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Sayed Nasrallah : Seul le dialogue politique peut régler les divergences en Syrie

Sayed Nasrallah : Seul le dialogue politique peut régler les divergences en Syrie
folder_openRésumés des discours access_time depuis 12 années
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A l’occasion de la sixième promotion des étudiants de l’association Al Nour pour l’enseignement de la lecture et de l’écriture, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a prononcé un discours devant des milliers de participants.

Voici les principales idées du discours de Sayed Nasrallah :

« Je salue les enseignants qui ont joué un rôle majeur dans l’enseignement de ce grand nombre d’étudiants et je remercie les étudiants pour leur décision à vaincre l’ignorance et à faire le premier pas vers l’enseignement… En 2011, 600 étudiants ont réussi les sessions d’apprentissage. Le nombre total des étudiants a atteint les 6800 personnes depuis la première promotion. Le prophète (S) insistait sur l’importance d’apprendre lesSayed Nasrallah : Seul le dialogue politique peut régler les divergences en Syrie différentes sciences… Dieu a donné à l’être humain la plus importante grâce au monde, à savoir l’esprit. Il peut ainsi réfléchir, prendre des décisions, exprimer ses idées, à travers la parole, la lecture et l’écriture. Les versets coraniques et les hadiths qui insistent sur l’importance d’apprendre à lire et à écrire sont innombrables.

A partir de cette idée, nous considérons que nous avons la responsabilité d’aider les gens à apprendre. Mais c’est aussi la responsabilité de l’Etat libanais de reconnaître qu’il y a un grand nombre de Libanais analphabètes (16% de la population). C’est un grand nombre par rapport à un pays comme le Liban. Nous devons déployer nos efforts sur le plan national pour ne laisser aucun analphabète dans ce pays. Les ministères concernés, les sociétés civiles, les municipalités doivent collaborer ensemble à ce sujet. Nous devons aussi encourager les analphabètes à participer à ces sessions à travers une campagne de sensibilisation. Les hadiths insistent qu’il faut continuer à s’instruire depuis notre naissance jusqu’à la mort, parce que les effets de l’apprentissage se voient dans cette vie et dans l’au-delà.

Nous devons tous œuvrer pour la réussite de cette cause nationale et atteindre notre objectif afin de ne laisser aucune personne analphabète au Liban.

Dans le monde arabe, des statistiques officielles parlent de 57 millions de personnes arabes analphabètes, ce qui équivaut à un tiers des arabes.

Certains pays arabes sont les plus riches du monde, notamment les pays du Golfe. Pourquoi ne pas lutter contre l’analphabétisme ? Parce que ces pays n’assument pas leurs responsabilités.

Par ailleurs, l’organisation du travail arabe avance le chiffre de 18 millions de chômeurs dans les pays arabes. Les rois et les présidents se contentent de regarder passivement. Mais ce sont vos responsabilités, surtout que les pays arabes ont la capacité financière nécessaire. Toutefois, j’ose dire que certains régimes arabes veulent que leurs peuples restent sans travail, sans argent, sans instruction, pour ne pas leur permettre de s’occuper des causes nationales. Nous sommes une nation capable de produire les sciences et les technologies. En Iran, l’imam Ali Khamenei a dit que la République Islamique doit être une nation qui produit les sciences au lieu de consommer les autres sciences. L’Occident a peur que l’Iran possède les sciences et les technologies qui lui permettent d’accéder à la science nucléaire. Nous étions une nation qui produisait les sciences et nous pouvons toujours redevenir la nation d’autrefois.

Au Liban, 25% de la population est au chômage, nous sommes confrontés aussi au dossier de la criminalité, au dossier des produits alimentaires pourris, au dossier de la drogue. Ces dossiers touchent toute la population et affectent son sort. Au Liban, deux logiques régissent les mentalités :
La première partie pense qu’il y a deux sortes de dossiers au Liban : des dossiers unanimes vu qu’ils sont nocifs pour tous, et d’autres dossiers controversés. On peut toutefois débattre et régler les divergences sur la table de dialogue, et œuvrer ensemble pour mettre fin aux problèmes sociaux en commun…Nous faisons partie du groupe qui adopte cette logique.

Mais certains Libanais ont une autre logique, selon laquelle, les dossiers controversés empêchent le développement et la construction d’un Etat viable. Pour eux, le débat sur les armes de la résistance empêche de régler les questions vitales et sociales. Ce n’est pas une bonne logique…Mettons de côté les sentiments fanatiques et confessionnels et venons régler les problèmes sociaux du pays pour subvenir aux besoins de la population.

Pourquoi parler tout le temps des sujets controversés, qui sont en effet reportés sine die ? Oui, ils sont bel et bien reportés. Sinon, nous invitons ceux qui appellent par exemple à désarmer la résistance à passer à l’acte…
Concernant la Palestine occupée, les derniers événements sont très tragiques, surtout en ce qui concerne les raids sionistes, les martyrs et les blessés. Mais il y a aussi un autre angle qu’il ne faut pas oublier : celui de la bravoure de la résistance, qui a pu imposer une équation très forte et obliger les "Israéliens" à rester dans les abris.

Voyons comment la communauté internationale et la ligue arabe ont traité cette nouvelle escalade. Elles l’ontSayed Nasrallah : Seul le dialogue politique peut régler les divergences en Syrie traitée avec la même hypocrisie depuis 60 ans, avec la même négligence. Malheureusement, certains médias libanais et arabes ont imputé à la résistance palestinienne à Gaza la responsabilité des attaques. Mais ceci n’est pas du tout vrai. Ces médias ont accusé l’Iran d’avoir donné le feu vert à la résistance palestinienne pour déclencher ces attaques. Ceci n’est pas vrai. Ce sont des mensonges et des tentatives pour fourvoyer l’opinion publique. Lors de la guerre de juillet 2006, ils ont dit que le Hezbollah a attaqué "Israël" pour défendre le nucléaire iranien. "Israël" tue le peuple palestinien depuis des décennies, l’Iran n’en a rien à voir...Bref, nous saluons les sacrifices de ce peuple résistant.

Sur la Syrie, nous avions des craintes face à ce qui se passe dans toute la région arabe. Lorsque nous parlions de la partition de la région, ce n’était pas de la pure fiction, mais des informations concrètes. Ils ont divisé le Soudan, le plus grand pays arabe et les appels au fédéralisme et à la division se font entendre de plus en plus. Nous avons peur pour la Syrie face au danger de la partition, de la guerre civile… Pour cette raison, nous avions dès le début appelé tous les Syriens à ouvrir les portes du dialogue et à ne pas recourir aux affrontements armés.

Un an s’est écoulé à la crise syrienne. Nous appelons tout le monde à réviser leur position qui conduira au résultat suivant : seul le dialogue politique peut régler les divergences en Syrie. Quiconque veut renverser le régime à tout prix ne pourra pas triompher. Les Syriens doivent s’entendre ensemble.

Les Libanais profitent seulement d’une solution politique pacifique en Syrie, et il ne revient pas à eux de fixer les lignes rouges ni de délimiter les modalités du dialogue, surtout que la mentalité politique au Liban ne parvient pas à résoudre ses propres problèmes. Notre position n’a pas plus à certaines parties. Mais nous défendons le Vrai et peu nous importe les protestations.

Le fait d’avoir misé sur le renversement du régime, sur la division de l’armée, sur une guerre civile et sur des interventions étrangères n’a mené nulle part. Le peuple syrien rejette la division, revendique des réformes, ne veut pas faire partie des arabes modérés et veut rester aux côtés de la résistance. Nous soutenons ce peuple.
Nous appelons les Syriens à mettre de côté les armes, à appliquer la nouvelle Constitution. Venez comparer cette constitution aux celles des pays arabes. L’effusion de sang doit cesser. Nous condamnons les scènes des meurtres et le régime doit présenter les vérités à l’opinion publique sur les vrais responsables de ces crimes. Aucune goutte de sang ne doit être versée.

Au sujet du Bahrein, nous avons tous assisté à la manifestation massive à l’appel de cheikh Issa Kassem, des centaines de milliers y ont pris part. Cette mobilisation était pacifique, populaire, contrairement aux allégations du gouvernement. Mais ni les pays du printemps arabe, ni la communauté internationale, ni le Conseil des droits de l’homme, ni la ligue arabe n’ont reconnu que cette mobilisation populaire reflète la volonté populaire. Pourquoi ? Il est clair que le peuple bahreïni a une volonté inébranlable et qu’il est inconvenable de miser sur le facteur de temps.

Au Liban, nous devons être très conscients et responsables pour s’assurer des informations publiés par la presse, parce que les mensonges pleuvent de partout, sur internet, sur les chaînes de télévision et partout. Plus de 90% de ce qui est dit sur le Hezbollah n’est que mensonges. L’information doit refléter les réalités et non les attentes et les rêves de certains. Nous avons besoin de beaucoup de calme pour que nous ne soyons pas provoqués. Aujourd’hui, d’aucuns cherchent à tromper les gens pour les pousser à s’entretuer. Les médias n’ont pas de limites dans leur politique de provocation. Les Américains et les ennemis de la région planifient pour semer le chaos, les divisions et les provocations dans la région. Ce n’est pas de cette façon qu’on règle nos problèmes. Nos peuples ne peuvent récupérer leurs droits, leur pétrole, la Palestine qu’à travers le dialogue et l’entente. Les Etats-Unis et l’Occident vont droit vers le mur et ils veulent nous entraîner avec eux. Nous avons une chance historique et stratégique de vaincre tous ces complots... »

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