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L’UE se divise sur les négociations d’adhésion de la Turquie

L’UE se divise sur les négociations d’adhésion de la Turquie
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Les pays de l'UE ont affiché mardi leurs divergences sur l'attitude à adopter face aux atteintes à la démocratie en Turquie, certains demandant un «gel» des négociations d'adhésion du pays à l'Union, tandis que d'autres plaident pour un maintenir le dialogue.

L’UE se divise sur les négociations d’adhésion de la Turquie

«Nous allons essayer de trouver un terrain d'entente», a déclaré le ministre autrichien des Affaires étrangères, Sebastian Kurz, à son arrivée à une réunion ministérielle des 28 à Bruxelles, qui doit notamment déboucher sur une position commune sur la question turque, sous forme de «conclusions».

Mais M. Kurz a aussi réitéré la demande de Vienne de «geler» les négociations d'adhésion avec Ankara. Et «si nous ne nous retrouvons pas» dans la position du Conseil de l'UE (instance réunissant les Etats membres) «alors nous bloquerons les conclusions», qui doivent être adoptées à l'unanimité, a-t-il prévenu.

La demande de l'Autriche est partagée par d'autres pays, selon Vienne, qui a notamment cité les Pays-Bas et la Bulgarie.

Le Parlement européen a également voté une résolution en ce sens, non contraignante, pour protester contre la répression «disproportionnée» en Turquie depuis le coup d'Etat avorté de juillet.

La majorité des pays européens se refusent toutefois à couper tous les ponts avec Ankara, partenaire devenu «incontournable» dans la lutte contre le terrorisme et la gestion des migrations.

«Il faut un dialogue maintenu, sur la base de la clarté et de la fermeté», a ainsi plaidé mardi à Bruxelles le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Harlem Désir, excluant un «gel» formel des négociations.

«Mais nous ne sommes pas dans une situation qui permet d'ouvrir de nouveaux chapitres de négociation, donc il n'y aura pas d'ouverture de nouveaux chapitres de négociation», a ajouté M. Désir.

«Il n'y a pas non plus les conditions qui sont remplies pour envisager une libéralisation des visas» pour les Turcs dans l'espace Schengen, a-t-il estimé.

«Nous ne devrions pas claquer la porte dans ce moment difficile», a également soutenu le secrétaire d'Etat allemand aux affaires étrangères, Michael Roth, jugeant qu'il fallait «un signal clair de l'UE» y compris pour «les citoyens turcs qui partagent nos valeurs».

Les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, découpées en différents chapitres portant sur des domaines spécifiques, ont commencé en 2005, mais elles avancent depuis au ralenti. A ce jour, 16 chapitres sur 35 sont ouverts et un seul a été bouclé.

Source: agences et rédaction

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