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A Berlin, Obama plaide pour le désarmement nucléaire

A Berlin, Obama plaide pour le désarmement nucléaire
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Barack Obama a appelé mercredi à une réduction drastique des armes nucléaires pour construire un monde de «paix et de justice», dans un discours Porte de Brandebourg à Berlin, symbole des divisions surmontées de la Guerre froide.

La Russie a accueilli froidement ces propositions, arguant du développement simultané du bouclier antimissile américain et soulignant qu’elle n’accepterait aucun déséquilibre.

A Berlin, Obama plaide pour le désarmement nucléaire

Sur le dossier nucléaire., il a fait la proposition la plus concrète de son discours. «Nous pouvons assurer la sécurité de l’Amérique et de nos alliés et maintenir de forts moyens de dissuasion tout en réduisant nos armes stratégiques de jusqu’à un tiers», a déclaré M. Obama, devant 4.500 invités réunis sous un soleil de plomb sur la Pariser Platz, devant la Porte de Brandebourg.

Il a invité Moscou à des négociations de désarmement. «J’ai l’intention de chercher à obtenir des réductions négociées avec la Russie pour dépasser les positions nucléaires de la Guerre froide», a-t-il dit.

La Russie a répliqué sèchement peu après par la voix du vice-Premier ministre Dmitri Rogozine.

«Comment peut-on considérer sérieusement cette idée de réduction des arsenaux nucléaires quand les Etats-Unis développent leur potentiel d’interception de cet arsenal stratégique», a déclaré M. Rogozine, qui est chargé du complexe militaro-industriel russe, cité par l’agence Itar-Tass.

Le président américain cherche à faire du désarmement nucléaire un axe fort de son action, déjà créditée d’un nouveau traité de réduction des armements négocié avec Moscou lors de son premier mandat. Les deux anciens ennemis de la Guerre froide étaient convenus d’abaisser leur stock à 1.550 ogives.

Barack Obama a également promis que les Etats-Unis «feront plus» pour lutter contre le changement climatique.

Peu après son arrivée au pouvoir en 2009, M. Obama avait proposé un ambitieux projet de loi sur l’énergie et le climat visant à réduire sensiblement les émissions de CO2 des Etats-Unis, deuxième émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine. Mais il s’est vite heurté à l’hostilité d’une large partie du Congrès et a dû faire machine arrière.

Son discours invoquant les valeurs occidentales et la nécessité de se mobiliser pour un monde meilleur n’a pas trouvé le même écho que celui du candidat Obama en 2008 à Berlin devant 200.000 personnes.

Lors d’une conférence de presse commune avec la chancelière Angela Merkel, en milieu de journée, Barack Obama avait tenté de calmer les inquiétudes allemandes sur le programme de surveillance électronique mis en place par Washington.

Dans un pays très pointilleux sur le respect de la vie privée, en raison de son passé nazi et communiste, M. Obama a défendu cette surveillance.

«On n’est pas dans une situation où (les services de renseignement américains) fouinent dans les courriers électroniques ordinaires de citoyens allemands, de citoyens américains, de citoyens français ou de qui que ce soit d’autre», a-t-il affirmé, vantant la lutte contre le terrorisme et les vies sauvées grâce au renseignement.

Mme Merkel, originaire de l’ex-RDA communiste, s’est montré conciliante, au nom de la lutte contre le terrorisme, mais a souligné l’importance d’un équilibre entre sécurité et respect de la vie privée.

Le président américain s'est déclaré de nouveau être en faveur d'une solution politique en Syrie, refusant de confirmer d’éventuelles livraisons d’armes aux insurgés syriens après les accusations d’utilisation d’armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad.

Source: agences


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