Sur le chemin de la Libération…

Par Salam Khalil

Les premiers combattants de la Résistance islamique au Liban en 1982 avaient leurs endroits exceptionnels, à partir desquels ils lançaient leurs opérations contre les forces de l’occupation de l’ennemi israélien. L’un de ces lieux était le Mont Safi. C’est vers cette région que nous nous sommes dirigés…

Là-bas, nous avons rejoint une marche pour de jeunes femmes, venues découvrir les chemins parcourus longtemps par les moudjahidines du Hezbollah avant la Libération de 2000.

Le chemin se situe dans les montagnes, nous avons commencé depuis le village de Ain Beausoir (hauteur : 770 m). Direction : La montagne de Mlita (hauteur : 1100 m).

Nous parcourons les montagnes avec un tout petit sac ou juste une bouteille d’eau, et c’est vraiment fatigant. Abou Hadi, l’officier du terrain qui nous accompagnait, a indiqué que les combattants montaient cette région en portant sur le dos un poids d’environ 50 kilos, et s'exposaient aux bombardements de chasseurs israéliens à tout moment !

Le 19 mai, une journée printanière, mais un grand brouillard couvre la région. C’était notre excursion dans un temps doux, mais les moudjahidines parcouraient ces chemins dans toutes les saisons: en hiver, sous les neiges, et en été sous le soleil brulant.

L’officier Abou Hadi explique que cette région jouit d’une vue stratégique. Elle domine la Békaa ouest, les régions de Saida et de Tyr, c’est pourquoi l’ennemi israélien voulait la conquérir. Pour cette raison il y a eu des affrontements très dures. Les combattants de la Résistance n’ont pas permis à l’occupant de prendre cette région. S'il avait réussi à l'occuper, il aurait dominé tout le Liban-Sud.

Et de poursuivre : A l’époque, les lieux où se positionnaient les jeunes combattants n’étaient pas alimentés en eau. Ils utilisaient ce puits d’eau (Abou Hadi fait signe au puits). Ils portaient tout sur leurs dos: les bombonnes de gaz, les approvisionnements, les engins explosifs et les roquettes.

A chaque distance qu'on parcourt, on sent les poumons s’ouvrir et on inspire un air très frais, très propre. Des souvenirs d’histoires qu'on a entendus sur les «héros du Hezbollah» reviennent à ce moment à l’esprit. Les voici, leurs pas, leur fatigue, leur courage, leur croyance en la victoire, on peut tout ressentir. Leur rêve réalisé en 2000 s’incarne. La relation avec cette terre est très étroite, très intime. Ils ont aimé la terre et n’ont point admis que l’occupant y demeure, et l’ont libérée. Malgré tous les obstacles, malgré la supériorité militaire, malgré la cruauté israélienne, l’armée invincible a été humiliée et chassée du Liban-sud.

Selon Abou Hadi, les femmes partisanes du Hezbollah sont invitées à cette marche pour découvrir et vivre une partie de l’endurance des moudjahidines dans cette terre pour enfin la libérer de l’occupation.

Abou Hadi a souligné la spécificité du 25 mai pour les combattants: la Libération était leur objectif et leur rêve. Ils ont lutté contre l’occupation pendant 18 ans et avaient confiance en Allah et leur objectif a été réalisé. Même ceux qui sont tombés en martyre, ont vu la victoire, ont observé les gens retourner avec dignité dans leurs villages.

A la fin de la marche, très près de la montagne de Mlita, les roses sont disséminées partout. Roses jaunes: symbole de la lumière, de la chaleur et du soleil. Là on a l’impression que chaque jour est le 25 mai.

Sur le chemin de la Libération, la marche commence avec la fatigue et se termine avec la fierté. En haut on ne sent plus de fatigue. Les mots du martyr cheikh Ragheb Harb sonne dans les oreilles «Israël est vaincu».

Malgré les plans de plus en plus audacieux de l’arrogance américaine, le 25 mai revient, avec une Résistance qui s’accroit et augmente sa disposition à lutter contre toutes les tentatives ennemies, qu’elles soient américaines, israéliennes ou par le biais de groupes wahhabites terroristes.

Source : French.alahednews