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«Pire qu’une bombe nucléaire»: la rupture d’un barrage menace Mossoul et ses habitants

«Pire qu’une bombe nucléaire»: la rupture d’un barrage menace Mossoul et ses habitants
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La plus grande menace à laquelle font face les Irakiens du nord n’est peut-être pas celle que l’on croit, selon un article du New Yorker. «Pire qu’une bombe nucléaire», c’est la rupture probable d'un barrage qui garde près de onze milliards de mètres cubes d'eau.

«Pire qu’une bombe nucléaire»: la rupture d’un barrage menace Mossoul et ses habitants

Les experts irakiens préviennent que le barrage de Mossoul a été endommagé. En cas de rupture complète, près de onze milliards de mètres cubes d'eau déferleront sur Mossoul et ses 1,5 millions d'habitants périront noyés.

Le 29 décembre, les forces irakiennes ont repris leur offensive contre l’organisation terroriste «Daech» à Mossoul, qui demeure depuis juin 2014 le plus important bastion des terroristes en Irak.

«Il s’agit de la seconde phase de l’opération visant à libérer Mossoul», a déclaré à Reuters le général de l’armée irakienne Nejm Djabouri, dans un village situé au nord de la ville. Un officier de la division de réponse rapide, une unité d’élite du ministère de l’Intérieur, a également confirmé la reprise de l’offensive dans les quartiers sud-est de la ville.

Les terroristes bombardent le barrage à distance

Quand «Daech» est entré dans Mossoul en juin 2014, le barrage était une cible attrayante. Il régule le débit d’eau de la ville et des millions d’Irakiens qui vivent sur les rives du fleuve Tigre.

Le 7 août de la même année, les terroristes ont atteint la zone du barrage de Mossoul:

«Ils y ont vu un mur de soutènement qui traversait le fleuve Tigre, s’élevant à plus d’une centaine de mètre du lit de rivière et s’étendant à plus de 3km de rive en rive. Derrière ce mur, un réservoir de près de 13km de long qui contient 11 milliards de mètres cubes d’eau», décrit le New Yorker.

Les terroristes bombardent alors le barrage à distance avant de se rendre sur place pour procéder au pillage et à la destruction de l’équipement.

Le barrage repose sur des roches solubles. Des centaines d’employés sont normalement chargés d’injecter une mixture de ciment dans le sol pour préserver sa stabilité. Sans maintenance continue, les roches s’effriteraient et l'ouvrage coulerait avant de se briser. Or, les conflits qui agitent l’Irak ne sont pas vraiment favorables à ce genre de vigilances.

Les responsables irakiens, apparemment soucieux de l’opinion publique, ont refusé de reconnaître l’étendue du danger. Toutefois, Azzam Alwash, ingénieur Irako-Américain et consultant sur le barrage, confie lui au New Yorker que «presque tous ceux qui ont examiné le barrage en dehors du gouvernement irakien pensent que le temps presse».

Au printemps, la neige fondue s’écoule dans le fleuve, accentuant la pression sur le mur de soutènement. «Si le barrage venait à s’effondrer, cela provoquerait un désastre digne d’une catastrophe biblique», commente le New Yorker, dont les prédictions sont terrifiantes:

 Et Azzam Alwash d’ajouter: «S’il y a une brèche dans le barrage, il n’y aura pas d’avertissement. C’est une bombe nucléaire avec une mèche imprévisible».

Source : divers et rédaction

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