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L’UE renâcle à suivre Paris et Londres sur la question de l’armement des rebelles syriens

L’UE renâcle à suivre Paris et Londres sur la question de l’armement des rebelles syriens
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Paris et Londres ont obtenu vendredi que l'Union européenne débatte la semaine prochaine de lever son embargo sur les armes à destination de l'opposition syrienne mais sont encore bien loin d'avoir convaincu les Etats membres les plus récalcitrants.

Hollande et Cameron plaident pour l'armement des groupes armés terroristes


Prenant de court leurs homologues opposés à la livraison d'armes aux rebelles syriens, François Hollande et David Cameron ont demandé ensemble, lors du sommet européen qui s'est achevé vendredi, de lever un embargo sur les armes.L’UE renâcle à suivre Paris et Londres sur la question de l’armement des rebelles syriens
Selon des diplomates européens, la proposition franco-britannique a reçu un accueil assez froid, notamment parce qu'elle a été mise à l'ordre du jour du Conseil à la dernière minute.
Malgré les réticences de plusieurs Etats membres, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a annoncé que les ministres des Affaires étrangères de l'Union réexamineraient la question de l'embargo à Dublin les 22 et 23 mars.
Les décisions européennes en matière de politique étrangère se prenant à l'unanimité des Vingt-Sept, il suffirait à la France ou au Royaume-Uni d'opposer leur veto à la reconduction de l'embargo, qui a été reconduit le 1er mars pour trois mois, pour que l'interdiction de vente d'armes tombe le 31 mai.
Mais la décision prise vendredi montre à quel point Paris et Londres font pression pour aller vite en besogne sur ce dossier.
"L'Europe doit prendre cette décision dans les prochaines semaines", a plaidé François Hollande lors d'une conférence de presse, qui s'est montré cherchant le consensus.
"Je ferai tout pour qu'à la fin du mois de mai au plus tard une solution commune soit adoptée par l'Union", a-t-il ajouté, se félicitant de l'attitude de l'Allemagne, prête, malgré ses réticences initiales, à discuter de la question.

Loin d'un consensus au sein de l'Union Européenne


Angela Merkel n'a pas hésité à exprimer son agacement devant l'empressement franco-anglais. "Ce n'est pas simplement parce que la Grande-Bretagne et la France veulent maintenant lever l'embargo que les 25 autres doivent suivre", a-t-elle dit lors de sa conférence de presse à Bruxelles.L’UE renâcle à suivre Paris et Londres sur la question de l’armement des rebelles syriens
Selon un diplomate européen, la France et le Royaume-Uni sont encore très loin d'avoir réuni un consensus. "Personne n'est vraiment intéressé (...), il n'y a pas de perspective de changement pour le moment", a dit ce diplomate.
François Hollande s’est montré prudent sur l'attitude que la France adopterait en cas d'impasse diplomatique. La France "prendra ses responsabilités", a-t-il allégué jeudi, laissant planer le doute sur la possibilité que son pays agisse seul, ce qui signifierait se mettre en marge de la légalité européenne s'il livrait des armes avant le 31 mai.
Le président français s'était montré plus pressant envers ses partenaires jeudi soir. "Si d'aventure il devait y avoir un blocage d'un ou deux pays (...), alors, je ne peux pas m'engager pour d'autres que la France, mais la France elle-même, prendrait ses responsabilités", avait averti le chef de l'Etat.
Le président français a défendu la cause de la levée de l'embargo en évoquant la prétexte illusoire d’une "utilisation d'armes chimiques par le régime syrien", déjà utilisée par les Etats-Unis et d'autres pays pour instiguer l'opinion internationale contre le régime syrien et faire passer leurs plans dans la région. M. Hollande qui combat le terrorisme en Mali et partout dans le monde veut armes les groupes armés de l'ASL qui sèment la terreur auprès de la population syrienne. Personne ne peut garantir que les armes livrées ne tomberont entre les mains des groupes plus extrémistes comme le Front al-Nosra, qui tuent et torturent les civils syriens innocents.

D'autres pays se montrent prudents


Le chancelier autrichien, Werner Faymann, s'est ainsi déclaré vendredi matin "contre une levée de l'embargo" car une livraison d'armes "ne contribuerait pas à mettre fin au conflit".
Son homologue allemande, Angela Merkel, a également plaidé la prudence: "nous devons faire attention" à ce que le régime "ne reçoive pas encore plus d'armes de la part de pays" qui le soutiennent, a-t-elle dit jeudi soir.

L’UE renâcle à suivre Paris et Londres sur la question de l’armement des rebelles syriens

Les 27 avaient décidé fin février de proroger les sanctions contre la Syrie, dont l'embargo sur les armes, pour trois mois, soit jusqu'à la fin du mois de mai. Ils ont levé les restrictions sur la fourniture "d'équipements non-létaux" et sur "l'assistance technique", sous le prétexte  d'aider l'opposition et protéger les civils".
La prochaine réunion formelle des chefs de la diplomatie des Vingt-Sept est prévue le 22 avril et les rencontres informelles ne peuvent théoriquement pas déboucher sur des décisions.

Source: agences, édité par moqawama.org

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