Où en est le Hezbollah de l’offensive?
Par Ibrahim el-Amine
Agréables sont les Européens et les Américains. Lorsqu’ils se préparent à commettre un crime, ils s’empressent de questionner la victime sur sa réaction.
Durant les derniers jours, les représentants de ces pays se sont employés à collecter des réponses sur les éventuelles réactions de l’Iran, de la Syrie, et du Hezbollah, sur toute offensive contre la Syrie.
Ces niais veulent que la victime se tienne en plein air, levant les mains en signe de capitulation en criant: Je suis prête pour que vous me tuer!
Mais le bourreau n’est même pas satisfait d’une telle réaction. Il veut que les proches de la victime l’acclament et qu’ils le remercient pour l’avoir choisi comme une de ses proies.
Puis certains responsables dans les hautes sphères de la décision en occident déclarent que l’opinion publique en Syrie, dans l’occident et dans le monde arabe, refuse le silence face à un crime commis en Syrie. Toute tentative de vérifier l’orientation de l’opinion publique dans ces pays ne jouit d’aucune couverture médiatique. Bien sûr, nous ne devons pas savoir que tous les sondages aux États-Unis, en Angleterre et en France, confirment le refus de la majorité à l’offensive. Les occidentaux ne veulent pas qu’on sache que les Parlements de ces pays, n’adoptent pas une position unanime à l’égard du lancement de la guerre; et que des experts et hauts commandants des armées et des services de renseignement, mettent en garde contre les périls de cette frappe.
Ils veulent que nous écoutions uniquement les voix des leaders glorieux, qui ont décidé, de concert, qu’un criminel est condamné, qu’il doit être sanctionné sans preuves et sans procès. Et que par la suite, celui qui a émis le verdict est celui qui choisit la nature du châtiment. Ceux qui veulent s’y opposer, qu’ils écrivent un communiqué de condamnation ou qu’ils aillent au diable!
A l’heure actuelle, tous les indices montrent qu’une offensive militaire contre la Syrie est imminente. Mais les fuites d’informations autour des décideurs, laissent entendre une certaine confusion. Ce serait une tentative de profiter du temps pour coordonner l’action militaire ou même une tentative d’examiner les messages envoyés rapidement à ceux concernés. Selon ces messages, toute offensive entrainera une riposte. Une riposte immédiate, de large envergure ou limitée? Pas de réponse claire encore.
Parmi les questions inquiétantes posées par les occidentaux, celle décisive, relative à la réaction du Hezbollah sur toute offensive contre la Syrie.
Les questions concernent la sécurité d’«Israël» d’une part, et celle de la Finul d’une autre, ainsi que la sécurité politique et militaire des pays occidentaux.
Le Hezbollah observe le mutisme. Il n’est pas contraint de déclarer une position, en ce moment. Toute déclaration faite par le parti fustigera préalablement l’offensive. Elle mettra en garde contre des répercussions dangereuses de cette agression sur la région. Une parole entre les lignes pourrait insinuer la disposition du parti à assister la Syrie pour se défendre face à toute agression étrangère.
Celui qui veut attendre la décision du Hezbollah, qu’il le fasse. Mais il serait bénéfique de clarifier plusieurs points à ceux qui désirent savoir:
-Il serait utile dans la conjoncture actuelle de rappeler que le Hezbollah fait partie d’une grande alliance, guidée par l’Iran. S’ajoute à ce fait, la relation ferme, non secrète, liant le Hezbollah à l’Iran, ainsi que l’impact de la position de l’imam Ali Khamenei sur celle du parti.
-Le Hezbollah est totalement enrôlé dans la crise syrienne, notamment dans la confrontation des groupes armés takfiris ou affiliés à l’occident. Plusieurs membres du parti ont consenti le martyre sur la terre syrienne. Il y assume un rôle sérieux. Il se sent concerné par ce qui s’y déroule à partir de sa conviction sur les objectifs de la guerre: frapper l’axe de la résistance et le prendre pour cible. Le parti n’a nul besoin qu’on lui explique les causes de toute intervention étrangère, israélienne, américaine ou européenne. En effet, il s’attendait une telle intervention depuis longtemps. Il avait examiné toutes les éventualités. Il ne fera pas marche arrière. Au contraire, toute offensive occidentale contre la Syrie constituera une motivation supplémentaire pour le Hezbollah, non pour assister davantage son allié, le président Bachar el-Assad, mais aussi pour être au cœur de la bataille visant à défendre la Syrie, face à l’offensive.
Quant à question relative à la conduite du parti en cas d’offensive, seul le Hezbollah peut répondre.
Source: Al-AKhbar, traduit par l'équipe du site
Agréables sont les Européens et les Américains. Lorsqu’ils se préparent à commettre un crime, ils s’empressent de questionner la victime sur sa réaction.
Durant les derniers jours, les représentants de ces pays se sont employés à collecter des réponses sur les éventuelles réactions de l’Iran, de la Syrie, et du Hezbollah, sur toute offensive contre la Syrie.
Ces niais veulent que la victime se tienne en plein air, levant les mains en signe de capitulation en criant: Je suis prête pour que vous me tuer!
Mais le bourreau n’est même pas satisfait d’une telle réaction. Il veut que les proches de la victime l’acclament et qu’ils le remercient pour l’avoir choisi comme une de ses proies.
Puis certains responsables dans les hautes sphères de la décision en occident déclarent que l’opinion publique en Syrie, dans l’occident et dans le monde arabe, refuse le silence face à un crime commis en Syrie. Toute tentative de vérifier l’orientation de l’opinion publique dans ces pays ne jouit d’aucune couverture médiatique. Bien sûr, nous ne devons pas savoir que tous les sondages aux États-Unis, en Angleterre et en France, confirment le refus de la majorité à l’offensive. Les occidentaux ne veulent pas qu’on sache que les Parlements de ces pays, n’adoptent pas une position unanime à l’égard du lancement de la guerre; et que des experts et hauts commandants des armées et des services de renseignement, mettent en garde contre les périls de cette frappe.
Ils veulent que nous écoutions uniquement les voix des leaders glorieux, qui ont décidé, de concert, qu’un criminel est condamné, qu’il doit être sanctionné sans preuves et sans procès. Et que par la suite, celui qui a émis le verdict est celui qui choisit la nature du châtiment. Ceux qui veulent s’y opposer, qu’ils écrivent un communiqué de condamnation ou qu’ils aillent au diable!
A l’heure actuelle, tous les indices montrent qu’une offensive militaire contre la Syrie est imminente. Mais les fuites d’informations autour des décideurs, laissent entendre une certaine confusion. Ce serait une tentative de profiter du temps pour coordonner l’action militaire ou même une tentative d’examiner les messages envoyés rapidement à ceux concernés. Selon ces messages, toute offensive entrainera une riposte. Une riposte immédiate, de large envergure ou limitée? Pas de réponse claire encore.
Parmi les questions inquiétantes posées par les occidentaux, celle décisive, relative à la réaction du Hezbollah sur toute offensive contre la Syrie.
Les questions concernent la sécurité d’«Israël» d’une part, et celle de la Finul d’une autre, ainsi que la sécurité politique et militaire des pays occidentaux.
Le Hezbollah observe le mutisme. Il n’est pas contraint de déclarer une position, en ce moment. Toute déclaration faite par le parti fustigera préalablement l’offensive. Elle mettra en garde contre des répercussions dangereuses de cette agression sur la région. Une parole entre les lignes pourrait insinuer la disposition du parti à assister la Syrie pour se défendre face à toute agression étrangère.
Celui qui veut attendre la décision du Hezbollah, qu’il le fasse. Mais il serait bénéfique de clarifier plusieurs points à ceux qui désirent savoir:
-Il serait utile dans la conjoncture actuelle de rappeler que le Hezbollah fait partie d’une grande alliance, guidée par l’Iran. S’ajoute à ce fait, la relation ferme, non secrète, liant le Hezbollah à l’Iran, ainsi que l’impact de la position de l’imam Ali Khamenei sur celle du parti.
-Le Hezbollah est totalement enrôlé dans la crise syrienne, notamment dans la confrontation des groupes armés takfiris ou affiliés à l’occident. Plusieurs membres du parti ont consenti le martyre sur la terre syrienne. Il y assume un rôle sérieux. Il se sent concerné par ce qui s’y déroule à partir de sa conviction sur les objectifs de la guerre: frapper l’axe de la résistance et le prendre pour cible. Le parti n’a nul besoin qu’on lui explique les causes de toute intervention étrangère, israélienne, américaine ou européenne. En effet, il s’attendait une telle intervention depuis longtemps. Il avait examiné toutes les éventualités. Il ne fera pas marche arrière. Au contraire, toute offensive occidentale contre la Syrie constituera une motivation supplémentaire pour le Hezbollah, non pour assister davantage son allié, le président Bachar el-Assad, mais aussi pour être au cœur de la bataille visant à défendre la Syrie, face à l’offensive.
Quant à question relative à la conduite du parti en cas d’offensive, seul le Hezbollah peut répondre.
Source: Al-AKhbar, traduit par l'équipe du site