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L’offensive américaine contre la Syrie: le Hezbollah en est l’objectif

L’offensive américaine contre la Syrie: le Hezbollah en est l’objectif
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Par Mohammad Hassanen Haykal

Tous prévoient une frappe américano-occidentale contre la Syrie. Tous attendent le moment. Tous savent que la Syrie est désormais un des objectifs de l'offensive américano-occidentale contre la région. A la suite d'Afghanistan des Talibans et de l'Irak de Saddam Hussein, aujourd'hui la Syrie et la Résistance.

Ces propos ne signifient pas qu'Afghanistan se résumait aux Talibans ni que l'Irak se résumait à Saddam. Mais les forces visées dans ces deux pays étaient alors isolées sur le plan arabe et international.

Quant à la Syrie, elle est au cœur de l'axe de la résistance, au cœur de la grande coalition contre les forces du mal. Comme dans le passé, les cibles déclarées de l'offensive empêchent les analystes de discerner les véritables objectifs.

Nul homme sage ne peut croire que l'ardeur américaine, qui était derrière le meurtre de centaines de milliers de victimes, même plus, durant des années, s'est réveillée à l'heure actuelle à cause d'une attaque présumée aux armes chimiques, perpétrée par le régime syrien. Ce régime en pleine lutte contre les mouvements takfiris et les groupes terroristes liés aux États-Unis et à son axe diabolique. Ce même régime qui a presque réussi à ébranler et puis à détruire ces groupes. Ces derniers ont recouru aux armes chimiques, fournies par la Turquie et l'Arabie, contre l'armée syrienne dont les unités s'étaient infiltrées dans les quartiers contrôlés par des terroristes. Ce fait explique le grand nombre de victimes civiles innocentes et le frein à la grande avancée des forces loyalistes.

Est-ce ce grand nombre de victimes qui a ému les États-Unis, hostiles à nos pays depuis la mise en place de l'entité sioniste usurpatrice?

Plus de cent mille morts sont tombés en Syrie, en majorité des civils. Pourquoi les émotionsL’offensive américaine contre la Syrie: le Hezbollah en est l’objectif diaboliques ne furent elles pas exacerbées avant cette date?

Cette question est en soi une réponse à celle relative au véritable objectif de la grande offensive qui viserait la région.

Les lecteurs doivent savoir que le régime syrien avait perdu le contrôle de plusieurs régions stratégiques. En l'absence du soutien des alliés, russes et iraniens, et libanais (le Hezbollah), nous aurions vécu ces jours-ci dans le nouveau Moyen-Orient, selon une version modifiée de celle de Condoleezza Rice.

C'est là où réside l'essence de la question. C'est le rôle glorieux joué par la résistance dans le changement des faits sur le terrain, non seulement dans la bataille de Qousseir, mais aussi dans les évènements qui ont précédé et suivi cette bataille.

Des batailles décisives tranchées par les combattants du Hezbollah qui ont changé les équilibres de la force d'une manière effrayante. J'évoque (écrivain de l'article, ndlr) dans ce contexte les exemples de la lutte légendaire dans l'aéroport Minnigh, le maintien d'importants quartiers à Alep, les batailles dans le rif de Lattaquié, arrivant enfin à la bataille baptisée «Bouclier de la capitale». Cette bataille considérée comme la riposte aux attentats terroristes qui ont visé la Banlieue sud et le milieu du Hezbollah au Liban. Sayed Hassan Nasrallah avait alors menacé de multiplier le nombre de ses combattants en Syrie. En effet, une grande opération a été planifiée afin de récupérer toutes les régions entourant la capitale dans les deux Ghouta, est et ouest. Et de ce fait, limiter la présence stratégique des rebelles dans Alep et quelques autres régions, au moment où la capitale, cœur et pilier du pays, serait sécurisée.

Il fut étonnant que cette grande opération militaire, plus importante que celle de Qousseir, ait été secrètement préparée et non suivie par les médias comme celle de Qousseir, à cause de la réussite et de l'avancée de la troupe dans le rif de Damas.

Les forces de Bandar et les marionnettes des États-Unis étaient sur le point de s'écrouler. Il a fallu à tout prix recourir au scénario que nous avons observé : utilisation des armes chimiques. Des victimes parmi les enfants et les femmes. Le régime accusé.

Les sons des tambours ont retenti. La destination : la Syrie, afin de punir le régime. Mais en vérité, l'offensive est dirigée contre celui qui a modifié les équilibres de la force, dans le but de «rétablir l'équilibre» et de ranimer «Genève 2».

L'objectif est donc le Hezbollah. L'équation est simple : si cette force est écrasée, le régime seraL’offensive américaine contre la Syrie: le Hezbollah en est l’objectif privé de son soutien. La carte de l'hégémonie sur la région et sa population sera alors parachevée.

Ce constat ne signifie pas que les missiles «Cruise» s'abattront uniquement sur le Liban, mais sur tout le territoire de l'axe de la résistance qui s'est unifié. On ne peut écarter la possibilité selon laquelle la guerre s'étendrait vers le territoire iranien, irakien, voire vers tout le Golfe. Tout simplement, la guerre engloberait le Moyen-Orient et peut être plus.

L'éventualité d'une guerre mondiale féroce n'est pas à écarter, surtout si nous observons comment le système international actuel pourrait être menacé, à cause des grandes réserves pétrolières dans cette région.

Aujourd'hui, «Israël» est menacé. Les régimes du Golfe aussi. De nouveaux champs pétroliers sont découverts en grande quantité dans la région, notamment au large de la Palestine, du Liban arrivant à Lattaquié.

Selon la mentalité du capitalisme, ces faits nécessitent l'envoi des destroyers, des navires et des sous-marins pour sillonner la Méditerranée et provoquer la grande guerre amorcée dans la bataille de la Syrie. Cette guerre qui ne sera clôturée et ne peut être clôturée que par une guerre destructrice. L'humanité entière en payera le prix fort.

Donc la guerre est inéluctable.
Oui, le moment est inconnu. C'est normal, puisque l'administration américaine ne peut délivrer un message d'intimidation à l'axe de la résistance, comme celui envoyé par Georges W Bush à Saddam Hussein, deux jours avant l'offensive contre l'Irak.

L'axe de la résistance, cet axe puissant, nécessite une action soudaine, rusée, une grande mobilisation, et une abondance de feu. Le plus important de ce qui précède, reste l'avancée des rebelles sur le terrain, pour se substituer aux forces américaines et occidentales qui ont bien compris la signification des propos du général Kassem Suleimani et son appel aux soldats occidentaux pour qu'ils emmènent avec eux leurs cercueils.

Substituer les forces occidentales par des barbares est possible. Pourquoi pas, puisque des dizaines de milliers de combattants ont été dupés et plongés dans les méandres de la discorde, fomentée par l'administration américaine et les forces colonialistes.

Ainsi, la guerre sera subitement lancée, comme avait indiqué Obama, demain, dans une semaine, ou dans un mois, à la suite des concertations au sein du Congrès et de la mobilisation de l'opinion publique américaine et européenne.

Tous ces mouvements ne sont qu'une ruse visant à camoufler la date de l'offensive. En plus, les agresseurs ont besoin de temps, non pour modifier l'orientation de l'opinion publique n'ayant aucun poids dans une telle équation, mais afin de bien positionner les forces. C'est alors que sera fixée l'heure H. La grande offensive sera entamée par la chute de centaines de missiles à longue portée, sur les aéroports, les casernes, et les dépôts stratégiques de l'armée syrienne. La tentative d'assassinat de la personne du président Assad ne peut être écartée.

Selon le même scénario, 40 mille rebelles, entrainés par les forces américaines en Jordanie, avanceront vers Damas via Deraa. D'autres avanceront à partir de la Turquie vers Alep et Idlib et peut-être vers Lattaquié arrivant aux monts des Alaouites.
Au Liban, mille combattants ont été observés à Ersal et cinq mille autres dans les camps palestiniens du Liban, notamment à Ein-Heloué.

On ne peut bien sûr omettre de citer «Israël», qui répètera l'expérience de 2006, espérant cette fois-ci de réaliser son rêve historique, soutenu par l'occident et les groupes takfiris.

Ce serait la guerre de pays puissants contre la Syrie. Mais cette dernière ne se résume pas à sa superficie ou à sa population. La Syrie représente dans ce contexte la coalition opposée aux États-Unis et à l'occident. C'est la Syrie soutenue par l'Iran et le Hezbollah, appuyée par la Russie et la Chine.

Je ne dirais pas que ce sont des scenarios hypothétiques. J'affirme que ce que j'ai exposé est le seul scénario prévu.

Ce ne sera pas une guerre limitée ou élargie. Ce sera une guerre déclenchée par un missile et clôturée, au minimum, par le changement du Moyen-Orient, pour ne pas dire du système international.

Article paru le mardi 3 septembre 2013 dans le site d'information AlArabynews , traduit par l'équipe du site

 

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