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L’antisionisme et l’antisémitisme, comment faire la différence?

L’antisionisme et l’antisémitisme, comment faire la différence?
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Remarque: Nous n'employons ici les termes « antisémitisme » et « antisémite » uniquement pour des raisons de commodité, parce que ces termes se sont imposés dans le vocabulaire standard de la majorité des gens pour désigner la haine du Juif. Toutefois, ces termes ne sont pas appropriés, et ce pour plusieurs raisons, notamment le fait que les Juifs, en tant que peuple, ne sont pas le seul peuple sémite (les Arabes, les Araméens ou encore les Éthiopiens, sont sémites) et qu'on peut être Juif au niveau de la religion sans forcément être sémite (par conversion). Il serait plus judicieux de parler de « judéophobie », ou tout simplement de « haine du Juif » ou encore de « racisme anti-Juif. »
 L’antisionisme et l’antisémitisme, comment faire la différence?
Les antisémites sont ceux qui haïssent les Juifs parce qu'ils sont Juifs, peu importe ce que les Juifs font ou ne font pas. De nos jours, et en fait depuis tous temps, il y a des tonnes d'excuses et de « justifications » qui ont été apportées pour légitimer la haine du Juif :
 
les Juifs furent et sont haïs parce qu'ils seraient riches, alors que dans le même temps, durant le règne de l'Église sur l'Europe, les Juifs étaient méprisés car ils étaient ultra-pauvres et vivaient dans des taudis. Ils étaient haïs, car ils symbolisaient la clochardise, la misère ;

les Juifs furent et sont haïs parce qu'ils auraient joué un rôle majeur dans la révolution Bolchévique, alors que dans le même temps, on reproche à certains Juifs d'être devenus excessivement riches après la chute du régime Communiste ;

les Juifs furent haïs parce qu'ils étaient un peuple sans terre. Ils étaient vus comme des parasites dans la plupart des pays d'Europe où ils s'étaient installés. Aujourd'hui, ils sont haïs à cause de l'existence d'un état qui se prétend Juif ;

les Juifs furent et sont haïs parce qu'ils sont un peuple déicide (ils ont tué Jésus, considéré comme D.ieu par les Chrétiens) ;

les Juifs furent haïs parce qu'ils auraient été responsables de la peste qui sévissait en Europe. Aujourd'hui, ils sont haïs parce qu'ils seraient responsables de toutes les crises dans le monde ;

les Juifs furent haïs parce qu'ils étaient un peuple de haute moralité, ce qui dérangeaient les peuples attardés et pervers. Aujourd'hui, ils sont haïs car ils seraient des gens viles, vicieux, menteurs et trompeurs (à croire que les Juifs n'ont jamais vécu au milieu des Arabes, avec qui ils faisaient du commerce en toute honnêteté et en toute moralité), etc.
 
Ainsi va la haine du Juif : elle est totalement irrationnelle et se justifie par tout et son contraire, comme nous l'avons montré ci-dessus. En fait, c'est la nature de toutes les formes de racisme et chauvinisme : on déteste quelqu'un, car il est Juif, Arabe, Indien, Musulman, blanc, noir, homme ou femme, peu importe ce qu'il/elle pourrait faire ou ne pas faire, peu importe ce qu'il/elle pourrait dire ou ne pas dire, peu importe ses qualités et réalisations. Dès qu'il/elle appartient à la race, à la religion, au peuple ou au sexe qu'on n'aime pas, il/elle est haït. Les gens détestent les noirs, parce qu'ils seraient trop noirs au goût de certains, ou parce qu'ils seraient trop athlétiques par rapport aux blancs, ou parce qu'ils seraient plus sportifs que d'autres, ou parce qu'ils auraient une culture qu'on n'aime pas et qu'on trouve primitive, ou parce qu'ils seraient mal élevés, ou parce qu'ils auraient de gros nez et grosses lèvres, ou parce qu'ils seraient moins intelligents que les blancs, etc. Bref, on pourra inventer n'importe quoi pour justifier sa haine et sa détestation de l'autre. Et la haine du Juif n'est pas une forme de racisme différente des autres (les sionistes ont inventé un terme spécifique à la haine du Juif pour faire croire que le racisme anti-Juif était pire que les autres formes de racisme).
 
Lorsqu'on parle d'antisémitisme, les questions suivantes doivent être posées afin de dissiper les amalgames et prévenir le racisme anti-Juif.
 
Est-ce que tous ceux qui critiquent l'Entité Sioniste (appelée « Israël » par les sionistes et les médias) sont antisémites ?
 
Absolument pas ! Quelqu'un qui critique l'Entité Sioniste pour ses actes et ses crimes ne peut pas être accusé d'antisémitisme pour ça. Mais quelqu'un qui hait l'Entité Sioniste et reporte cette haine sur les Juifs, ou profite de sa détestation de l'Entité Sioniste pour légitimer sa haine du Juif, est bien un antisémite. Il n'est pas toujours facile de faire la distinction entre les deux, car des antisionistes antisémites masquent leur haine du Juif par leur haine de l'Entité Sioniste. Mais accuser tous ceux qui critiquent l'Entité Sioniste d'être des antisémites est faux et contre-productif, car non seulement parce que les gens ont compris que c'est la tactiques des sionistes pour faire taire toute opposition contre l'Entité Sioniste et ses crimes, mais aussi parce que cela nuit à la lutte contre l'antisémitisme.
 
Nous pourrions citer toute une liste de gens très moraux qui constituent la crème de l'humanité, mais qui ont critiqué ou critiquent l'Entité Sioniste et son occupation de la Palestine. Il est stupide de les accuser d'antisémitisme.
 
Quelqu'un peut-il être antisioniste sans être antisémite ?
 
Tout à fait ! Comment cela ? Tout simplement parce que le Sionisme est une idéologie politique,L’antisionisme et l’antisémitisme, comment faire la différence? et doit donc être traité comme n'importe quelle autre idéologie politique. On peut être anticommuniste sans être antichinois, anticapitaliste sans être antiaméricain, etc. Mais là encore, il n'est pas toujours aisé de faire une différence claire, car il y a aussi, et il serait stupide de dire l'inverse, de vrais antisémites qui prétendent n'être juste que des « antisionistes. » Il ne faudrait pas aider es gens-là en effaçant les différences entre les deux. Il est donc important de constamment rappeler que les deux ne sont pas la même chose et expliquer les différences, afin que les vrais antisémites ne puissent plus se cacher derrière leur antisionisme de façade.
 
Quelqu'un peut-il être antisémite et sioniste ?
 
Tout à fait ! D'ailleurs, le fondateur du Sionisme, l'hérétique Théodore Herzl יש״ו était lui-même un antisémite. Il chercha d'ailleurs à plusieurs reprises à obtenir le soutien d'antisémites russes notoires, en leur promettant que s'ils soutenaient son projet sioniste, il leur débarrasserait des Juifs qui vivaient au milieu d'eux. Le Parti Communiste était composé de nombreux Juifs et non-Juifs sionistes antisémites qui furent subir aux Juifs les pires horreurs. Avant la Seconde Guerre Mondiale, l'organisation sioniste clandestine « Irgoun » avait établit des camps d'entrainements militaires en Pologne sous les auspices de généraux antisémites qui soutenaient le Sionisme, car eux aussi voulaient se débarrasser des Juifs. Et de nos jours, les activistes Juifs sionistes de droite et d'extrême-droite reçoivent et acceptent le soutien massif d'hommes politiques européens et américains qui sont profondément antisémites, voire des partisans nazis et des négationnistes, mais qui sont aussi sionistes (leur sionisme est en grande partie dû au fait que leur haine des Musulmans surpasse leur haine des Juifs, et qu'au moins, grâce à l'Entité Sioniste, s'ils veulent se débarrasser des Juifs dans leurs pays, ils savent où les envoyer ou vers quel pays les pousser à s'en aller).
 
Un Juif peut-il être antisémite ?
 
Cela semble à première vue un oxymore, et pourtant, l'histoire fait ressortir qu'il y a eu des Juifs qui étaient animés d'une haine profonde contre les autres Juifs. D'ailleurs, nous disons que nos plus grands ennemis ne furent pas les non-Juifs, mais les Juifs apostats, qui étaient souvent plus haineux que les non-Juifs à l'égard des Juifs. Nous avions mentionné plus haut Théodore Herzl יש״ו ou encore les Juifs du Parti Communiste. Mais ils ne furent pas les seuls. Le Grand Inquisiteur espagnol, Torquemada, était d'origine Juive, et cela ne l'a pas empêché de massacrer ou de faire massacrer des Juifs par milliers. Karl Marx, qui était aussi d'origine Juive, a écrit quelques unes des choses les plus dégueulasses sur les Juifs, tout comme Otto Weininger, un illustre écrivain Juif de Vienne. Théodore Herzl יש״ו, qui fut le contemporain et ami de Weininger, a rédigé dans ses journaux intimes quelques unes des remarques les plus antisémites qui soit, dont certaines furent reprises par la propagande Nazie. Et les plus grands fabricants de mensonges contre le Talmud furent aussi des Juifs apostats convertis au Christianisme, mensonges qui ont été prouvés à maintes reprises comme étant des mensonges et des inventions de propos n'existant même pas dans le Talmud, mais qui sont repris encore jusqu'à nos jours pour délégitimer les Juifs et le Judaïsme.
 
Si quelqu'un critique avec virulence l'Entité Sioniste, est-ce de l'antisémitisme ?
 
Pas nécessairement. Comme nous l'avons dit plus haut, il est tout à fait légitime (et même obligatoire pour toute personne morale) de critiquer l'attitude et les actes répréhensibles de l'Entité Sioniste qui occupe et martyrise un peuple, tout comme on peut critiquer la politique de la France, des États-Unis, de la Russie, etc. Là où un problème se pose, c'est lorsqu'à cause de ce qui se passe au Proche-Orient, les Juifs sont dépeints comme un peuple barbare et qu'on leur fait porter le chapeau pour les actes du gouvernement de l'occupation sioniste. En quoi est-ce que tous les russes, même ceux qui vivraient en-dehors de Russie, devraient être tenus responsables pour l'attitude du gouvernement russe en Tchétchénie ? Qu'est-ce qui me donne le droit de haïr un turc à cause du conflit entre la Turquie et l'Arménie ? Si un pakistanais tuait des innocents, en quoi tous les pakistanais seraient responsables de son acte ?
 
Les gens devraient comprendre que le politique doit rester la politique ! Le conflit au Proche-Orient n'est en rien un conflit religieux entre les Juifs et les Musulmans, mais est un conflit entre le Sionisme (qui n'est pas défendu et soutenu que par des Juifs) et le monde arabo-musulman. À cause de ces amalgames, le monde est choqué que les victimes d'hier se transforment aujourd'hui en agresseurs. Mais qui a dit que les survivants de la guerre sont des sionistes ou approuvent ce qui se passe aujourd'hui ? Bien au contraire, beaucoup de survivants Juifs de la guerre se sont déjà exprimés CONTRE l'Entité Sioniste et sa politique, certains allant même jusqu'à affirmer que c'est précisément parce qu'ils ont été des rescapés de la guerre qu'ils ne peuvent soutenir la barbarie de l'Entité Sioniste. Beaucoup de survivants des camps de la mort ont transmit l'amour de l'humanité à leurs enfants. Tout ne doit pas être mélangé lorsqu'on aborde le conflit israélo-palestinien. Ce n'est pas une histoire de Juifs contre Musulmans, ni de Judaïsme contre Islam. C'est une histoire de Sionistes (composés de Juifs et de non-Juifs) contre le monde arabo-musulman. La preuve en est que de nombreux Juifs, aussi bien religieux que laïcs, désapprouvent la politique de l'Entité Sioniste et les traitements qu'elle fait subir aux Palestiniens.
 
L’Europe redevient-elle antisémite ?
 
Pas vraiment ! Le nombre d'antisémites en Europe n'a pas augmenté. Il est même possible qu'il ait diminué. Dans la majorité des pays d'Europe, en dépit des incidents pouvant se produire ici et là (comme récemment à Berlin), les Juifs vivent relativement tranquilles. Et statistiquement parlant, ils sont même plus en sécurité qu'en Entité Sioniste. Ce qui a augmenté, c'est la quantité des critiques portées à l'égard de l'Entité Sioniste, qui a jouit pendant très longtemps en Europe d'une certaine complaisance. Cette augmentation des critiques est en grande partie dû à la prise de conscience des citoyens et des hommes politiques européens quant au sort des Palestiniens. Avec le développement des médias alternatifs et des réseaux sociaux, de plus en plus de gens sont conscients que la descriptions des faits tels que présentés par les médias traditionnels n'est pas nécessairement le reflet de la vérité. Mais il n'y a pas, en soi, une résurgence de l'antisémitisme en Europe.
 
La France, qui compte la communauté Juive et la communauté Musulmane la plus importante d'Europe, est un cas à part. C'est un pays qui est souvent cité en exemple pour illustrer la montée présumée de l'antisémitisme en Europe. Mais même concernant la situation particulière de la France, nous ne pouvons pas dire ou affirmer que l'antisémitisme est en progression, n'en déplaise au CRIF, à Gilles Bernheim (Grand-Rabbin Sioniste de France) et à toutes ces associations sionistes qui nous ont sorti un sondage récemment indiquant que l'antisémitisme serait en progression en France.
 
Tout d'abord, ce n'est pas parce que quelqu'un a eu un problème ou une altercation avec quelqu'un de confession Juive qu'il est antisémite. Les Juifs de France ont trop souvent tendance à se victimiser et à voir de l'antisémitisme partout, même là où il n'y en a pas (loin de nous l'idée de dire que l'antisémitisme n'existe pas en France et que tout n'est que fantasmes). De ce fait, tous les incidents répertoriés comme étant antisémites ne le sont pas forcément.
 
Deuxièmement, les cas de fausses agressions antisémites en France sont légions.
 
Troisièmement, bien qu'il soit vrai que certains Juifs et Musulmans exportent le conflit israélo-palestinien sur le sol français, les problèmes entre Juifs et Musulmans d'origines maghrébines en France sont également une prolongation de l'animosité entre Juifs et Arabes qui avait commencé en Algérie quand les Juifs soutinrent massivement le régime français, ce qui amena notamment les Arabes à les considérer comme des non-patriotes et des collaborateurs avec les méchants colonialistes français. Cette animosité ne tire donc pas toujours son origine dans le conflit israélo-palestinien.
 
Y a-t-il réellement une importation du conflit israélo-palestinien en France ? Et si oui, qui est à l'origine de cette importation ?
 
Pour répondre à cette question, nous reproduirons ci-dessous certains extraits de la réponse en dix points que nous avions donnée au Bureau National de Vigilance Contre l'Antisémitisme (BNVCA), qui s'était plaint, le 22 mai 2012, du contenu de notre blog, sous prétexte qu'il incitait à la haine :
 
5) La liberté d'expression ne s'applique-t-elle que lorsqu'elle est dans un seul sens ? En d'autres mots, faut-il être sioniste pour pouvoir s'exprimer ?

6) Approuver, défendre et légitimer la colonisation d'un pays et l'asservissement d'un peuple n'incite pas à la haine ? C'est cela qui est une des causes majeures de la haine des gens à l'égard des juifs. Et mon travail consiste à faire tomber ces amalgames, afin que les gens sachent faire la différence entre "sionisme" et "judaïsme". C'est VOUS qui voulez continuer à garder les gens dans l'ignorance, parce qu'en fin de compte, que les gens continuent à faire des amalgames sert votre cause. En effet, vous vous nourrissez des amalgames pour pouvoir accuser d'antisémite toute personne qui s'opposerait au sionisme, à la colonisation de la Palestine et à l'asservissement du peuple palestinien ! ce sont ces amalgames qui font que la communauté juive est stigmatisé et haït, et non pas le fait de dénoncer le sionisme et la colonisation !

7) Pensez-vous que les propos qui sont tenus ici contribuent à la paix ou incitent à la haine ?
http://www.youtube.com/watch?v=NNGm5bgiBI0 Quand Manuel Valls, le nouveau Ministre de l'Intérieur du gouvernement Hollande, fait ici

http://www.youtube.com/watch?v=tgSbsbzLOy8

des amalgames entre "communauté juive" et "Israël", ne pensez-vous pas que ce sont ce genre de propos qui incitent une communauté à se monter contre une autre ? Quand François Hollande déclarait durant la campagne présidentielle qu'il ne laisserait rien passer en matière d'antisémitisme et d'antisionisme, que pensez-vous que crée le fait d'assimiler l'antisionisme (qui est une opposition légitime à la colonisation d'un peuple par un autre peuple) à l'antisémitisme (qui est une forme de racisme qu'il faut réprouver) ? Quand Pierre Moscovici ose déclarer lors d'une réunion du centre Léon Blum en 2003 pourquoi il a rejoint le Parti Socialiste "en tant que Juif et Français" et ajoute que "le sionisme apporte la paix au proche-orient", que pensez-vous que ce genre de propos suscitent ?

9) Ce n'est pas moi qui incite à la haine ou à la stigmatisation des juifs, un peuple auquel j'appartiens fièrement ! Mais dans le cas de la France, ce sont en grande partie les hommes politiques et les médias qui contribuent à cette haine et cette stigmatisation du juif. Quand les hommes politiques et les médias font l'amalgame entre "Judaïsme" et "Sionisme", ce sont EUX, et pas moi, qui embrouillent les gens et leur font croire qu'un juif est forcément un sioniste. Ce sont EUX, et pas moi, qui poussent les gens à s'attaquer aux juifs (pensant qu'ils sont tous sionistes) et à les stigmatiser. Moi, au contraire, en expliquant clairement, en long et en large, ce qu'est le Judaïsme et ce qu'est le Sionisme, je contribue à défaire ces amalgames, alors que ce sont des gens comme vous, les politiciens et les médias, qui contribuez à faire persister ces amalgames...Évidemment, il existera toujours des gens pour haïr les juifs, peu importe les raisons, mais m'accuser d'incitation à la haine, sans même me connaître ni connaître ce qui a pu être accomplit grâce à mes articles, simplement parce que VOUS n'aimez pas ce que je publie, c'est petit, très petit !

10 ) Je terminerai par vous inviter à vous attaquer à de vrais racistes et haineux que sont les membres de la Ligue de Défense Juive (LDJ) qui ne cessent de publier des articles immondes et jouissent d'une impunité totale en France !
 
En d'autres mots, ce ne sont pas les Juifs ou encore les Musulmans qui importent en France le conflit israélo-palestinien, mais principalement les politiques, les médias et les organisations sionistes (qui prétendent faussement représenter la communauté Juive) qui, en présentant le « Sionisme » et le « Judaïsme », le « Sioniste » et le « Juif » comme étant la même chose, en défendant inconditionnellement l'Entité Sioniste et en faisant du lobbying qui a développé une politique française du deux poids deux mesures (on ne traite pas en France l'antisémitisme de la même manière qu'on traite le racisme anti-noir ou l'islamophobie), sont responsables en grande partie de l'animosité que certaines communautés ont à l'égard des Juifs de France. Ce ne sont pas principalement les arabes et les musulmans (dont beaucoup n'ont pas de problème particulier à l'égard des Juifs) qui importent le conflit israélo-palestinien en France, mais les organisations et associations sionistes qui contribuent à cette importation et au climat de méfiance, d'animosité et de haine existant.
 
Qu'en est-il de l'antisémitisme arabo-musulman ?
 
Il ne fait aucun doute que de l'antisémitisme s'est frayé un chemin dans le discours populaire et politique arabo-musulman.
 
Mais peu importe le degré d'inimitié qui pourrait exister aujourd'hui, il n'y a jamais eu d'antisémitisme musulman à grande échelle, à l'inverse de ce qui a existé dans l'Europe chrétienne. Il pourrait, selon les interprétations et les compréhensions de certaines personnes, y avoir certains passages anti-Juifs dans le Coran ou dans des Hadiths, mais quand bien même ce serait le cas, on ne pourrait pas comparer cela aux passages haineux très répandus dans les ouvrages doctrinaux chrétiens, autant Catholiques que Protestants, qui ont causé à notre peuple des souffrances indescriptibles et innombrables, que les Juifs n'ont pas, ou très peu, expérimenté au milieu des Musulmans. Les pays du Dar el-Islam furent en grande majorité plus qu'accueillants et tolérants à l'égard des Juifs. Et concernant ceux qui disent « Oui, mais les Juifs avaient un statut de Dhimmis en terres d'Islam, et étaient donc des moins que rien, inférieurs à des Musulmans », nous leur répondons que non seulement ils ne savent pas ce qu'être Dhimmi signifie (les gens ont une fausse image de ce que « Dhimmi » signifie, et ce qu'ils pensent savoir de ce statut particulier est plus de l'ordre du fantasme que de la réalité), mais qu'en plus il valait mieux être un Dhimmi en Dar el-Islam qu'un Juif en Europe chrétienne. Il n'y a jamais eu de « Shoah » en Dar el-Islam, les Juifs n'ont jamais été brûlés sur le bucher en Dar el-Islam, la Thora et le Talmud n'ont jamais été brûlés en Dar el-Islam, et même les pogroms en Dar el-Islam étaient extrêmement rares.
 
Mouhammad, le prophète de l'Islam, a décrété que les « Gens du Livre » (Juifs et Chrétiens) soient traités avec tolérance et soient l'objet de conditions qui étaient incomparablement plus favorables que celles existant en Europe. Les Musulmans n'ont pas imposé leur religion de force aux Juifs et aux Chrétiens (oui, il y a eu des fanatiques, notamment à l'époque du Rambam, qui proposèrent aux Juifs soit de se convertir à l'Islam, soit de s'en aller ou de mourir. Mais où est-ce qu'ils trouvèrent un abris ? Dans d'autres pays Musulmans dont les dirigeants étaient tolérants ! Donc, ce n'est pas l'islam en lui-même qui forçait les Juifs à se convertir ou à s'en aller, mais des extrémistes isolés, qui ne représentent pas à eux seuls toute la religion musulmane), ce qui se vérifie par le simple fait que presque tous les Juifs expulsés des pays Catholiques, notamment d'Espagne, trouvèrent abris dans les pays musulmans et se développèrent comme jamais ailleurs. Même après des siècles de règne islamique, les Grecs et les Serbes restèrent majoritairement et profondément chrétiens, montrant bien par-là que les Musulmans ne leur imposèrent pas l'Islam ! C'est également grâce à leur statut de Dhimmis que les Juifs et les Chrétiens purent trancher leurs affaires selon leur propre religion et textes religieux. Selon la loi des Dhimmis, les Juifs devaient régler leurs problèmes devant des tribunaux rabbiniques et trancher leurs affaires selon la Thora, et les Chrétiens selon les Évangiles. C'est ainsi qu'il y avait des tribunaux rabbiniques dans tout le monde arabo-musulman, et les Juifs ne durent jamais trancher leurs affaires selon les lois islamiques. L'Islam interdit également de tuer un Dhimmi (nous ne disons pas que des Dhimmis n'ont jamais été tués, mais que même si meurtres de Dhimmis il a pu y avoir, ces meurtres ne sont pas légitimés par la religion musulmane).
 
Il n'y a donc pas d’antisémitisme musulman à proprement parler, même s'il y a des musulmans antisémites. Comme nous l'avons dit, le problème, n'est pas religieux, et ne concerne pas l'Islam contre le Judaïsme ou le Judaïsme contre l'Islam, mais concerne des individus égarés de toutes confessions amenés à se haïr sans raison valable, qui n'a pas de source dans les textes respectifs de ces dites religions.
 
Quand les Juifs et les Musulmans comprendront cela, une grande partie de la haine gratuite de ce monde disparaitra.
 
Devons-nous donc ignorer l'antisémitisme ?
 
Bien sûr que non ! L'antisémitisme doit être combattu par tous les moyens possibles, mais ne doit PAS être considéré comme une forme de racisme différente ou supérieure à une autre. Le racisme, peu importe contre qui il est tourné, est un virus qui existe dans tout être humain, peu importe de quelle communauté, race, ethnie, ou religion qu'il appartienne, et il faut le combattre, le dénoncer et l'éradiquer. Jean-Paul Sartre disait que nous sommes tous racistes, sauf que la différence est que certains d'entre nous s'en rendent compte et le combattent, alors que d'autres succombent au mal et haïssent gratuitement les autres, parce qu'ils ne sont pas comme eux. En temps normal, il y a une très petite proportion de racistes flagrants dans chaque pays, mais en temps de crise, leur nombre se multiplie rapidement. De la même façon, quand l'économie va bien, tout le monde est capable de vivre ensemble et de se supporter, mais quand l'économie va mal et qu'il y a la crise, on pointe du doigt les noirs et les étrangers qui « volent » le travail des nationaux (alors qu'ils acceptent en fait les boulots que les nationaux refusent de prendre). Quand la société va bien, tout le monde est beau et content. Mais quand le crime et la délinquance augmentent, on pointe du doigt les maghrébins et les noirs (comme si les blancs ne commettaient pas de crimes). De même, quand les choses au Proche-Orient sont calmes, les relations judéo-musulmanes ont tendance à être calmes, mais quand les choses vont mal là-bas, les tensions ont tendance à naître entre les deux communautés (qui n'ont en fait rien à voir, ni l'une ni l'autre, avec ce conflit, qui n'est PAS religieux). Ce cycle de violence, de haine gratuite, de racisme et d’intolérance est un danger perpétuel, et chaque peuple, chaque religion, chaque communauté, doit combattre le racisme et les racistes qui se trouvent en son sein.
 
Nous, les Juifs, nous sommes comme tout le monde. Nous avons aussi des racistes au milieu de nous. Nous avons aussi des dirigeants religieux fanatiques épris d'une haine incroyable de l'arabe et du musulman, et les conflits inutiles qui persistent entre Juifs et arabo-musulmans renforcent leur pouvoir et leur influence, et les radicalisent. C'est de notre devoir de les combattre. Et que les Européens, les Arabes et les Musulmans se chargent aussi de leurs propres racistes !

Source:  Sionisme VS Judaïsme,   http://sionismevsjudaisme.over-blog.com

 

Comments

person ghipponi

anti-sionisme et antisémitisme

bravo!
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