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Primaire à gauche: Bernard Cazeneuve ne soutiendra aucun candidat

Primaire à gauche: Bernard Cazeneuve ne soutiendra aucun candidat
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Dans un entretien au Journal du Dimanche, le Premier ministre estime que sa fonction de chef du gouvernement l'oblige à une «certaine réserve». Il ne souhaite pas se «laisser distraire».

Primaire à gauche: Bernard Cazeneuve ne soutiendra aucun candidat

Sa fonction de Premier ministre, dit-il, l'oblige à une «certaine réserve». Bernard Cazeneuve annonce, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, qu'il ne prendra pas parti pour un candidat lors de la primaire du Parti socialiste.

Interrogé sur un éventuel soutien à un candidat, ce proche de Manuel Valls, à qui il a succédé à Matignon début décembre, souligne qu'il «doit consacrer toute [son] énergie au gouvernement du pays et ne pas [se] laisser distraire». «Je suis chef de la majorité et garant de son unité par-delà les primaires», ajoute le chef du gouvernement qui, relancé sur cette position difficile à tenir, assure qu'il «tient toujours bon».

Il est temps d'être fiers de notre action

«La meilleure manière d'aider la gauche et notre candidat est que le gouvernement gouverne et réussisse. Chaque ministre doit donc se consacrer pleinement à sa tâche», explique-t-il. Bernard Cazeneuve se dit par ailleurs persuadé que le vainqueur de la primaire de la gauche, quel qu'il soit, devra «valoriser le bilan» du quinquennat de François Hollande.

«Il me paraît tout à fait illusoire de prétendre gagner l'élection présidentielle en menant une campagne qui dénigrerait le bilan du quinquennat», insiste le Premier ministre en lançant un message à la gauche: «Nous devons être offensifs». Car, martèle-t-il, «le bilan du quinquennat est bon» et «il est temps d'être fiers de notre action».

Sans citer Emmanuel Macron ni Jean-Luc Mélenchon, il met en garde contre les «initiatives personnelles», soulignant que «l'Histoire jugera très durement ceux qui, par obsession de leur destin ou de leur ego, ne l'auront pas compris».

Marine Le Pen? «Une aventure funeste»

Tout en se défendant de «taper» sur quiconque, le Premier ministre entend «exprimer» ses «convictions», «sans agressivité». Et, s'il «respecte» François Fillon, Bernard Cazeneuve juge «dangereux» le projet de ce «conservateur». «François Fillon est le candidat d'une droite pour laquelle 'réforme' veut dire 'recul' et 'modernisation du pays' signifie 'destruction de notre modèle social'», s'agace le chef du gouvernement.

Quant à Marine Le Pen, «chacune de ses propositions est une impasse dissimulée derrière un mensonge». «La vision de la France portée par Marine Le Pen tourne le dos au message que le monde a appris à aimer de notre pays. Face à cette menace, j'appelle les Français à croire en eux-mêmes et à ne pas s'engager dans une aventure funeste», insiste Bernard Cazeneuve.

«Je considère que le 49.3 peut être utile»

Outre la primaire à gauche, le Premier ministre évoque également l'article 49.3. Il estime que ce dernier «peut être utile» à condition que son usage soit «mesuré», marquant ainsi un désaccord avec son prédécesseur Manuel Valls. «Au risque d'être démodé, je considère que le 49.3 peut être utile. Pour qu'il le soit, son usage doit être modéré», lâche-t-il alors qu'il était interrogé sur la proposition de son prédécesseur de supprimer le recours, hors texte budgétaire, à l'arme constitutionnelle du 49.3, qui permet l'adoption d'un texte de loi sans vote.

Enfin, Bernard Cazeneuve, toujours au JDD, regrette que la droite ait engagé une «polémique stérile» sur le passage par la France d'Anis Amri, soupçonné d'être l'auteur de l'attentat de Berlin avant sa mort à Milan.

«A l'heure actuelle, nous ne savons pas précisément quel a été le parcours du terroriste et les moyens qu'il a utilisés pour se déplacer. Alors pourquoi susciter des polémiques stériles?», s'interroge Bernard Cazeneuve.

Source : sites web

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