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La France effectue des contacts avec le Hezbollah, non terroriste!

La France effectue des contacts avec le Hezbollah, non terroriste!
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La France aurait-elle regretté ses positions fermes à l’encontre du Hezbollah?

Il y a quelques jours, le député du bloc parlementaire de la Fidélité à la Résistance, Ali Fayyad, a répondu à une double invitation adressée par le ministère français des Affaires étrangères, par l’intermédiaire de l’ambassadeur de France au Liban, Patrice Paoli.

La première invitation était adressée à Fayyad, aux députés Samir Jisr et Ghassan Moukhaiber, pour prendre part à un séminaire parlementaire français autour de l’interdiction de la peineLa France effectue des contacts avec le Hezbollah, non terroriste! capitale.

La conférence a eu lieu en présence du ministre français des AE Laurent Fabius, de la présidente de la commission des AE au Parlement, Elizabeth Guigou, du président du législatif, Claude Bartolone, des présidents des commissions parlementaires et du ministre français de la Justice.

Mais la seconde invitation concernait uniquement le député Ali Fayyad pour participer à une table ronde, en présence des responsables du département du Moyen Orient, du Centre d’exploration et des analyses, et de l’ancien diplomate au Liban Alexie de la Greuyzeu.

Ce dernier s’était entretenu à plusieurs reprises avec le député Fayyad avant la fin de sa mission diplomatique, il y a trois ans.

La situation était alors moins compliquée qu’a l’heure actuelle. En effet, le printemps arabe, la crise syrienne, l’intervention du Hezbollah dans le combat aux côtés du régime syrien, les répercussions sur la scène libanaise intérieure et les tensions sécuritaires au Liban, tous ces facteurs ont poussé les Français à inviter M. Fayyad afin d’écouter le point de vue du Hezbollah à l’égard de ces faits.

Le député Fayyad a précisé au quotidien Al-Akhbar, qu’il a effectué en France une lecture critique de la position de son parti à l’égard du «printemps arabe» et de la crise syrienne, non liée, selon lui, aux réformes démocratiques, mais à un conflit international.

Le député a exposé les motifs qui ont été derrière la participation préventive du Hezbollah aux combats en Syrie, dans le but «de protéger le Liban des périls des takfiris, d’empêcher leur arrivée sur son territoire et de garantir la stabilité du pays».

Selon M. Fayyad, les conférenciers ont convenu la nécessité de prémunir la stabilité du Liban et de la prise des mesures qui éviteraient le glissement du pays dans les tensions sécuritaires. Ils ont de même assuré que le dialogue politique en Syrie était le seul moyen de sortie de crise.

Le député Fayyad a répondu à plusieurs questions  qui reflètent les appréhensions et les inquiétudes des Français à l’égard du Moyen Orient. Cependant, ils ont négligé leur rôle essentiel dans la décision émise par l’Union Européenne d’inscrire le Hezbollah à la «liste noire». Ce fait a poussé M. Fayyad à soulever la question.

Il ne les a pas appelés à revenir sur leur décision ou à la reconsidérer, mais il s’est dit surpris des tentatives de cerner le parti ayant des problèmes avec les groupes takfiris. Des tentatives qui  sont apparues comme «un encouragement pour les groupes extrémistes takfiris».

Le député a qualifié la décision européenne d’«erreur stratégique», refusant de classer le parti en deux branches, militaire et politique. Il a affirmé que le commandement du Hezbollah était un corps uni.

Les deux parties (France et Hezbollah) ne se sont pas mis d’accord sur une date précise pour la reprise des entretiens, malgré le fait qu’il n’y a pas eu de rupture de la communication durant la dernière période, a expliqué le député.

Ce dernier a estimé que ses entretiens en France ont apporté une valeur ajoutée puisqu’ils ont été axés sur le dialogue et l’échange des points de vue.

M. Fayyad a considéré que la France a remis en question ses orientations et ouvert une porte pour faire un pas en arrière et revenir sur l’escalade dans ses récentes positions, à la lumière du rapprochement américano-iranien, irano-français et de l’entente russo-américaine.

Quels ont été les échos du dialogue du Quai d’Orsay dans la Banlieue sud? Positifs. Le Hezbollah a saisi l’initiative française en dépit du fait qu’il considérait que son inscription à la «liste du terrorisme» représentait une entrave devant le dialogue.

«Toutefois, le parti ne se suffira pas à une séance de dialogue. Il s’attend à ce que les bonnes intentions soient traduites par des démarches, dont des pressions sur les alliés de la France pour interdire l’infiltration des takfiris vers le Liban», a souligné M. Fayyad.

L’ouverture française a atteint le sud du Litani. De ce fait, a été remarquable l’initiative du nouveau commandant du contingent français de la Finul à l’égard des présidents des municipalités et des notables dans la zone d’action de la force française.

Cette attitude est différente de celle adoptée par son prédécesseur, dont les agissements ont reflété la politique intransigeante de la France contre le Hezbollah. Un fait illustré alors par une hostilité à l’égard de la population de la région.

Source: Al-Akhbar, traduit par l'équipe du site

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