noscript

Please Wait...

Attentat Manchester: Londres «furieux» des fuites, suspend sa coopération avec les USA

Attentat Manchester: Londres «furieux» des fuites, suspend sa coopération avec les USA
folder_openEurope access_time depuis 6 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

La police antiterroriste britannique a regretté jeudi la «divulgation non autorisée» d'informations notamment aux Etats-Unis sur l'attentat lundi à Manchester lors d'un concert, jugeant cela «complètement inacceptable» et «nuisible» à l'enquête.

Attentat Manchester: Londres «furieux» des fuites, suspend sa coopération avec les USA

Après s'être dite «furieuse», la police de Manchester a cessé de transmettre des informations sur l'enquête aux autorités américaines, ont rapporté dans le même temps les médias britanniques.

Le New York Times a révélé mercredi que la bombe détonée par un jeune kamikaze à Manchester lundi soir était puissante et sophistiquée et a publié en exclusivité huit photos montrant différents éléments de l'engin explosif.

Ces photos auraient été prises par des enquêteurs de la police et, selon des sources gouvernementales britanniques, transmises à leurs homologues américains qui les auraient fait fuiter.

Pour les services anti-terroristes britanniques, ces fuites ont «déstabilisé» l'enquête. Un porte-parole a souligné l'importance des relations avec les services d'autres pays et de leur coopération. Mais «quand cette confiance est rompue, cela déstabilise ces relations, sape nos enquêtes et la confiance des victimes, des témoins et de leurs familles», a-t-il déploré.

«Le dommage causé est encore plus grand quand cela porte sur la divulgation non autorisée de preuves potentielles en plein milieu d'une enquête anti-terroriste importante», a-t-il ajouté.

Ces tensions interviennent alors que la Première ministre britannique Theresa May doit rencontrer le président américain Donald Trump lors du sommet de l'Otan à Bruxelles jeudi.

L'attentat lundi soir à la sortie d'un concert musical a fait 22 morts et des dizaines de blessés, dont de nombreux enfants. L’attaque a été revendiquée mardi par le groupe terroriste «Daech», qui a menacé de perpétrer d'autres attaques.

Salman Abedi, un Britannique d'origine libyenne, a été identifié par la police comme le kamikaze. Son nom avait d'abord été évoqué dans la presse américaine mardi, informée par des responsables américains ayant été «briefés» par leurs homologues britanniques.

Nouvelles arrestations

Sur le plan sécuritaire, deux hommes ont été arrêtés jeudi matin dans la région de Manchester, «en lien» avec l'attentat de lundi, a annoncé la police britannique.

Ces nouvelles arrestations «portent à huit le nombre d'hommes actuellement en garde à vue» dans le cadre de l'enquête sur l'attentat, a précisé la police de Manchester sur son compte twitter.

L'une de ces arrestations a eu lieu jeudi lors d'une perquisition à une adresse à Withington, dans le grand Manchester, tandis que l'autre a eu dans la ville.

Par ailleurs, une femme qui avait été arrêté lors de perquisitions mercredi soir à Blackley, un quartier du nord de Manchester, «a été libérée sans charge».

Six hommes avaient déjà été arrêtés mardi et mercredi dans le cadre de l'enquête.

Dans le même contexte, le frère et le père de l'auteur présumé ont été arrêtés à Tripoli, la capitale libyenne.

Hachem Abedi «a indiqué qu'il appartenait à Daech avec son frère Salman Abedi (...) et a reconnu qu'il était présent en Grande-Bretagne au cours de la période de préparation de l'attentat», a affirmé la Force de dissuasion, qui fait office en Libye de police loyale au gouvernement d'union nationale (GNA).

Le bilan de l'attentat pourrait s'aggraver: une vingtaine des 64 blessés hospitalisés -dont douze ont moins de 16 ans- restaient en soins intensifs mercredi soir.

Une minute de silence sera observée dans tout le Royaume-Uni jeudi, jour où la campagne pour les élections législatives du 8 juin va reprendre.

Source: agences et rédaction

Comments

//