurité sur sa maladie. Ceci a multiplié leurs soupçons et l’ont poussé à prendre des mesures supplémentaires, y compris des plans pour le sauver s’il est exposé à une tentative d’arrestation ou de meurtre. Quatre éléments de cette équipe ont perdu la vie pour assurer «un environnement sécurisé» pour le déplacement de Maged.
Selon des experts dans ce genre d’organisations, el-Maged possède des secrets d’une longue expérience de dix ans au moins dans le travail direct, qui l’a conduit de l’Arabie Saoudite, vers l’Irak, la Syrie, le Liban. Il avait effectué des périples en Afghanistan et au Pakistan et connaissait un nombre important de cadres d’Al-Qaïda. El-Maged avait un rôle central dans le regroupement des éléments d’Al-Qaïda dans des cadres décentralisés, nés suite à l’occupation américaine de l’Afghanistan, et la dispersion du commandement de l’organisation d’Al-Qaïda.
Les informations censées être en sa possession, comprennent beaucoup de choses sur une importante équipe de cadres, les mécanismes d'action, les formes des cellules dormantes et leurs objectifs, les modifications effectuées sur la nature du travail après l'invasion américaine de l'Irak, et ensuite après le déclenchement de la crise syrienne. Il possède une profonde connaissance du mécanisme du financement des dirigeants de l’organisation et de ses éléments, ainsi que de la destination des dépenses, et des informations politiques, sécuritaires, économiques et militaires ayant favorisé l’action du groupe dans plusieurs endroits, en particulier au Liban.
Il est l'un des meilleurs connaisseurs du programme et des horaires des «voyages djihadistes» en Syrie avant le déclenchement de la crise. Il possède également un registre sur le recrutement massif de jeunes qui tournaient dans l'orbite du Cheikh Ahmed el Assir. Le plus important encore, c’est qu’el-Maged, malgré sa maladie, est resté en contact avec les cellules auxquelles il a demandé de commencer à travailler contre le Hezbollah et l'armée libanaise dans toutes les régions libanaises. L'homme possèderait toute la banque de cibles mise à la disposition de son groupe. Il connait également les secrets les plus importants sur les intersections avec les appareils et les gouvernements arabes et occidentaux, en particulier les hommes des Saoud dans le Levant et l'Irak.
Autant qu’el-Maged est une grande cible centrale, à laquelle ont travaillé de nombreux services dans le monde et dans les pays de la région, et autant que son arrestation fut un important exploit à part les raisons de sa réussite, la situation actuelle de cet homme est très ambiguë. Ce qui laisse penser à l’hypothèse suivante: Son arrestation était difficile pour ceux qui l’ont prise en charge, mais elle est devenue actuellement un fardeau!
Depuis son arrestation jeudi soir dernier par une patrouille de l'armée libanaise à l’intérieur d’une ambulance sur le chemin de Beyrouth-Chtaura, l’armée a observé un mutisme total. Ce serait une mesure traditionnelle dans le monde des services de sécurité, surtout que cette prise possède des caractéristiques distinguées et que l’institution militaire aurait besoin du temps pour prendre les mesures nécessaires afin d’assurer le lieu de son arrestation, et le garder loin des yeux et des mains de ceux qui ne veulent pas le voir vivant en prison, ou encore de ceux qui veulent le voir mort!
Mais après la fuite de l’information, le mystère a continué à dominer les mesures de l'armée. Des fuites, des déclarations et des informations contradictoires, menant toute à une conclusion: qui est soucieux d’un développement pareil?
Un autre service sécuritaire a reflété cette inquiétude en disant: C’est bien qu’el-Maged soit dans les mains de l'armée. S'il était arrêté par un autre service, notamment par le département des renseignements, et qu’il fut atteint par un mal quelconque, personne au monde n’aurait cru qu’il est mort à cause de sa maladie!
Aujourd'hui, de nombreux responsables dans l’Etat sont face à une grande échéance. De multiples rumeurs et des fuites incorrectes circulent sur la santé d'el-Maged, comme quoi il est plongé dans un coma même avant son arrestation (ce qui n'est pas vrai), ou encore que sa santé s’est rapidement détériorée au cours des jours suivant son arrestation, et qu’il n’était pas dans une situation qui favorise son interrogatoire. Des indices conduisent à la possibilité qu’el-Maged est entré dans le «Coma», ou qu'il est en train de vivre ses dernières heures.
Toutefois, certaines questions doivent être posées maintenant, à l’adresse de tous les dirigeants en général, mais surtout à l’armée, à son commandant le général Jean Kahwaji, et au directeur des renseignements le général de brigade Edmond Fadel, et d'autres:
La vie d’el-Maged, et l'accès au trésor de ses secrets, valent beaucoup. Et toute tentative, de la part d’une partie tierce, sous forme de recommandations ou des souhaits ou des signaux pour se débarrasser de lui, sera l’indice le plus négatif, et se reflètera sur l'armée, la réputation de ses dirigeants, et sur la situation sécuritaire au Liban. Il suffit d'écouter certains «néo» Saoudiens au Liban, pour poser des grandes interrogations sur des questions qui dépassent l'intérêt personnel et immédiat.
Le fait de laissant Maged mourir, ou le fait de ne pas faire ce qui est nécessaire pour le maintenir en vie, seront le plus grand crime, qui équivaut aux crimes de terrorisme perpétrés par el-Maged et ses compagnons.
Le public libanais, notamment celui de la résistance, qui est aujourd’hui dans la ligne de mire de cette organisation, sera exposé à l’échéance de la mort sans limite, en cas de négligence d’el-Maged.
Rien n'empêche de dire à voix haute: sauvez la vie d’el-Maged, et œuvrez pour subvenir à toutes les exigences nécessaires pour le laisser vivant ... gare à vous, gare à vous, ne le laissez pas mourir, que ce soit à cause de la maladie ou du meurtre!
Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site