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Une intervention militaire américaine en Syrie est-elle possible?

Une intervention militaire américaine en Syrie est-elle possible?
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Par Nidal Hamadé

Les Etats-Unis ont annoncé la décision d'armer l'opposition syrienne, représentée par Selim Idriss, chef d'état-major du commandement commun de la soi-disant Armée syrienne Libre (ASL).
Au même moment, une réunion a été tenue au Caire, regroupant les grands cheikhs wahhabites et ceux des Frères Musulmans. Ce fut un écho à la décision américaine. La réunion fut clôturée par les fatwas takfiries appelant au «Jihad contre la Syrie». Des fatwas émises en quelques minutes, alors que la Nation attend depuis 80 ans, une seule fatwa appelant au jihad en Palestine. La Nation attend toujours.

Les deux positions précitées, furent suivies par une troisième, prise par le président égyptien Mohammad Morsi. Ce dernier a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec la Syrie et appelé à l'imposition d'une zone d'exclusion de vol au-dessus du territoire syrien. Il a affirmé son intention d'appeler à la tenue d'un congrès arabo-islamique, dans une tentative de provoquer une intervention militaire de l'Otan en Syrie.

En dépit de ces pressions, une question sérieuse se pose. Les Etats-Unis sont-ils en mesure d'intervenir militairement en Syrie, comme fut le cas en Irak et en Lybie?

L'ancien directeur de l'Institut des études stratégiques, François Hezberg, expert éminent dans lesUne intervention militaire américaine en Syrie est-elle possible? relations internationales, a indiqué à l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur, qu'il n'y aurait pas d'intervention militaire américaine en Syrie, ni armement de qualité à l'opposition syrienne, dans le proche avenir.

«L'opinion publique occidentale s'oppose toujours à l'intervention militaire en Syrie, comme avaient montré les sondages. Par contre, les Etats-Unis ont annoncé vouloir fournir des aides militaires à l'opposition syrienne, sans préciser la nature de ces aides. Théoriquement, la position américaine n'a pas été modifiée», a-t-il ajouté.

En réponse à une question sur les missiles Patriot et les avions Fantome envoyés par les Etats-Unis en Jordanie, il a noté que rien ne confirmait ces informations publiées par le Wall Street Journal.

«Je crois que les Etats-Unis ont voulu envoyé un message à Moscou, avant la tenue de la conférence Genève 2. Ils voulaient lui affirmer qu'il n'y aura pas de nouveaux raids israéliens contre la Syrie»!

Et Hezberg de poursuivre : «Washington pourrait annuler Genève 2, mais je ne crois pas que ce serait dans son intérêt. Ce fait donnerait aux Russes un prétexte supplémentaire pour augmenter leur soutien au régime syrien, concernant notamment la remise des missiles S-300. La conférence Genève 2 pourrait être la dernière chance pour la solution politique au conflit syrien».

Il a dans ce contexte rappelé que le président syrien maintenait toujours son poste et que les extrémistes étaient au cœur de la rébellion. «Un fait que nous voulons éviter».

Selon ses propos, les armes livrées aux rebelles par le Qatar et l'Arabie Saoudite, sont achetées de la République de Biélorussie, en faveur notamment des extrémistes, seule faction armée jusqu'aux dents en Syrie. Il a précisé qu'il était impossible de prévenir la tombée des armes aux mains de ces rebelles.

«Imaginez-vous que des armes sol-air françaises ou britanniques, seraient utilisées contre des avions civils d'Air France ou de British Airways. Quel serait le sort du gouvernement du pays ayant livré de telles armes?», a-t-il conclu.

Source : Al-Ahed, traduit par l'équipe du site

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