De nouveaux extrémistes français expulsés vers l’Hexagone
Islamabad a expulsé cette semaine vers la France trois apprentis extrémistes français présumés, détenus en toute discrétion depuis dix mois dans le pays. Cette expulsion relance la question de la surveillance des apprentis terroristes qui voudraient s’entraîner à l’étranger. Embourbée dans les conflits au Mali et en Syrie, Paris sera-t-elle capable de freiner le terrorisme sur ses propres territoires?
Le Pakistan a expulsé cette semaine vers la France trois apprentis extrémistes français présumés qu'il détenait depuis dix mois dans le plus grand secret, rapporte jeudi l'AFP citant de sources concordantes.
Le dernier des trois est arrivé jeudi par avion en France. Les deux autres avaient rejoint la France au cours des 48 heures précédentes, a confirmé une source diplomatique française.
Selon une source proche du dossier, ces trois hommes, agés d'une trentaine d'années et originaires de la région d'Orléans (à une centaine de kilomètres au sud de Paris), avaient été arrêtés par la police pakistanaise le 28 mai 2012 dans le sud-ouest du Pakistan en compagnie d'un autre Français, Naamen Meziche. Issus de familles d'origine maghrébine, ils avaient quitté la France en janvier 2012. Certains avaient alors dit à leurs familles vouloir se rendre à la Mecque", explique la source proche du dossier.
Meziche (42 ans) est toujours détenu au Pakistan et en attente d'être expulsé. Il est
considéré par les services secrets occidentaux et pakistanais comme un important cadre d'Al-Qaïda potentiellement dangereux pour l'Occident. Son arrestation avait été annoncée en juin par les autorités pakistanaises, et confirmée par les services français.Mais ni Islamabad ni Paris n'avaient jugé bon à l'époque de préciser que trois autres Français, dont Naamen Meziche pourrait avoir été le recruteur, avaient été arrêtés avec lui.
Trois Français sont actuellement écroués en France après avoir été arrêtés en 2012 au Niger et au Mali alors qu'ils tentaient de rallier les groupes extrémistes implantés dans le nord Mali. L'un d'eux a été capturé en janvier au côté des rebelles extrémistes lors des combats.
Outre le Pakistan, le Mali et le Niger, la Syrie est une destination préférée des extrémistes français. Selon des informations médiatiques, entre 50 et 80 ont quitté l'Hexagone depuis un an pour rejoindre les "rebelles" en Syrie. Le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, avait affirmé qu'il y aurait en France plusieurs dizaines de Mohamed Merah potentiels, en référence au jeune "jihadiste" français qui se réclamait d'Al-Qaïda et qui a tué sept personnes.
Source : AFP, édité par : moqawama.org
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