Le fondateur d’«Israël» a tenté de gommer la Nakba
Par Saed Bannoura
Un nouveau rapport publié dans le journal israélien Ha’aretz (*) décrit l’information trouvée dans un document récemment découvert dans les archives du gouvernement, qui révèle que le premier gouvernement israélien, notamment le premier des Premiers ministres israéliens, David Ben Gurion, ont travaillé à la réécriture de l’histoire de la création d’Israël en 1948 afin de nier le fait que plus de 750 000 Palestiniens ont été expulsés par la force.
Le fichier, numéro GL-18/17028, a apparemment échappé à la censure militaire israélienne qui a scellé tous les autres documents historiques liés à la création d’Israël en 1948. Avec l’arrivée d’historiens comme Benny Morris - qui avait étudié précédemment dans leurs détails des documents déclassifiés et avait découvert des preuves solides de massacres de Palestiniens par les milices armées israéliennes, de même que de l’expulsion par la force de la plus grande partie de la population indigène de Palestine en 1948 -, les documents qui avaient été déclassifiés ont à nouveau été scellés et le sont encore aujourd’hui.
Rien n’indique actuellement si et quand les documents vont être descellés. Cependant, l’unique fichier que la censure gouvernementale a manqué est intimement lié à la Nakba (catastrophe) palestinienne, dont le 65e anniversaire a été marqué par les Palestiniens et celles et ceux qui les soutiennent précisément mercredi dernier.
Selon l’exposé de Ha’aretz, « ce qui a été découvert fournit suffisamment d’informations pour établir que dans de nombreux cas, des officiers supérieurs des Forces de défense d’Israël ont expulsé les Palestiniens sur ordre et ont fait sauter leurs maisons. L’armée israélienne n’a pas seulement mis au jour Ben Gourion à propos de ces évènements mais elle a aussi apparemment reçu son autorisation préalable, par écrit ou oralement, notamment à Lod et à Ramle, comme dans plusieurs villages dans le nord ».
Le fichier contient également des informations sur la campagne de hasbara (propagande) israélienne qui a été lancée après l’expulsion des Palestiniens pour tenter de réécrire ce qui s’était passé et nier que le peuple palestinien avait été forcé à l’expulsion. L’exposé de Ha’aretz indique que dans le début des années soixante, sous la pression de l’Administration Kennedy aux USA pour faire face à la crise des réfugiés palestiniens, Ben Gourion avait tenu une réunion spéciale aux Nations-Unies.
Selon les auteurs, « Ben Gourion était convaincu que le problème des réfugiés était principalement un problème d’image publique (hasbara). Israël, croyait-il, serait capable de persuader la communauté internationale que les réfugiés n’avaient pas été expulsés, mais qu’ils avaient fui ».
L’un des mensonges promus dans la campagne de propagande dans le début des années soixante a été de prétendre que les dirigeants arabes et palestiniens avaient encouragé le peuple palestinien à fuir durant la Nakba de 1948. Mais la preuve contenue dans le fichier non classifié ne va pas dans le sens de cette prétention. Au lieu de cela, elle montre que ce sont les massacres par les milices israéliennes dans des endroits comme Deir Yassin, où une centaine d’hommes, de femmes et d’enfants ont été mis en ligne et abattus, qui ont fait que de nombreux Palestiniens ont craint pour leur vie et ont fui.
Le reste des documents sur le sujet, dont des rapports du gouvernement et des récits de l’armée, restent classifiés. De nombreux documents originaux ont aussi été détruits par le gouvernement israélien, dont certains (d’après les chercheurs qui les ont lus) contenaient des comptes rendus de massacres, de viols, de brutalités et de violences excessives qui auraient été embarrassants pour l’État israélien, et remettaient en question le récit que le gouvernement israélien met en avant et l’histoire qu’il enseigne à ses enfants.
Source: Ha’aretz (pour abonné)
Publié sur : Independent Australian Jewish Voices
Traduit par Info-Palestine
Un nouveau rapport publié dans le journal israélien Ha’aretz (*) décrit l’information trouvée dans un document récemment découvert dans les archives du gouvernement, qui révèle que le premier gouvernement israélien, notamment le premier des Premiers ministres israéliens, David Ben Gurion, ont travaillé à la réécriture de l’histoire de la création d’Israël en 1948 afin de nier le fait que plus de 750 000 Palestiniens ont été expulsés par la force.
Le fichier, numéro GL-18/17028, a apparemment échappé à la censure militaire israélienne qui a scellé tous les autres documents historiques liés à la création d’Israël en 1948. Avec l’arrivée d’historiens comme Benny Morris - qui avait étudié précédemment dans leurs détails des documents déclassifiés et avait découvert des preuves solides de massacres de Palestiniens par les milices armées israéliennes, de même que de l’expulsion par la force de la plus grande partie de la population indigène de Palestine en 1948 -, les documents qui avaient été déclassifiés ont à nouveau été scellés et le sont encore aujourd’hui.
Rien n’indique actuellement si et quand les documents vont être descellés. Cependant, l’unique fichier que la censure gouvernementale a manqué est intimement lié à la Nakba (catastrophe) palestinienne, dont le 65e anniversaire a été marqué par les Palestiniens et celles et ceux qui les soutiennent précisément mercredi dernier.
Selon l’exposé de Ha’aretz, « ce qui a été découvert fournit suffisamment d’informations pour établir que dans de nombreux cas, des officiers supérieurs des Forces de défense d’Israël ont expulsé les Palestiniens sur ordre et ont fait sauter leurs maisons. L’armée israélienne n’a pas seulement mis au jour Ben Gourion à propos de ces évènements mais elle a aussi apparemment reçu son autorisation préalable, par écrit ou oralement, notamment à Lod et à Ramle, comme dans plusieurs villages dans le nord ».
Le fichier contient également des informations sur la campagne de hasbara (propagande) israélienne qui a été lancée après l’expulsion des Palestiniens pour tenter de réécrire ce qui s’était passé et nier que le peuple palestinien avait été forcé à l’expulsion. L’exposé de Ha’aretz indique que dans le début des années soixante, sous la pression de l’Administration Kennedy aux USA pour faire face à la crise des réfugiés palestiniens, Ben Gourion avait tenu une réunion spéciale aux Nations-Unies.
Selon les auteurs, « Ben Gourion était convaincu que le problème des réfugiés était principalement un problème d’image publique (hasbara). Israël, croyait-il, serait capable de persuader la communauté internationale que les réfugiés n’avaient pas été expulsés, mais qu’ils avaient fui ».
L’un des mensonges promus dans la campagne de propagande dans le début des années soixante a été de prétendre que les dirigeants arabes et palestiniens avaient encouragé le peuple palestinien à fuir durant la Nakba de 1948. Mais la preuve contenue dans le fichier non classifié ne va pas dans le sens de cette prétention. Au lieu de cela, elle montre que ce sont les massacres par les milices israéliennes dans des endroits comme Deir Yassin, où une centaine d’hommes, de femmes et d’enfants ont été mis en ligne et abattus, qui ont fait que de nombreux Palestiniens ont craint pour leur vie et ont fui.
Le reste des documents sur le sujet, dont des rapports du gouvernement et des récits de l’armée, restent classifiés. De nombreux documents originaux ont aussi été détruits par le gouvernement israélien, dont certains (d’après les chercheurs qui les ont lus) contenaient des comptes rendus de massacres, de viols, de brutalités et de violences excessives qui auraient été embarrassants pour l’État israélien, et remettaient en question le récit que le gouvernement israélien met en avant et l’histoire qu’il enseigne à ses enfants.
Source: Ha’aretz (pour abonné)
Publié sur : Independent Australian Jewish Voices
Traduit par Info-Palestine
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