Nasrallah, déclaration de guerre pour empêcher la guerre
Le récent discours de Sayed Hassan Nasrallah suscite l’inquiétude. L’homme a fait un pas supplémentaire vers la confrontation. Il a averti l’Arabie saoudite. Il a mis en garde les forces du 14 Mars. Il a menacé «Israël». Il a mis fin à la possibilité de la prorogation du mandat du président Michel Sleiman. Il a ouvert quatre fronts dans un seul discours. Veut-il vraiment provoquer la guerre ou l’empêcher?
Les informations à la disposition de Sayed Nasrallah suscitent les appréhensions. Il ne les a point révélées. Il s’est suffi à y faire allusion. Il a pointé du doigt l’Arabie. Il a dit: «il semble qu’une certaine partie régionale ait décidé de mener le pays vers l’explosion, en raison de ses haines, de sa colère et de son échec». Sayed Nasrallah ne dirait pas de tel sans renseignements à l’appui. L’axe allant de Moscou, à Beyrouth, via Téhéran et Damas, parle de véritables périls au Liban. Le spectre des attentats et des assassinats pourrait devenir plus dangereux.
A la disposition de l’armée libanaise, dont le rôle important est souligné par Sayed Nasrallah, des renseignements importants et dangereux. D’autres informations plus dangereuses encore, sont échangées entre des services de renseignements occidentaux et leurs homologues au Liban et à Damas. Deux autres pays régionaux, dont un qui était hostile à la Syrie, transmettent des rapports plus exacts, sur des cellules de combattants envoyés au Liban pour y provoquer ce qui est plus large qu’un simple attentat ou accrochage limités.
Les propos de Sayed Nasrallah, devraient être aussi inquiétants pour les forces du 14 Mars. Il a utilisé des termes similaires à ceux exprimés avant le 7 mai 2008. Que signifie le fait qu’il s’interroge sur «une déclaration de guerre» contre le parti? La riposte serait-elle limitée aux discours, ou aurait-elle lieu sur le terrain? Si oui, où, comment et quand? Le parti pourra-t-il assumer le résultat de ses actions? Comment pourra-t-il concilier entre sa riposte sur la scène locale et son combat en Syrie?
Sayed Nasrallah a-t-il menacé pour réduire la tension? Probablement oui. Mais il ne la réduira pas. Le parti a la conviction selon laquelle des ordres ont été fournis pour l’embarrasser. Il a donc averti pour dissuader. Il a élargi l’avertissement vers «Israël». Il a volontairement évoqué la France pour lui rappeler le danger qui la cerne si elle s’immisce dans la présidentielle libanaise. Ces messages freineront-ils la guerre ou accélèreront son déclenchement? La réponse est sans doute saoudo-iranienne d’une part et russo-occidentale de l’autre. Sayed Nasrallah fait partie d’un axe plus large que le Liban.
Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar traduit par l'équipe du site
Les informations à la disposition de Sayed Nasrallah suscitent les appréhensions. Il ne les a point révélées. Il s’est suffi à y faire allusion. Il a pointé du doigt l’Arabie. Il a dit: «il semble qu’une certaine partie régionale ait décidé de mener le pays vers l’explosion, en raison de ses haines, de sa colère et de son échec». Sayed Nasrallah ne dirait pas de tel sans renseignements à l’appui. L’axe allant de Moscou, à Beyrouth, via Téhéran et Damas, parle de véritables périls au Liban. Le spectre des attentats et des assassinats pourrait devenir plus dangereux.
A la disposition de l’armée libanaise, dont le rôle important est souligné par Sayed Nasrallah, des renseignements importants et dangereux. D’autres informations plus dangereuses encore, sont échangées entre des services de renseignements occidentaux et leurs homologues au Liban et à Damas. Deux autres pays régionaux, dont un qui était hostile à la Syrie, transmettent des rapports plus exacts, sur des cellules de combattants envoyés au Liban pour y provoquer ce qui est plus large qu’un simple attentat ou accrochage limités.
Les propos de Sayed Nasrallah, devraient être aussi inquiétants pour les forces du 14 Mars. Il a utilisé des termes similaires à ceux exprimés avant le 7 mai 2008. Que signifie le fait qu’il s’interroge sur «une déclaration de guerre» contre le parti? La riposte serait-elle limitée aux discours, ou aurait-elle lieu sur le terrain? Si oui, où, comment et quand? Le parti pourra-t-il assumer le résultat de ses actions? Comment pourra-t-il concilier entre sa riposte sur la scène locale et son combat en Syrie?
Sayed Nasrallah a-t-il menacé pour réduire la tension? Probablement oui. Mais il ne la réduira pas. Le parti a la conviction selon laquelle des ordres ont été fournis pour l’embarrasser. Il a donc averti pour dissuader. Il a élargi l’avertissement vers «Israël». Il a volontairement évoqué la France pour lui rappeler le danger qui la cerne si elle s’immisce dans la présidentielle libanaise. Ces messages freineront-ils la guerre ou accélèreront son déclenchement? La réponse est sans doute saoudo-iranienne d’une part et russo-occidentale de l’autre. Sayed Nasrallah fait partie d’un axe plus large que le Liban.
Article paru dans le quotidien libanais Al-Akhbar traduit par l'équipe du site