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Le journaliste Hani Al-Abandi à Al-Ahednews: Nous sommes confrontés à un nettoyage sectaire à Awamiyah

Le journaliste Hani Al-Abandi à Al-Ahednews: Nous sommes confrontés à un nettoyage sectaire à Awamiyah
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Le journaliste Hani Al-Abandi, originaire de Qatif en Arabie, a exposé dans une interview accordée à notre site les circonstances dures dont souffrent les habitants de la localité d'Awamiyah, depuis le lancement de l'offensive des forces de sécurité saoudiennes il y a plus de deux semaines.

Il a expliqué que les habitants de la localité sont assiégés par les forces militaires saoudiennes. Ces dernières ayant utilisé dans leur offensive de nouvelles armes, comme les bombes à essence et les balles 50mm de calibre. Il a même estimé que les bombes phosphoriques ont été utilisées.

Selon le journaliste, les images et les vidéo diffusées via les médias sociaux montrent l'ampleur de la folie qui a marqué l'action des forces saoudiennes. Une action imprégnée de tensions confessionnelles. En plus, les soldats ont reçu le feu vert pour publier les images de leurs tanks et armes, montrant comment ils ont pris pour cible les propriétés et les habitants d'une manière hystérique.

M. Al-Abandi qualifie l'attitude des militaires saoudiens de «nouveau nazisme». «Je ne peux pas différencier entre leurs comportements et les idées qu'ils prônent. De fait, le racisme et le confessionnalisme sont présents sur la scène des actions militaires contre Al-Awamiyah».

En réponse à une question sur l'objectif de l'offensive toujours en cours, le journaliste de Qatif affirme que ce qui a lieu est «une tentative d'expulser les habitants de leur terre. En d'autres termes, de provoquer un changement démographique dans la région peuplée par des Chiites. D'ailleurs, c'est ce qui explique le discours confessionnel des autorités qui évoquent ‘le nettoyage de Qatif’ ou de Awamiyah ou l'expression ‘envoyer les en Iran’».

Sur ce, ces expressions révèlent les intentions du pouvoir saoudien et de ses forces. «Elles prouvent aussi sa structure confessionnelle et son échec en politique. Ce pouvoir qui évite tout règlement des problèmes posés, optant pour les conflits politiques, alors qu'il aurait dû traiter ces problèmes au lieu de les exacerber par le recours aux armes. Cette option adoptée il y a cinq ans, depuis le début du mouvement populaire  dans la région de l'Est du royaume».

L'activiste Al-Abandi a souligné que l'option militaire sur laquelle insistent les Saoud dans la localité d'Awamiyah et dans d'autres régions de conflit dans le monde arabe ne produira que davantage d'opposants politiques. Un fait qui a mené à l'élargissement du cercle des opposants sur la scène locale et régionale.

Le journaliste a relevé que les autorités saoudiennes entreprenaient d'arrêter les citoyens, juste pour l'expression de leur avis politiques. Selon ses propos, les autorités avaient dernièrement arrêté l'écrivain Ali Chaaban de Qatif, tout en sachant qu'une telle détention pourrait provoquer des réactions violentes, comme ce fut le cas avec les parties nées de l'idéologie wahhabite, telle que l'organisation «Al-Qaëda», «Daech», «Boko Haram» et le front «Al-Nosra». Ces groupes qui n'auraient grandi s'il n'y avait un environnement  d'oppression qui les nourrit.

D'une autre part, Al-Abandi estime que la signature des transactions d'armes entre les États-Unis et l'Arabie était un indice sur les craintes du régime des Saoud de perdre la protection des Américains. Ce régime mise sur la clôture du dossier des attentats du 11 septembre et sur ce il affirme qu'un feu vert est donné par l'administration américaine pour militariser Qatif et Awamiyah.

Le journaliste Hani Al-Abandi met en garde enfin contre la plongée de la région dans une situation périlleuse, si les autorités saoudiennes poursuivent la militarisation de Awamiyah et d'autres localités de Qatif.

Source : Al-Ahednews, traduit par l’équipe du site

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