Hans Blix: la guerre en Irak était une grave erreur, une guerre contre l’Iran serait un désastre
Dans un article publié sur le site de la CNN hier, l'ancien chef des inspecteurs de l'ONU en Irak, Hans Blix, a qualifié l'intervention militaire américaine en Irak de "grave erreur et de violation flagrante à la charte de l'ONU".
Après les attaques terroristes du 11 septembre 2001, l'administration de Georges W. Bush avait besoin d’imputer le fardeau et la colère de la plus grande puissance du monde non pas seulement au régime des Talibans, mais à d'autres facteurs méchants. La guerre en Irak était censée éliminer les armes de destruction massive. Mais il n'en avait aucune là-bas. La guerre avait pour mission d'éliminer al-Qaïda en Irak, mais ce groupe terroriste n'était même pas présent dans le pays, que lors de la période post-invasion. La guerre avait pour but de transformer l'Irak en un modèle de démocratie qui se base sur les lois, mais elle l'a transformé en une tyrannie anarchique, et a entrainé l'Amérique à exercer des pratiques qui violent les règles de la guerre.
Au début du mois de mars 2013, M. Blix avait appelé la communauté internationale à ne pas répéter l'erreur de l'Irak en lançant une guerre contre l'Iran. "Le monde a la mémoire courte. L'échec et les erreurs tragiques commises en Irak ne sont pas pris suffisamment au sérieux", avait déclaré l'ancien diplomate suédois âgé de 82 ans à un groupe restreint de journalistes, lors d'un passage à Dubaï le 6 mars.
"Dans le cas de l'Irak, il y a eu une tentative de la part de certains pays d'éradiquer des armes de destruction massive qui n'existaient pas. Aujourd'hui, on parle de s'en prendre à l'Iran, pour éradiquer des intentions qui n'existent peut-être pas. J'espère que cela n'arrivera pas", a-t-il ajouté.
Les inspecteurs des Nations unies chargés de rechercher la présence d'armes de destruction massive avaient travaillé sous sa direction entre fin 2002 et début 2003 en Irak, sans rien trouver. M. Blix s'était opposé à l'intervention militaire contre ce pays, qui a été déclenchée le 20 mars 2003 par l'ancien président américain George W Bush et l'ex-Premier ministre britannique Tony Blair au nom des armes de destruction massive qu’était censé détenir Saddam Hussein. Auteur, après la guerre, du livre "Irak, les armes introuvables", il avait plaidé jusqu'au bout pour la poursuite des inspections.
"La guerre serait un désastre"
M. Blix estime aujourd'hui que la communauté internationale a encore moins de preuves sur l'existence d'un programme d'armement nucléaire en Iran. Certains pensent qu'une guerre pourrait résoudre le problème (...) mais à mon avis, une guerre serait un désastre, et elle pourrait provoquer une déflagration terrible dans la région", affirme-t-il. "Si l'Iran n'a pas décidé de fabriquer des armes de destruction massive, il le ferait après une guerre", estime-t-il. L'ancien diplomate est contre le fait de trop mettre la pression sur l'Iran. "Les menaces peuvent soutenir la diplomatie, mais elles peuvent aussi parfois avoir un effet contraire", avertit-il.
Les pays occidentaux et "Israël" accusent l'Iran de chercher à fabriquer l'arme atomique. Le pays a insisté a maintes reprises sur le caractère pacifique de son programme nucléaire, et a donné des signaux positifs lors des négociations menées la semaine dernière à Almaty, au Kazakhstan avec les grandes puissances.
Source : divers, traduit et édité par moqawama.org
Après les attaques terroristes du 11 septembre 2001, l'administration de Georges W. Bush avait besoin d’imputer le fardeau et la colère de la plus grande puissance du monde non pas seulement au régime des Talibans, mais à d'autres facteurs méchants. La guerre en Irak était censée éliminer les armes de destruction massive. Mais il n'en avait aucune là-bas. La guerre avait pour mission d'éliminer al-Qaïda en Irak, mais ce groupe terroriste n'était même pas présent dans le pays, que lors de la période post-invasion. La guerre avait pour but de transformer l'Irak en un modèle de démocratie qui se base sur les lois, mais elle l'a transformé en une tyrannie anarchique, et a entrainé l'Amérique à exercer des pratiques qui violent les règles de la guerre.
Au début du mois de mars 2013, M. Blix avait appelé la communauté internationale à ne pas répéter l'erreur de l'Irak en lançant une guerre contre l'Iran. "Le monde a la mémoire courte. L'échec et les erreurs tragiques commises en Irak ne sont pas pris suffisamment au sérieux", avait déclaré l'ancien diplomate suédois âgé de 82 ans à un groupe restreint de journalistes, lors d'un passage à Dubaï le 6 mars.
"Dans le cas de l'Irak, il y a eu une tentative de la part de certains pays d'éradiquer des armes de destruction massive qui n'existaient pas. Aujourd'hui, on parle de s'en prendre à l'Iran, pour éradiquer des intentions qui n'existent peut-être pas. J'espère que cela n'arrivera pas", a-t-il ajouté.
Les inspecteurs des Nations unies chargés de rechercher la présence d'armes de destruction massive avaient travaillé sous sa direction entre fin 2002 et début 2003 en Irak, sans rien trouver. M. Blix s'était opposé à l'intervention militaire contre ce pays, qui a été déclenchée le 20 mars 2003 par l'ancien président américain George W Bush et l'ex-Premier ministre britannique Tony Blair au nom des armes de destruction massive qu’était censé détenir Saddam Hussein. Auteur, après la guerre, du livre "Irak, les armes introuvables", il avait plaidé jusqu'au bout pour la poursuite des inspections.
"La guerre serait un désastre"
M. Blix estime aujourd'hui que la communauté internationale a encore moins de preuves sur l'existence d'un programme d'armement nucléaire en Iran. Certains pensent qu'une guerre pourrait résoudre le problème (...) mais à mon avis, une guerre serait un désastre, et elle pourrait provoquer une déflagration terrible dans la région", affirme-t-il. "Si l'Iran n'a pas décidé de fabriquer des armes de destruction massive, il le ferait après une guerre", estime-t-il. L'ancien diplomate est contre le fait de trop mettre la pression sur l'Iran. "Les menaces peuvent soutenir la diplomatie, mais elles peuvent aussi parfois avoir un effet contraire", avertit-il.
Les pays occidentaux et "Israël" accusent l'Iran de chercher à fabriquer l'arme atomique. Le pays a insisté a maintes reprises sur le caractère pacifique de son programme nucléaire, et a donné des signaux positifs lors des négociations menées la semaine dernière à Almaty, au Kazakhstan avec les grandes puissances.
Source : divers, traduit et édité par moqawama.org
Comments
//