Un intellectuel saoudien a été condamné à sept ans de prison pour ses écrits et pour avoir été en contact avec des médias internationaux, a rapporté jeudi le Gulf Centre for Human Rights (GCHR).

Nadhir al-Majid, 40 ans, a été condamné la semaine dernière par un tribunal spécial de Riyad, a précisé le centre en critiquant le choix de cette juridiction spécialisée dans des affaires de «terrorisme».

«Il a été confirmé que cet écrivain a comparu seul, sans présence de membres de sa famille et sans assistance d'un avocat», écrit le GCHR dans un communiqué.

Un «nombre d'activistes» avaient été arrêtés et les autorités mènent une vague de répression contre les défenseurs des droits de l'Homme.

Selon cette GCHR, M. Majid était poursuivi pour de nombreuses accusations, dont «participation à des manifestations» interdites et «contacts avec des correspondants» de médias internationaux, selon les autorités saoudiennes.

Human Rights Watch avait placé en 2011 M. Majid sur une liste de plus de 160 personnes arrêtées en Arabie saoudite, notamment dans l'est où se concentre la minorité chiite qui s'était lancée dans des protestations demandant des réformes politiques et la libération de prisonniers. Il avait été libéré en 2012, selon le GCHR.

Début janvier, Amnesty International a indiqué que «nombre d'activistes» avaient été arrêtés ou présentés à la justice pour des activités liées à la défense des droits de l'Homme.

«Les autorités saoudiennes ont commencé l'année avec une vague de répression contre les défenseurs des droits de l'Homme», a souligné l'organisation basée à Londres.

Lors d'une visite dans le royaume la semaine dernière, un expert indépendant de l'Onu, Philip Alston, a appelé Riyad à «libéraliser» son approche des médias sociaux dans lesquels s'expriment les défenseurs des droits de l'Homme.

Source: agences et rédaction