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Erdogan défend son coup de force, des appels à la grève

Erdogan défend son coup de force, des appels à la grève
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Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a justifié dimanche devant plus de 100.000 partisans l'évacuation du dernier bastion des manifestants qui réclament sa démission depuis plus de deux semaines, sur fond d'affrontements sporadiques à Istanbul.

«J’ai dit que nous étions arrivés à la fin. Que c’était devenu insupportable. Hier, l’opération a étéErdogan défend son coup de force, des appels à la grève
menée et la place Taksim et le parc Gezi ont été nettoyés», a lancé M. Erdogan sous les vivats de la foule, la plus importante rassemblée depuis le début de la crise qui secoue la Turquie.

«C’était mon devoir de Premier ministre», a-t-il ajouté, arpentant de long en large l’immense estrade en bras de chemise.

«Nous n’abandonnerons pas cette place aux terroristes», a insisté le dirigeant turc, en référence aux drapeaux ou aux banderoles de certains mouvements politiques interdits qui avaient été déployés sur la place Taksim.

Pendant près de deux heures d’un discours au ton accusateur, M. Erdogan a fustigé les médias internationaux complices des «terroristes», le Parlement européen qui dépasse les «limites» et les «pillards» qui détruisent le pays.

Les accrochages continuaient

Au même moment, des accrochages continuaient d'opposer les forces de l'ordre à des groupes de manifestants tout autour de la place Taksim. A plusieurs reprises, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour les empêcher d'approcher. Pour la première fois depuis le début de la crise, des unités de gendarmerie sont venues renforcer la police, notamment en barrant l'entrée d'un des deux ponts qui enjambent le Bosphore pour empêcher les manifestants venus de la rive anatolienne de la ville de prêter main forte à ceux qui font le coup de poing côté européen.

A Ankara, la police a également dispersé à plusieurs reprises des centaines de personnes quiErdogan défend son coup de force, des appels à la grève
tentaient de se réunir sur la place Kizilay, le cœur de la contestation dans la capitale.

Près de 600 manifestants arrêtés

Dans ce contexte, la police turque a arrêté près de 600 personnes dimanche à Istanbul et Ankara, ont indiqué lundi les barreaux de ces deux villes.

«Environ 460 manifestants ont été interpellés par la police à Istanbul hier (dimanche)», a affirmé un responsable du barreau d'Istanbul sous couvert d'anonymat.

«Après leur interrogatoire, ces personnes seront remises en liberté ou déférés devant un procureur», a-t-il souligné.

A Ankara, autre théâtre d'affrontements, «entre 100 et 130 personnes ont été interpellées» dimanche, a précisé une responsable du barreau de la capitale.

La police peut procéder à quatre jours de garde à vue, selon la loi turque.

Appel à la grève générale

Lundi, deux des principaux syndicats turcs ont appelé à la grève générale pour protester contre la répression brutale des rassemblements à Istanbul, Ankara et dans plusieurs villes du pays tout au long du week-end.

Samedi soir, Recep Tayyip Erdogan est passé à l'action deux heures après avoir lancé un dernier ultimatum aux irréductibles qui refusaient de quitter leur place forte du parc Gezi d'Istanbul.

En quelques minutes, les unités antiémeutes de la police ont vidé le parc de ses milliersErdogan défend son coup de force, des appels à la grève
d'«occupants» en les noyant sous un nuage de gaz lacrymogènes.

Des «centaines» de blessés

Selon la coordination des manifestants, baptisée Solidarité Taksim, des «centaines» de personnes ont été blessées lors de l'opération. Le gouverneur d'Istanbul Huseyin Avni Mutlu a évalué dimanche à 44 leur nombre.

Sitôt connue la nouvelle de l'évacuation du parc, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue à Istanbul pour tenter de «reprendre» la place Taksim. Toute la nuit, la police est intervenue à grand renfort de gaz, de canons à eau et de tirs de balles en caoutchouc pour disperser la foule sur plusieurs artères de la ville.

La police était déjà intervenue dans le parc Gezi le 31 mai en délogeant brutalement quelques centaines de militants écologistes qui protestaient contre la destruction annoncée du parc Gezi et de ses 600 platanes. La colère provoquée par cette opération a suscité la plus vaste fronde contre le gouvernement islamo-conservateur depuis son arrivée en pouvoir en 2002.

Selon le dernier bilan du syndicat des médecins turcs publié plus tôt dans la semaine, 4 personnes sont mortes et près de 7.500 autres ont été blessées. L'Allemagne, qui abrite la plus grande communauté turque des pays de l'Union européenne, a appelé la Turquie à respecter «la liberté de manifester et d'expression». Le Conseil de l'Europe pour sa part s'est inquiété d'une «escalade supplémentaire de la violence».

Source: Agences, rédigé par: french.alahednews

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