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Guantanamo, l’éternel caillou dans la chaussure de Barack Obama

Guantanamo, l’éternel caillou dans la chaussure de Barack Obama
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Alors qu'une centaine de détenus de Guantanamo jeûnent depuis quatre mois, une lettre ouverte à Barack Obama a réclamé mercredi leur accès à des médecins indépendants. Le président américain a de son côté réaffirmé sa volonté de fermer le site.

Guantanamo, l’éternel caillou dans la chaussure de Barack Obama

Héritage des années Bush, Guantanamo n'en finit pas de pourrir la vie de son successeur. Dernier épisode en date, plus de 150 médecins américains et britanniques ont adressé mercredi une lettre ouverte au président américain pour réclamer l'accès de professionnels de santé indépendants aux détenus qui y observent une grève de la faim. Soulignant en creux, une nouvelle fois, le manque criant de respect des droits de l'Homme dans la prison. Au passage, l'organisation Physicians for Human rights demande que cesse l'alimentation forcée (par sonde naso-gastrique) de certains des jeûneurs, "traitement dégradant et inhumain", en "violation claire des règles médicales".

En tout, 104 détenus de Guantanamo se sont joints à la grève entamée il y a plus de quatre mois pour dénoncer leur régime de détention. Lundi, le Pentagone a justement dévoilé le statut des prisonniers (en majorité yéménites), qui était jusqu'alors resté confidentiel. Livrant une information qui fait froid dans le dos : sur les 166 détenus qui croupissent depuis plus de dix ans dans la base américaine du sud de Cuba, pas plus de 34 sont susceptibles d'être un jour renvoyés devant un tribunal.

"Détention illimitée" pour 46 détenus

En revanche, 46 détenus se trouvent en "détention illimitée". Comprendre qu'ils ne peuvent pas être traduits en justice faute de preuve mais que les Etats-Unis refusent de les libérer en raison du danger qu'ils représentent. Des prisonniers de guerre, en quelque sorte, mais qui ne peuvent pas miser sur la signature d'un accord de paix pour quitter leur geôle. Enfin, 86 ont été tout simplement mis hors de cause et sont donc voués à être libérés. Quand ?

Au cours de son voyage à Berlin mercredi, le président américain a reconnu que les choses n'avançaient pas aussi vite qu'il l'avait espéré, promettant de "redoubler d'efforts". En ce sens, un nouvel émissaire a été nommé lundi pour superviser le renvoi des libérables dans leur pays, mais Barack Obama pointe des difficultés à obtenir les autorisations nécessaires du Congrès. Considérant que l'Amérique ne doit "pas rester obsédée par ses peurs", il a estimé que "fermer Guantanamo serait un exemple pour sortir de cette perpétuelle mentalité de guerre" née après le 11-Septembre. Écho à un autre discours qu'il avait tenu dans la même ville : "C'est le moment d'en finir avec la terreur et avec l'extrémisme qui la nourrit". C'était en 2008.

Source: www.metronews.fr

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