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Sayed Nasrallah: "Soyez attentifs aux projets de la discorde dans laquelle on tente de vous entrainer"

Sayed Nasrallah:
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« Je voudrais en cette journée saluer les familles des martyrs qui ont offert ce qu’elles avaient de plus cher pour cette patrie. Je commence par rappeler la signification de la journée du 11-11 de chaque année. L’opération militaire du 11 novembre 1982 était et reste l’opération la plus forte dans l’histoire de la lutte contre l’ennemi sioniste. Cette opération a changé la situation et a annoncé le début d’une nouvelle période, celle des victoires de la Résistance. Après 30 ans de victoires, les familles sont heureuses pour le sort de leurs fils martyrs. Nous nous engageons à nous sacrifier et à respecter leurs sacrifices…

Ce 11-11-2012 marque la trentième année de l’histoire de la Résistance islamique, 30 ans d’efforts, de sacrifices, de dangers, de défis, de difficultés mais aussi 30 ans d’exploits et de victoires. Cette résistance regroupe les jeunes de 15 ans mais aussi les vieux et les quadragénaires, preuve sur son dynamisme. Nous sommes toujours attachés à ce passé qui est un prélude à notre avenir ce qui nous permet de tirer les leçons de notre expérience. Certains veulent que les Libanais et les arabes oublient notre passé, et veulent par contre que nous oubliions leur passé pour changer la situation. C’est ainsi que le combattant devient un collaborateur contre sa patrie et le collaborateur devient un patriote digne et honnête. Il nous est difficile de voir que ceux qui étaient des alliés et des espions à Israël délivrent des certificats de patriotisme aux combattants, aux blessés, et aux partisans de la Résistance. Lorsque nous évaluons les événements du présent, nous devons nous rappeler du passé pour pouvoir discerner le vrai du faux.

Sayed Nasrallah:


L’ennemi réalise bien l’importance des informations que possède la Résistance

Au sujet de la Résistance et de son projet, nous affirmons qu’elle est toujours vigilante et prête à défendre le Liban avec un grand espoir de réaliser de nouvelles victoires. Aujourd’hui l’ennemi sioniste reconnait que la force de la Résistance constitue une force de dissuasion. Mon devoir moral et religieux est de protéger notre peuple. A travers les nouvelles équations de la Résistance depuis la fin de la guerre 2006, tout le monde en Israël affirme que la Résistance libanaise est capable d’empêcher une guerre israélienne. L’équation peuple-armée-résistance et le lancement du drone Ayoub constituent une force de dissuasion. Il est évident que la possession d’informations claires et précises est un atout de force et l’ennemi réalise bien l’importance des informations que possède la Résistance. Les missiles ne suffisent pas à eux seuls pour dissuader l’ennemi, mais le drone Ayoub et d’autres outils permettent à la Résistance de compléter sa force en recueillant les renseignements nécessaires. 

Aujourd’hui les Israéliens ne peuvent plus agresser facilement le Liban. Mais les forces du 14 mars ont commencé à se lamenter et à pleurer pour la mauvaise chance de l’ennemi après le survol du drone Ayoub. Certains d’entre eux souhaitaient de tout leur cœur qu’Israël riposte en bombardant le Liban. Comment expliquer cette réaction des forces du 14 mars ? Ce groupe n’a jamais cru à l’efficacité de la résistance, d’autant plus qu’une partie de cette coalition était du côté des israéliens !

En prenant ces 30 ans en considération ainsi que la situation actuelle de la résistance nous arrivons aux conclusions suivantes : ce qu’a accompli la résistance dépasse de loin toutes les actions de la Ligue arabe, de l’organisation de la conférence islamique et du monde arabo-islamique.

Sayed Nasrallah:

Regardons ce qu’ils ont fait pour défendre le prophète de l’islam. Rien. Les Américains ont simplement eu peur des peuples arabes et islamiques. Qu’est-ce qu’ils ont fait pour le Soudan, bombardé récemment par Israël, pour Bahreïn, pour la Birmanie ? Rien.

Le choix de la Résistance s’avère un choix moral, logique et humanitaire. Il est interdit d’y renoncer. Les Libanais continuent de débattre de la stratégie défensive. Tout le monde sait que des conditions bien déterminées ont conditionné la tenue de la table de dialogue. La Résistance a accepté d’y prendre part malgré la présence d’anciens collaborateurs avec Israël.

Donc, à ceux qui imposent des conditions pour participer à la table du dialogue. Nous leurs disons : nous acceptons de participer à cette table parce que la résistance est d’une haute moralité. Alors que des partis au passé bien connus sur le plan de la collaboration avec l’ennemi prennent part à la table du dialogue, d’autres partis qui ont un long passé de résistance ne figurent pas. Pourquoi ? Est-ce de la justice et de l’équité ? Bon, tout comme certaines parties qui fixent des conditions pour retourner à la table du dialogue, nous avons le droit de faire de même.

Assassinat d’el-Hassan immédiatement exploité par les forces du 14 mars

L’assassinat du général Wissam el-Hassan qui a compliqué encore plus la situation au Liban, nécessite que toutes les parties agissent avec un sens de responsabilité pour épargner au Liban un conflit, surtout dans cette conjoncture régionale tendue. Certaines parties ont immédiatement accusé le Hezbollah de ce meurtre et innocenté Israël. Vers où voulez-vous entrainer le pays ? On a accusé le Premier ministre et le gouvernement d’être derrière cet assassinat et exigé sa démission.
Les médias du 14 mars ont tout fait pour mobiliser le public lors des obsèques d’el-Hassan. Ils ont échoué. Mais pour l’intérêt de qui avez-vous mené cette campagne de provocation ? Les funérailles d’un martyr sont devenues une occasion politique pour les dirigeants de cette coalition. Parmi ces dirigeants, certains attendaient avec impatience que le conflit se déclenche dans tout le pays. Mais je salue la conscience du public de l’autre camp, celui du 8 mars, qui a fait échouer le projet de la discorde. Toutefois, les Américains et les occidentaux ne veulent pas que la situation au Liban explose parce que ceci sert les intérêts du régime syrien selon leurs calculs. Certaines parties, notamment des chrétiens du 14 mars et certains dirigeants au parti du Futur, cherchent à tout prix à déclencher une guerre chiite-sunnite dans le pays et guettent toutes les occasions.
Saida, la capitale du Sud, la capitale de la résistance et de la coexistence entre musulmans et chrétiens, la ville des grands dignitaires, des grands martyrs, la ville de la résistance palestinienne, on cherche à l’entrainer dans la discorde. Pour l’intérêt de qui ?

Sunnites et chiites : Ne soyez pas pris dans le piège de ceux qui sèment la division

La journée du martyr est la journée du sacrifice et de la fidélité à la Résistance. Je m’adresse aux sunnites et aux chiites : assurez-vous des rumeurs et des mensonges plus que jamais. Ne soyez pas pris dans le piège de ceux qui sèment la division. Gardez la retenue, même si certains ne cessent de vous insulter. Et l’Etat doit assumer ses responsabilités.

Pas de gouvernement neutre au Liban

Passons aux appels à un gouvernement technocrate ou d’unité nationale. Depuis 2005, il existe deux visions pour gouverner le Liban. La première appelle au partenariat national et une autre bannit l’autre. Vous, les forces du 14 mars, avez exclu en 2005 toutes les composantes importantes du pays, comme le courant patriotique libre et le Hezbollah et autres parties druzes et sunnites, et vous avez gouverné seuls jusqu’à la signature de l’accord de Doha. Lorsque le président Nagib Mikati a voulu former un gouvernement, il est passé un mois à vous convaincre de prendre part au gouvernement, mais vous avez refusé parce que vous vouliez gouverner seuls. Vous dites aujourd’hui encore que lorsque vous allez gagner le prochain scrutin législatif vous allez gouverner seuls.
 
On ne peut former de gouvernement neutre au Liban, ni de gouvernement technocrate. Le Liban est un pays politisé et tout le monde est politisé. Vous voulez un gouvernement d’union nationale, venez à la table de dialogue. Sinon, le gouvernement actuel continuera à gouverner.

Sayed Nasrallah:


En Syrie, on refuse le dialogue

Le plus dangereux dans la formation d’une coalition de l’opposition en Syrie est que toutes ses composantes convergent à refuser le dialogue avec le régime.

Aucun lien entre le Hezbollah et les explosions à Bahrein

A Bahreïn, on nous a accusés d’être derrière les explosions, mais pour nous ce sont les renseignements bahreïnis qui sont responsables. Le régime bahreïni est embarrassé par le caractère pacifique des manifestations.
Faites attention, nous sommes à l’époque des divisions et des projets de division. Il est de notre responsabilité d’avorter tous ces projets.
Enfin, nous réitérons notre engagement à suivre la voie des martyrs pour parvenir soit au martyre soit aux victoires. 

Source: moqawama.org

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