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Birmanie: 22.000 Rohingyas entrés au Bangladesh en une semaine

Birmanie: 22.000 Rohingyas entrés au Bangladesh en une semaine
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Quelque 22.000 Rohingyas sont entrés au Bangladesh lors de la semaine écoulée, portant à 65.000 le nombre de membres de cette minorité ayant fui la Birmanie depuis le déclenchement d'une offensive par l'armée, a annoncé lundi l'Onu.

Birmanie: 22.000 Rohingyas entrés au Bangladesh en une semaine

Ce chiffre marque une accélération des départs de Rohingyas de l'Etat Rakhine (nord) pour le Bangladesh en raison, selon les défenseurs des droits de l'Homme, de persécutions contre ce groupe ethnique de confession musulmane.

«Lors de la semaine écoulée, 22.000 passages supplémentaires de la frontière depuis l'Etat Rakhine ont été enregistrés», a déclaré l'Onu.

«A la date du 5 janvier, environ 65.000 personnes se trouvaient dans des camps répertoriés, des campements de fortune ou des centres d'accueil à Cox's Bazaar», dans le sud du Bangladesh, a déclaré le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'Onu.

L'envoyée spéciale de l'Onu pour la Birmanie, Yanghee Lee, a entamé une visite de 12 jours pour enquêter sur les violences dans les zones sous contrôle de l'armée birmane.

Mme Lee a commencé lundi sa propre enquête dans l'Etat Kachin (nord), ou des milliers de villageois ont été déplacés par des combats entre l'armée et l'insurrection. Elle doit visiter l'Etat Rakhine avant son départ le 20 janvier.

L'armée birmane a lancé en octobre une offensive d'envergure dans l'Etat Rakhine après des raids meurtriers de rebelles contre des postes-frontière.

Arrivés au Bangladesh, ces réfugiés ont décrit les exactions de l'armée birmane: viols collectifs, meurtres, tortures.

Considérés comme des étrangers en Birmanie, pays à plus de 90% bouddhiste, les Rohingyas sont apatrides même si certains vivent dans le pays depuis des générations.

Ils n'ont pas accès au marché du travail, aux écoles, aux hôpitaux et la montée du nationalisme bouddhiste ces dernières années a attisé l'hostilité à leur encontre.

Au début du mois, une douzaine de lauréats du prix Nobel de la paix ont demandé au Conseil de sécurité des Nations unies une intervention pour éviter cette «tragédie humaine, le nettoyage ethnique et les crimes contre l'humanité», et critiqué la passivité de la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, elle-même lauréate du Nobel de la Paix.

Source : agences                   

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