noscript

Please Wait...

Les relations entre la France et l’Allemagne au plus mal

Les relations entre la France et l’Allemagne au plus mal
folder_openFrance access_time depuis 10 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

À Berlin, le sentiment que la charge du PS reflète l'avis de François Hollande s'est insinué dans tous les ministères.

Le feu couve depuis de longs mois sous les relations glaciales entre Paris et Berlin. Mais la «tension amicale» revendiquée par François Hollande pour qualifier ses relations avec Angela Merkel vient de se muer en hostilité ouverte avec la publication du projet de texte du Parti socialiste français critiquant «l'austérité allemande». Désormais, il sera difficile de maitriser l'incendie entre l'Élysée et la chancellerie.

À Berlin, le sentiment que le document reflète peu ou prou l'avis du président français s'est insinué dans tous les ministères. La direction du PS dénonce la droite «affaiblissant» l'Europe et fustige «l'intransigeance égoïste» d'une Angela Merkel ne songeant qu' «à la balance commerciale enregistrée par Berlin et son avenir électoral». Doublé des déclarations incendiaires de ministres et hauts responsables français, le texte a eu l'effet d'un uppercut en Allemagne, où le gouvernement s'efforçait de respecter l'accord visant à ne pas étaler les désaccords franco-allemands en public.
 
Les relations entre la France et l’Allemagne au plus mal

La tension a rarement été si forte au sein du moteur franco-allemand, au point celui-ci a calé depuis déjà plusieurs semaines. «Aucune amélioration n'est en vue», estime l'hebdomadaire Der Spiegel dans un article intitulé «Allemagne, le visage de l'ennemi» et citant l'inquiétude manifestée par Nikolaus Meyer-Landrut, conseiller pour l'Europe de la chancelière. Meyer-Landrut partagerait une certitude avec Merkel: François Hollande mise sur un changement de gouvernement en Allemagne après les élections législatives du 22 septembre. Le président n'aurait jamais digéré que la chancelière refuse de le recevoir à Berlin lorsqu'il était candidat à l'élection présidentielle.
Un haut responsable allemand sous couvert d'anonymat: «Le PS et le président sont sous pression et cherchent un bouc émissaire».

«S'il mise sur une défaite de Merkel aux élections, cela prouve qu'il n'est pas très attentif aux sondages en Allemagne… À vrai dire, on se demande aussi s'il fait la bonne lecture des sondages en France», tempête un haut responsable allemand sous couvert d'anonymat au Figaro… Les enquêtes d'opinion accordent une large avance à Merkel. La seule incertitude consiste à savoir si elle pourra faire reconduire son gouvernement actuel de centre droit ou si elle devra gouverner avec les sociaux-démocrates ou les Verts.

Pour ce responsable, «le PS et le président sont sous pression et cherchent un bouc émissaire». Mais «ils seraient naïfs de croire que si les sociaux-démocrates participent à une coalition cela changera la politique allemande sur le fond: l'Allemagne n'augmentera pas ses impôts pour payer les dettes de ses voisins. Nous n'avons pas à dire à la France ce qu'elle doit faire, mais elle ne peut pas échapper à ses responsabilités et aux indispensables réformes structurelles». Pour Berlin, les vertus de la «discipline budgétaire» et ses effets positifs sur la croissance ne sauraient être questionnés. Cependant, le refus de la France de prendre ses problèmes à bras le corps à temps est désormais considéré comme la principale menace pour l'Europe.

Source: Le Figaro




Comments

//