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Donald Trump devient le 45e président des Etats-Unis

Donald Trump devient le 45e président des Etats-Unis
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Donald J. Trump prête serment vendredi sur les marches du Capitole, au cœur de Washington, pour succéder à Barack Obama et devenir le 45e président des Etats-Unis.

Donald Trump devient le 45e président des Etats-Unis

A 70 ans, sans la moindre expérience politique, diplomatique ou militaire, le magnat de l'immobilier s'apprête à prendre les rênes de la première puissance mondiale sous le regard inquiet des alliés des Etats-Unis, échaudés par ses déclarations tonitruantes, parfois contradictoires.

Après une nuit à Blair House, résidence réservée aux hôtes de marque située en face de la Maison Blanche, Donald Trump et son épouse Melania devaient partager un thé avec Barack et Michelle Obama avant de se rendre ensemble au Capitole.

Des centaines de milliers d'Américains, partisans enthousiastes et farouches opposants, sont attendus sur les larges pelouses du National Mall qui lui fait face. Trois de ses prédécesseurs - Jimmy Carter, George W. Bush, Bill Clinton - seront présents, ainsi qu'Hillary Clinton, son adversaire malheureuse.

Après le temps de la campagne (17 mois) et celui de la transition (deux mois et demi), voici venu celui de l'exercice du pouvoir (quatre ans) pour cet ancien animateur d'une émission de téléréalité qui a promis de «rendre sa grandeur à l'Amérique» mais fait face à un pays fracturé, tant son style et ses propos, volontiers provocateurs, divisent. «Nous allons rassembler notre pays», a-t-il promis jeudi.

Niveau d'impopularité record

Dans une journée chargée en rituels dont l'Amérique est friande, le 45e président de l'histoire américaine prononcera ensuite un discours d'investiture moins en forme de programme que de «vision», assure son entourage.

Son équipe annonce pour le début de la semaine prochaine une série de décrets visant à défaire une partie du bilan de son prédécesseur démocrate (climat, immigration...) et à ébaucher le sien. Il pourrait en signer quelques-uns dès vendredi.

La tâche s'annonce ardue pour l'auteur du best-seller «The Art of the Deal» qui a promis, avec un sens de la formule qui enchante ses partisans et consterne ses détracteurs, d'être «le plus grand créateur d'emplois que Dieu ait jamais créé».

La constitution de ses équipes a été difficile tant la victoire a pris le camp républicain par surprise. Du fonctionnement quotidien de la Maison Blanche, énorme administration, aux interactions avec les autres agences, les premières semaines pourraient être chaotiques.

Et jamais depuis 40 ans un président américain n'avait pris le pouvoir avec un niveau d'impopularité aussi élevé.

Par ailleurs, selon une étude du Pew Research Center publiée jeudi, 86% des Américains jugent que le pays est plus politiquement divisé que par le passé (ce chiffre était de 46% lorsque Barack Obama est arrivé au pouvoir en 2009).

Obama s'envole pour la Californie

Ceux qui espéraient que la fonction change l'homme ont été déçus. Grâce à Twitter, le septuagénaire continue de régler quotidiennement ses comptes avec ceux qui ont émis des critiques à son égard, de John Lewis, figure du mouvement des droits civiques, à l'actrice Meryl Streep, accusée d'être le "larbin" d'Hillary Clinton.

«Il semble vouloir se battre contre tous les moulins à vent de la terre plutôt que de se concentrer sur le fait d'endosser le poste le plus important au monde», a résumé d'une formule assassine le sénateur républicain John McCain, l'une des rares voix dissidentes au sein du Grand Old Party.

De Robert de Niro à Cher en passant par Michael Moore et Alec Baldwin, une brochette de célébrités a par ailleurs manifesté jeudi soir avec des milliers de New-Yorkais, appelés à se mobiliser contre Donald Trump à la veille de son investiture à Washington.

Résultat, l'opposition démocrate fourbit ses armes, et des dizaines d'élus boycotteront la cérémonie. Plusieurs manifestations sont également prévues vendredi et samedi.

Sur la scène internationale, le bouillant promoteur immobilier a déjà décoché ses flèches à l'encontre de la Chine, de l'Otan ou encore de la chancelière allemande Angela Merkel.

Or c'est sur ce front que son mandat à venir suscite les plus grandes interrogations. Les dirigeants de la planète s'interrogent sur la valeur exacte à accorder à ses déclarations quand les responsables qu'il a nommés - à la tête du département d'Etat ou du Pentagone - prennent des positions apparemment inverses, comme sur la Russie de Vladimir Poutine ou l'accord nucléaire iranien.

Juste après la cérémonie, Barack Obama, 55 ans, s'envolera directement pour la Californie pour ses premières vacances en famille d'ex-président.

Et il a promis, lors de son ultime conférence de presse mercredi, de sortir du bois si «les valeurs fondamentales» de l'Amérique, de l'immigration à la liberté d'expression, étaient menacées.

Source : AFP

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