noscript

Please Wait...

Birmanie: nouvelles violences, couvre-feu imposé dans trois localités

Birmanie: nouvelles violences, couvre-feu imposé dans trois localités
folder_openAsie access_time depuis 11 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Plusieurs mosquées ont été détruites mardi dans le centre de la Birmanie, selon des sources policières, alors qu'un couvre-feu a été imposé dans de nouvelles communes de la région dans un contexte de grandes tensions religieuses.
 

Les violences entre bouddhistes et musulmans qui avaient fait 40 morts la semaine dernière à Meiktila, à des centaines de kilomètres de là, se sont désormais rapprochées de l'ancienne capitale, Rangoun.
"Environ 200 villageois sont venus en ville (...). La foule a détruit la mosquée et des maisons", a dit un résident sous couvert de l'anonymat, précisant qu'il n'y avait pas eu de victimes.

Birmanie: nouvelles violences, couvre-feu imposé dans trois localités

Plusieurs incidents du même type, lors desquels des mosquées ont été détruites, ont été déplorés depuis lundi dans d'autres communes de la région, à environ 150 kilomètres de Rangoun.

"Pour empêcher les conflits et les émeutes", les autorités locales ont donc imposé un couvre-feu du crépuscule à l'aube à Gyobinggauk, Oakpho et Minhla, a indiqué mercredi le quotidien d'Etat New Light of Myanmar. Des dizaines de personnes ont été arrêtées pour leur participation supposée à des émeutes.

Le représentant spécial des Nations Unies pour la Birmanie Vijay Nambiar a estimé mardi, à l'issue d'une visite dans le pays, que les maisons et bâtiments religieux des musulmans de Meiktila avaient été visés avec une "efficacité brutale". "La plupart des gens à qui j'ai parlé semblaient suggérer que les attaques avaient été perpétrées par des gens qu'ils ne reconnaissaient pas vraiment et qui pourraient être venus d'ailleurs", a-t-il ajouté, évoquant également une "propagande incendiaire" des deux côtés.

Un vent d'espoir souffle sur la Birmanie depuis le début des réformes politiques il y a deux ans et le départ de la junte militaire qui a dirigé le pays pendant 50 ans. Mais ces tensions religieuses constituent un défi de tout premier ordre pour le nouveau régime.

En 2012, des affrontements entre bouddhistes de la minorité ethnique rakhine et musulmans de la minorité apatride des Rohingyas avaient déjà fait plus de 180 morts et 110.000 déplacés dans l'ouest.

Source: Le Point




Comments

//