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Macron reçoit Poutine à Versailles, promet un «dialogue exigeant»

Macron reçoit Poutine à Versailles, promet un «dialogue exigeant»
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Le président de la République française, Emmanuel Macron, reçoit lundi le président russe Vladimir Poutine dans un cadre royal, lors d'une visite du Grand Trianon au château de Versailles, prêt à engager un «rapport de forces» avec le chef du Kremlin qu'il n'entend aucunement ménager, qu'il s'agisse du dossier syrien ou de l'Ukraine.

Macron reçoit Poutine à Versailles, promet un «dialogue exigeant»

Le nouveau chef de l'Etat français achève ainsi un marathon diplomatique qui l'avait conduit jeudi au sommet de l'OTAN à Bruxelles puis au G7 de Taormina (Italie) en fin de semaine, dont les rapports de forces ont été illustrés par une poignée de main virile devant les caméras avec le président américain.

«Donald Trump, le président turc (Recep Tayyip Erdogan) ou le président russe sont dans une logique de rapport de forces, ce qui ne me dérange pas», a confié Emmanuel Macron au Journal du Dimanche.

Le chef d'Etat français assure qu'il compte ne «rien laisser passer» dans ses conversations avec ses homologues et se faire «respecter», promettant un «dialogue exigeant» avec Vladimir Poutine, lors d'une rencontre qui représente un nouveau test diplomatique majeur pour le nouveau président élu au début du mois de mai.

«Il faut montrer qu'on ne fera pas de petites concessions, même symboliques, mais ne rien surmédiatiser non plus», a-t-il poursuivi.

Recréer des relations franco-russes sur un lieu historique

Au programme de la journée, les deux dirigeants vont d'abord se retrouver en tête-à-tête peu avant 14H00, puis ils déjeuneront au château, entourés de leurs délégations, tiendront une conférence de presse conjointe et enfin inaugureront, au Grand Trianon, l'exposition servant de prétexte à cette rencontre.

«Pierre le Grand, un tsar en France», ressuscite la mémoire de la visite à Versailles, en mai et juin 1717, de cette figure historique chère à Vladimir Poutine. L'événement avait été marqué, il y a donc trois siècles, par l'établissement des relations diplomatiques entre la France et la Russie.

«L'idée est de souligner, à travers une visite conjointe de l'exposition, l'ancienneté et la profondeur du lien entre les deux pays», explique-t-on à l'Elysée.

Avant de regagner Moscou, Vladimir Poutine se rendra aussi, mais seul, au nouveau Centre spirituel et culturel orthodoxe russe, avec sa cathédrale à bulbes dorés érigée quai Branly à Paris, qui aurait dû être inauguré lors de sa visite, annulée, d'octobre 2016.

Sur le fond, Emmanuel Macron juge nécessaire de «parler avec la Russie» de la crise syrienne afin de «changer le cadre de sortie de la crise militaire» et de «construire de manière beaucoup plus collective une solution politique inclusive».

Méfiance réciproque entre les deux administrations

Le président français estime que la mise à l'écart des Occidentaux sur le dossier syrien, au profit d'un processus de cessez-le-feu parrainé par la Russie, l'Iran et la Turquie, signait leur «défaite».

De la même manière, il compte discuter pied à pied du dossier ukrainien.

«La Russie a envahi l'Ukraine», a-t-il même lancé à l'issue du G7, alors que Moscou dément toute implication dans le conflit.

Pour nouer une relation personnelle, chacun devra donc faire un pas vers l'autre. Emmanuel Macron avait affirmé, durant sa campagne, ne «pas faire partie de ceux qui sont fascinés par Vladimir Poutine», alors que son mouvement, En Marche !, était la cible de piratages informatiques attribués à des hackers russes.

De son côté, Vladimir Poutine l'avait exhorté à «surmonter la méfiance mutuelle» dans son message de félicitations à son jeune homologue français, au lendemain de son élection le 8 mai 2017.

Source : sites web

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