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Les rebelles syriens et «Israël»: concordance du parcours et du sort

Les rebelles syriens et «Israël»: concordance du parcours et du sort
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Nombreux sont les rebelles syriens qui ont acclamé la dernière agression israélienne contre Damas. Ils ont célébré l'intervention directe de l'entité sioniste dans la crise. Ils ont montré, d'une manière ostentatoire, une harmonie entre leurs politiques et l'agenda israélien.

Ce ne fut pas une surprise. L'opposition syrienne parait fidèle à un parcours suivi depuis le début de la crise. Dès le premier jour, Borhan Ghalioun l'a clairement déclaré au «Wall Street Journal». L'objectif est de conclure la paix avec «Israël». Le chef d'état-major de l'ennemi, Benny Gantz, a récemment indiqué qu'une sorte d'entente a eu lieu entre «Israël» et l'opposition syrienne, «afin de garantir l'avenir des frontières entre les deux pays». Le responsable israélien a évoqué «des garanties présentées par les pays arabes qui parrainent et financent l'opposition syrienne».

Pour plusieurs opposants syriens, «Israël» n'est guère un ennemi. Ces propos ne sont pas uneLes rebelles syriens et «Israël»: concordance du parcours et du sort exagération. Leurs réactions envers le dernier raid contre Damas, a confirmé ce fait. Les raids israéliens sont requis afin de réaliser l'objectif commun des deux parties (opposition et «Israël»). Renverser le régime. Certains rebelles ont même interprété les raids, comme étant un conflit personnel entre Assad et l'entité sioniste.

Tout observateur pourrait constater une concordance entre les positions des opposants et des Israéliens : la question des armes chimiques, la convocation de l'intervention de l'Otan, l'hostilité au tandem Iran-Syrie-Hezbollah, la participation à des réunions organisées par l'ami d' «Israël», Bernard Henry Levy, les déclarations de certains aux médias israéliens, arrivant enfin à considérer «Tel-Aviv» comme «une nécessité dans la région».

L'opposition syrienne semble être une extension naturelle d'un système intellectuel global, émergé depuis longtemps dans le monde arabe. Un système qui a consenti l'hégémonie américaine et israélienne, même si le coût était l'autodestruction et l'anéantissement de tous les facteurs de force. En Syrie, ces facteurs sont l'entité, l'Etat, l'armée et l'alliance régionale.

L'opposition syrienne a adopté une demande historique prônée par ce système et ceux qui le soutiennent : éliminer la fonction stratégique de la Syrie, en face d' «Israël». Une fonction axiomatique d'après la géopolitique. Les réalités des deux dernières années le confirment.

Cet objectif peut être réalisé de deux manières :

Torpiller les constituants de l'État syrien, nécessaires à la confrontation d'«Israël». Un fait observé depuis le début de la crise syrienne.

Dissocier la Syrie de la cause palestinienne. De grands efforts ont été déployés dans ce contexteLes rebelles syriens et «Israël»: concordance du parcours et du sort pour provoquer des différends, voire des conflits, entre les factions palestiniennes et Damas, qui les avait accueillies tout au long de trente ans. S'ajoutent à ces tentatives, des campagnes médiatiques de désinformation, visant à réduire l'importance décisive du soutien syrien à la résistance palestinienne.

Il convient de noter que la fonction stratégique de tout pays, est un moyen par lequel il peut se préserver. En dépit de ce fait, l'opposition syrienne ne cesse de diaboliser la politique adoptée par la Syrie à l'égard de plusieurs affaires, dans le contexte de son droit naturel de jouer ce rôle stratégique.

Par son attitude, l'opposition tente de parvenir au pouvoir, quel qu'en serait le prix. Elle affiche un aspect de collaboration, inévitable dans toutes les sociétés. Mais la collaboration et la traitrise de l'opposition syrienne ont pris de nouvelles dimensions, qui nécessitent des analyses intellectuelles et psycho-sociales.

Source : al-Ahednews, traduit par : moqawama.org

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