Le terrorisme vise l’armée…quel message urgent a-t-il voulu délivrer à tous?
Ce terrorisme avait tenté ses premières expériences lors des attentats de Bir-el-Abed, de Roueiss et puis de l’attentat contre l’ambassade de l’Iran.
Il y a quelques jours, il a assené une frappe à l’entrée de Saïda, en prenant pour cible deux barrages de l’armée, par la méthode d’Al-Qaïda, désormais bien connue: Le suicidaire, armé de sa ceinture explosive, se fait exploser pour que l’attentat soit suivi de la large offensive contre l’objectif.
Dans les trois attentats précités, certains ont trouvé l’opportunité pour justifier les agressions, en disant que les deux premiers ont eu lieu dans la Banlieue sud, en résultat à l’implication du Hezbollah dans le conflit syrien; alors que le troisième, est mené contre une terre iranienne. Mais ce qui a eu lieu à Saïda est complètement différent. Le spectacle est dissemblable. C’est l’armée libanaise qui est directement prise pour cible. Cette armée et ce qu’elle représente en matière d’unité, de stabilité et de sécurité, dans un contexte de clivage politique et de vide institutionnel.
Sur ce, les anciennes justifications ont perdu toute valeur. Toutes les parties sont désormais devant un nouveau spectacle, selon lequel, l’armée est devenue la cible directe des différentes formes de terrorisme, notamment des corps piégés, cette arme des plus efficaces et sur laquelle ces organisations comptent.
Si les analyses et les spéculations, selon lesquelles ce qui a eu lieu serait un début d’une série d’attentats, s’avèrent vrai, ceci signifie que l’institution militaire est la nouvelle cible du terrorisme et par la suite, elle serait le partenaire contraint de lutter contre ce fléau qui sévit dans plusieurs pays.
Il n’est guère nouveau que le premier objectif du terrorisme soit, en général, les armées des pays où il se trouve, à partir de considérations liées à la «philosophie du Jihad». Bien sûr, certains répondent à cette approche en estimant que ce qui a eu lieu à Saïda n’était qu’une riposte de vengeance de la part des pro-Assir, suite à l’opération de l’armée contre ce groupuscule et son chef à Abra, il y a quelques mois.
Mais, les données ont prouvé que les attentats contre les deux barrages de l'armée, ainsi que contre l’ambassade iranienne, étaient minutieusement préparés et puis exécutés. Ce fait renforce le constat selon lequel une guerre terroriste a été déclarée contre plusieurs parties, y compris l’armée libanaise.
En effet, des sources du 8 Mars, interprètent les incidents sécuritaires allant en crescendo depuis six mois, comme étant le seuil d’une nouvelle période sur la scène libanaise. Dans les détails, cette période peut être définie de tel:
-Entrainer le Liban dans un cercle vicieux de violences plus graves que dans les étapes passées qui ont suivi l’embrasement de la scène syrienne. Et de ce fait, contredire ceux qui disaient qu’une certaine ombrelle locale, régionale et internationale prémunissait la scène libanaise de toute dérive vers l’explosion générale.
-Faire sentir aux parties concernées, notamment au Hezbollah, que son territoire est menacé d’un instant à l’autre, puisque les évènements successifs ont montré que l’organisation Al-Qaïda, ou une de ses sœurs, partagent avec lui le même terrain et ne sont plus un péril éloigné de ses frontières.
-Le troisième constat que le 8 Mars et des services de sécurité reconnaissent désormais comme une vérité amère, est que le camp palestinien d’Ain-Heloué, situé dans l’entourage de Saïda, est dorénavant un bastion des organisations terroristes.
En plus, les responsables concernés craignent que tous les efforts déployés dans le passé pour maintenir ce camp surpeuplé sous le pouvoir du mouvement Fatah et de l’OLP, aient été vains, surtout que les moyens de communication entre ce camp et la scène syrienne sont déjà consolidés.
En somme, le terrorisme ayant visé les barrages de l’armée n’est plus amateur. Les leçons tirées des derniers attentats confirment que ce terrorisme est devenu mature et expérimenté, et par la suite plus prêt à agir.
Certains dirigeants du 8 Mars estiment que les deux frappes assenées à l’armée dans la capitale du Liban sud, serait un message selon lequel cette institution devait se retirer progressivement des fronts pour laisser la voie pavée devant le terrorisme sur la scène du Liban Sud, dotée de plusieurs spécificités dans le cadre des conflits régionaux.
Dès lors, le jeu n’est plus attrayant pour certains ou bénéfique pour d’autres. La question ne concerne plus un individu qui se tient au milieu de la route vers le sud pour attaquer l’adversaire ou le tracasser. C’est plutôt le terrorisme duquel plusieurs ont mis en garde, qui se manifeste. Un terrorisme qui a frappé aux portes, toutes les portes, pour s’installer et trouver un environnement propice. Un terrorisme qui ne peut plus être affronté par les méthodes conventionnelles ou dans l’attente de ses actes pour y riposter comme il se doit.
Article paru dans le quotidien libanais An-Nahar traduit par l'équipe du site
Il y a quelques jours, il a assené une frappe à l’entrée de Saïda, en prenant pour cible deux barrages de l’armée, par la méthode d’Al-Qaïda, désormais bien connue: Le suicidaire, armé de sa ceinture explosive, se fait exploser pour que l’attentat soit suivi de la large offensive contre l’objectif.
Dans les trois attentats précités, certains ont trouvé l’opportunité pour justifier les agressions, en disant que les deux premiers ont eu lieu dans la Banlieue sud, en résultat à l’implication du Hezbollah dans le conflit syrien; alors que le troisième, est mené contre une terre iranienne. Mais ce qui a eu lieu à Saïda est complètement différent. Le spectacle est dissemblable. C’est l’armée libanaise qui est directement prise pour cible. Cette armée et ce qu’elle représente en matière d’unité, de stabilité et de sécurité, dans un contexte de clivage politique et de vide institutionnel.
Sur ce, les anciennes justifications ont perdu toute valeur. Toutes les parties sont désormais devant un nouveau spectacle, selon lequel, l’armée est devenue la cible directe des différentes formes de terrorisme, notamment des corps piégés, cette arme des plus efficaces et sur laquelle ces organisations comptent.
Si les analyses et les spéculations, selon lesquelles ce qui a eu lieu serait un début d’une série d’attentats, s’avèrent vrai, ceci signifie que l’institution militaire est la nouvelle cible du terrorisme et par la suite, elle serait le partenaire contraint de lutter contre ce fléau qui sévit dans plusieurs pays.
Il n’est guère nouveau que le premier objectif du terrorisme soit, en général, les armées des pays où il se trouve, à partir de considérations liées à la «philosophie du Jihad». Bien sûr, certains répondent à cette approche en estimant que ce qui a eu lieu à Saïda n’était qu’une riposte de vengeance de la part des pro-Assir, suite à l’opération de l’armée contre ce groupuscule et son chef à Abra, il y a quelques mois.
Mais, les données ont prouvé que les attentats contre les deux barrages de l'armée, ainsi que contre l’ambassade iranienne, étaient minutieusement préparés et puis exécutés. Ce fait renforce le constat selon lequel une guerre terroriste a été déclarée contre plusieurs parties, y compris l’armée libanaise.
En effet, des sources du 8 Mars, interprètent les incidents sécuritaires allant en crescendo depuis six mois, comme étant le seuil d’une nouvelle période sur la scène libanaise. Dans les détails, cette période peut être définie de tel:
-Entrainer le Liban dans un cercle vicieux de violences plus graves que dans les étapes passées qui ont suivi l’embrasement de la scène syrienne. Et de ce fait, contredire ceux qui disaient qu’une certaine ombrelle locale, régionale et internationale prémunissait la scène libanaise de toute dérive vers l’explosion générale.
-Faire sentir aux parties concernées, notamment au Hezbollah, que son territoire est menacé d’un instant à l’autre, puisque les évènements successifs ont montré que l’organisation Al-Qaïda, ou une de ses sœurs, partagent avec lui le même terrain et ne sont plus un péril éloigné de ses frontières.
-Le troisième constat que le 8 Mars et des services de sécurité reconnaissent désormais comme une vérité amère, est que le camp palestinien d’Ain-Heloué, situé dans l’entourage de Saïda, est dorénavant un bastion des organisations terroristes.
En plus, les responsables concernés craignent que tous les efforts déployés dans le passé pour maintenir ce camp surpeuplé sous le pouvoir du mouvement Fatah et de l’OLP, aient été vains, surtout que les moyens de communication entre ce camp et la scène syrienne sont déjà consolidés.
En somme, le terrorisme ayant visé les barrages de l’armée n’est plus amateur. Les leçons tirées des derniers attentats confirment que ce terrorisme est devenu mature et expérimenté, et par la suite plus prêt à agir.
Certains dirigeants du 8 Mars estiment que les deux frappes assenées à l’armée dans la capitale du Liban sud, serait un message selon lequel cette institution devait se retirer progressivement des fronts pour laisser la voie pavée devant le terrorisme sur la scène du Liban Sud, dotée de plusieurs spécificités dans le cadre des conflits régionaux.
Dès lors, le jeu n’est plus attrayant pour certains ou bénéfique pour d’autres. La question ne concerne plus un individu qui se tient au milieu de la route vers le sud pour attaquer l’adversaire ou le tracasser. C’est plutôt le terrorisme duquel plusieurs ont mis en garde, qui se manifeste. Un terrorisme qui a frappé aux portes, toutes les portes, pour s’installer et trouver un environnement propice. Un terrorisme qui ne peut plus être affronté par les méthodes conventionnelles ou dans l’attente de ses actes pour y riposter comme il se doit.
Article paru dans le quotidien libanais An-Nahar traduit par l'équipe du site