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La purge dans l’administration se poursuit en Turquie

La purge dans l’administration se poursuit en Turquie
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Les autorités turques ont fermé deux chaînes de télévision et licencié le directeur adjoint d'un fonds public chargé d'administrer les sociétés saisies, dans le cadre de la vaste purge en cours depuis le coup d'Etat manqué de juillet dernier.

La purge dans l’administration se poursuit en Turquie

Le Journal Officiel publie lundi quatre décrets faisant état du licenciement de 367 fonctionnaires, dont le numéro deux du fonds TMSF, Zulfukar Sukru Kanberoglu. Il annonce aussi la reprise de 124 autres fonctionnaires qui avaient été mis à pied.

Plus de 110.000 personnes ont été renvoyées ou suspendues de leur fonction en Turquie et 40.000 autres emprisonnées depuis le putsch manqué du 15 juillet mis par les autorités sur le compte de Fethullah Gülen, prédicateur musulman exilé aux Etats-Unis depuis 1999. Ce dernier dément être à l'origine du complot.

Samedi, la chaîne de télévision Habertürk a rapporté que des mandats d'arrêt avaient été émis contre plus de 400 personnes à travers tout le pays, notamment des militaires et des membres des forces de sécurité.

Il leur est reproché d'avoir utilisé l'application pour smartphone cryptée Bylock, messagerie dont selon le gouvernement se sert le «réseau» de Fethullah Gülen pour communiquer.

Des procédures judiciaires d'une ampleur sans précédent

Le premier procès de soldats accusés d'avoir pris part à Istanbul à la tentative de coup d'Etat en juillet s'est ouvert lundi, plus de 60 militaires turcs étant jugés pour avoir essayé de s'emparer d'un aéroport.

Au total, 62 soldats, dont 28 officiers et sous-officiers en détention provisoire, sont accusés d'avoir tenté, dans la nuit du 15 au 16 juillet, de prendre le contrôle de l'aéroport international Sabiha Gökçen d'Istanbul. Ils risquent chacun trois peines de prison à perpétuité.

Les militaires sont jugés par un tribunal en face de la prison de Silivri, en lisière d'Istanbul, où un important dispositif de sécurité a été déployé, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Le procès a démarré avec la lecture par le président du tribunal Ali Oztürk de l'identité des accusés et des faits qui leur sont reprochés, selon l'agence de presse Dogan.

Selon Oztürk, cité par Dogan, plusieurs soldats jugés en comparution libre n'ont pu être convoqués car ils participent actuellement aux opérations militaires turques contre un bastion du groupe Etat «Daech» dans le nord de la Syrie.

Les procédures judiciaires lancées après le putsch avorté sont d'une ampleur sans précédent en Turquie, où plus de 43.000 personnes ont été arrêtées dans des purges engagées après le 15 juillet et l'instauration de l'état d'urgence.

Un tribunal a condamné au début du mois de janvier à de la prison à vie deux gendarmes reconnus coupables d'implication dans la tentative de putsch, premier jugement du genre.

La tentative de coup d'Etat est imputée par Ankara à Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis, qui nie catégoriquement toute implication.

Au-delà des putschistes présumés, les purges engagées après le 15 juillet visent les milieux prokurdes et les médias, ce qui a conduit des ONG à accuser le pouvoir de profiter de l'état d'urgence pour étouffer toute voix critique.

L'ampleur de ces mesures suscite aussi l'inquiétude de l'Occident, notamment de l'Union européenne, dont les relations avec la Turquie se sont dégradées ces derniers mois.

Source : agences

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