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Le Mossad aurait profité d’une mission en France pour recruter des agents doubles

Le Mossad aurait profité d’une mission en France pour recruter des agents doubles
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Plusieurs agents de la DCRI ont été mutés après avoir été suspectés de fournir des renseignements au Mossad dans le cadre d'une mission conjointe à Paris. Deux membres de l'ambassade d'«Israël» ont ensuite dû quitter la France.

Le Mossad aurait profité d’une mission en France pour recruter des agents doubles

Un article du Monde revenant sur une opération franco-israélienne de 2011 visant à recueillir des informations sur le programme d'armes chimiques syrien a révélé que le Mossad aurait réussi à recruter des agents doubles au sein des services de renseignement français.

L'opération, qui se déroulait à Paris, a été l'occasion pour les agents du Mossad de tisser des liens avec leurs homologues français. Mais ces liens pourraient avoir été au-delà des relations professionnelles entre services.

«L'un des agents français a ainsi été vu fêtant le shabbat avec le chef de poste du Mossad à Paris, il est également parti faire du tir à Dubaï puis a rejoint, en famille, ses camarades du Mossad à Jérusalem. Une proximité revenant, selon la DCRI, à franchir la ligne jaune», rapporte le quotidien du soir.

Le versement de «sommes d'argent en espèces» et «l’existence de cadeaux contraire aux règles internes» ont mis la puce à l'oreille de la DCRI qui a suspecté certains de ses agents travaillant conjointement avec le Mossad d'être des agents doubles au service de l’entité israélienne. Résultat, plusieurs agents français ont eu leur habilitation secret défense retirée et ont été «mutés dans des services subalternes».

La France, qui s'est plainte auprès de «Tel-Aviv», aurait obtenu le départ de deux membres de l'ambassade d'«Israël» impliqués dans le scandale présumé.

Bernard Squarcini, ex-patron de la DCRI de 2008 à 2012, avait-lui même dénoncé en 2016 des tentatives d'espionnage des services secrets israéliens. Néanmoins, celui-ci aurait été contacté par les deux ex-agents du Mossad en août 2016, et est pour cette raison suspecté par la justice française d'être impliqué dans le scandale.

Deux commissions rogatoires, initiées par les juges d'instruction, sont actuellement en cours pour tenter d'éclaircir ces affaires.

Opération commune lancée en 2010

Le Monde a publié des informations sur un rapport interne de la Direction générale de la sécurité interne (DGSI), l’agence d’espionnage intérieur de France, dans lequel il est allégué que des agents des deux services travaillant sur une opération commune lancée en 2010 pour collecter des informations sur les capacités en armes en possession de la Syrie ont développé des relations inappropriées et non autorisées.

Ces relations ont été découvertes par une autre agence d’espionnage française, chargée de garder un œil sur les agents du Mossad travaillant à Paris. Un ingénieur syrien connaissant l’arsenal d’armes chimiques et de missiles balistiques de Damas avait été fait venir et «travaillé» par les Israéliens pour être une source de renseignements.

L’ingénieur était également proche de la fille d’un cadre important de l’Etat.

L’arrivée de l’ingénieur en France a eu lieu, selon Le Monde, après deux ans d’efforts du Mossad qui travaillait avec une source à Damas pour convaincre l’ingénieur de tenter de nouveaux horizons et de lancer une entreprise d’import-export à Paris.

Un agent israélien, prétendant être un homme d’affaires d’origine italienne, a fourni à l’ingénieur syrien des contacts commerciaux et des conseils tout en obtenant de lui des informations, a indiqué Le Monde, pendant que les agences françaises ont clandestinement facilité les procédures de visa et lui ont ouvert d’autres portes dans le monde des affaires. Les agents français ont également fourni un soutien logistique et une surveillance.

Pendant leur opération commune, qui a duré plusieurs années, le Mossad, la DGSE et la DGSI ont découvert des informations cruciales au sujet des fabricants, des sous-traitants et des intermédiaires travaillant avec la Syrie en France et en Europe.

Source : sites web et rédaction

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