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L’histoire de l’armement américain destiné à l’opposition syrienne

L’histoire de l’armement américain destiné à l’opposition syrienne
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La chaîne satellitaire al-Jazeera a diffusé, en début de ce mois, un message adressé par un des commandants d'une brigade de l'opposition syrienne armée.

L'occasion était la tentative de l'opposition de contrôler le passage frontalier de Qonaytra, séparant entre la zone libérée du Golan et la zone occupée par l'ennemi israélien. Une tentative qui a provoqué l'annonce par l'Autriche de son intention de retirer son contingent de la force onusienne déployée au Golan.

Ce message télévisé prononcé par le soi-disant commandant des brigades el-Forqane, Mohammad Khatib, aurait pu passer inaperçu, puisqu'il était destiné à commenter la prise d'assaut du passage frontalier par les rebelles. Mais la teneur du message a suscité la surprise de l'audience et même de la speakerine. Khatib a indiqué que «la bataille de l'opposition syrienne n'est pas dirigée contre «Israël», avec lequel les rebelles n'ont aucun problème».

En ce moment, certains ont cru que la chaîne Al-Jazeera a commis une erreur qui se répercuterait plus tard sur son image et celle de l'opposition. Mais les faits ont montré que ce qui a eu lieu ne fut pas une erreur, mais était planifié dans tous ses détails.

Une source de l'opposition syrienne a expliqué à Al-Ahednews, que l'histoire a débuté lorsque lesL’histoire de l’armement américain destiné à l’opposition syrienne États-Unis ont annoncé leur disposition à fournir des armes de qualité aux rebelles syriens, sans toutefois confirmer cette intention sur le terrain. C'est alors que l'opposition et ses parrains, notamment le Qatar, ont planché sur les raisons de l'hésitation américaine.

Sur ce, furent entamées les tractations et les visites entre Doha et Washington et furent préparées les manœuvres baptisées «Le Lion en alerte», qui se sont déroulées plus tard en Jordanie, sous le commandement des forces américaines.

Plusieurs réunions furent tenues dans ce contexte, dont un entretien en Jordanie entre des officiers américains, qataris et jordaniens, en présence de représentants des factions de l'opposition syrienne, dont les Frères Musulmans.

Les officiers américains ont fait état de l'inquiétude de Washington et de «Tel-Aviv», de la possibilité de l'utilisation des armes américaines acheminées aux rebelles, contre «Israël», ou de la tombée de ces armes aux mains de certaines organisations terroristes de l'opposition. Les discussions autour du dernier point ont abouti à une solution : que Washington choisisse la faction de l'opposition qu'il voudrait armer et entrainer et les factions restantes seront prêtes à soutenir le choix américain.

Cette solution fut satisfaisante à l'officier américain, surtout que Selim Idriss était le candidat des États-Unis pour remplir ce rôle. Mais le dilemme n'était pas entièrement résolu, puisque l'Armée syrienne Libre n'est ni unifiée ni dotée d'une hiérarchie claire. Cette armée regroupe plusieurs factions et les Frères Musulmans sont influents sur la majorité des groupes des rebelles. De ce fait, qui pourrait garantir aux Américains que les armes ne seraient pas utilisées contre «Israël»?
Les personnes réunies ont longtemps débattu cette question. Pourtant, elles étaient toutes convaincues que les armes ne seront pas braquées contre «Israël», vu la coordination en cours entre certains rebelles et cette entité. En effet, l'entité sioniste a installé des hôpitaux de campagne où sont traités les rebelles blessés par le feu de l'armée syrienne. L'ennemi israélien a même assuré des voies de ravitaillement ou d'infiltration des rebelles afin de leur permettre de prendre d'assaut certains postes de l'armée syrienne. Mais l'insistance des officiers américains pour obtenir une garantie publique, répondait à une condition posée par «Israël». Ce dernier avait approuvé l'armement de l'opposition, à condition d'avoir des garanties. C'est alors que l'émissaire qatari a avancé sa proposition «ingénieuse».

Selon la source de l'opposition syrienne, le représentant du Qatar a proposé ce qui suit :
- Des factions déterminées de l'opposition syrienne poursuivront leur action afin de contrôler la ligne frontalière entre le Golan et «Israël». Cette zone serait ensuite liée à celles limitrophes des frontières jordaniennes dans le but d'assurer les ravitaillements.
-Le Qatar ordonnera à la chaîne Al-Jazeera de diffuser une interview avec un des leaders de l'opposition syrienne, durant laquelle il donnera une garantie publique claire à «Israël». Selon cette déclaration, «les armes de l'opposition ne seront guère dirigées contre «Israël», puisqu'aucun conflit n'oppose les rebelles syriens à ce pays».

Toujours selon la source de l'opposition syrienne, les personnes réunies ont approuvé la proposition qatarie, qui fut à l'origine de la déclaration faite par Mohammad Khatib à Al-Jazeera.

Source : Al-Ahed, traduit par l'équipe du site

 

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