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7 000 terroristes présumés dans la nature en Allemagne, selon un ex-chef du renseignement britannique

7 000 terroristes présumés dans la nature en Allemagne, selon un ex-chef du renseignement britannique
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Alors que le suspect de l’attentat de Berlin était connu pour sa dangerosité avant son passage à l’acte présumé, l’ancien chef du renseignement antiterroriste de Grande-Bretagne estime que des milliers de terroristes potentiels sont dans la nature.

7 000 terroristes présumés dans la nature en Allemagne, selon un ex-chef du renseignement britannique

Ancien dirigeant du département antiterroriste du MI6, les services secrets britanniques, Richard Barrett a indiqué, dans le journal britannique Daily Mail, qu'Anis Amri, principal suspect de l’attentat de Berlin qui a fait 12 morts et 48 blessés le 19 décembre, n’était qu’un parmi les milliers de «terroristes potentiels très extrêmes [dont le nom apparaît] dans les registres».

«De plus, si l’on inclut l’ensemble des Länder d’Allemagne, ils ont environ 7 000 cas existants», a-t-il ajouté, précisant que ces individus étaient impossibles à pister.

L’intervention de Richard Barrett survient après la révélation que le suspect de l’attaque au camion-bélier d’un marché de Noël berlinois, Anis Amri, était connu des services de police pour ses penchants extrémistes et sa dangerosité.

Anis Amri, Tunisien de 24 ans, fait l'objet d'un avis de recherche à l'échelle européenne. Une récompense de 100.000 euros est offerte pour toute information susceptible de mener à son arrestation. En France, un avis de recherche a été diffusé à l'ensemble des services de sécurité.

Connu de la police pour ses liens avec la mouvance salafiste, classé «dangereux» et disposant de plusieurs identités, il était signalé depuis novembre 2016 au centre allemand de lutte antiterroriste. Il était visé par une enquête pour «préparation d'un acte criminel grave représentant un danger pour l'État», terminologie utilisée par la justice allemande pour qualifier les attentats. Selon le journal Bild, il ne fait aucun doute que le jeune homme était à la recherche de complices et d'armes en vue de commettre un attentat. Une enquête avait été ouverte en mars dernier sur la base d'informations selon lesquelles il cherchait à organiser un braquage pour financer l'achat d'armes automatiques. Mais elle avait été classée sans suite quelques mois plus tard faute d'élément probant. D'après plusieurs journaux allemands, Amri s'était aussi proposé comme kamikaze sur des sites de messagerie instantanée utilisés par les terroristes.

Arrivé en Allemagne en juillet 2015, Anis Amri avait vu sa demande d'asile rejetée en juin, mais la Tunisie a bloqué la procédure d'expulsion, refusant longtemps de reconnaître l'homme comme l'un de ses ressortissants. Hasard de calendrier, le document devant permettre de le renvoyer dans son pays est arrivé mercredi sur le sol allemand. «Très mobile» selon les autorités, Amri a vécu dans les régions de Bade-Wurtemberg (sud-ouest), Rhénanie du Nord-Westphalie puis dernièrement à Berlin. C'est dans ces deux dernières régions que ses projets d'attentat et ses liens avec la mouvance terroriste faisaient l'objet d'une enquête.

Selon le quotidien Süddeutsche Zeitung, le Tunisien aurait entretenu des contacts avec deux terroristes de «Daech», dont un ressortissant irakien de 32 ans, identifié comme Ahmad Abdulaziz Abdullah A., alias «Abou Walaa». Ce dernier a été arrêté en novembre avec quatre complices pour avoir monté un réseau de recrutement pour le compte de «Daech», selon le parquet fédéral. Selon une source sécuritaire tunisienne, il a émigré vers l'Italie clandestinement après la révolution de janvier 2011 avant de rejoindre l'Allemagne. Avant d'arriver en Allemagne, Amri avait aussi purgé quatre ans de prison en Italie pour un incendie dans une école, affirment des médias italiens.

Source : agences et rédaction

 

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