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Un conseiller de François Hollande dévoile les coulisses de son renoncement

Un conseiller de François Hollande dévoile les coulisses de son renoncement
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Dans un long billet, Vincent Feltesse raconte la journée du 1er décembre, au terme de laquelle François Hollande a annoncé sa décision de ne pas se représenter en 2017.

Un conseiller de François Hollande dévoile les coulisses de son renoncement

Le ton du texte se veut intimiste, l'écriture soignée. Dans un long billet de blog publié vendredi, Vincent Feltesse, conseiller politique de François Hollande, dévoile les coulisses de la décision du chef de l'Etat de ne pas concourir à sa propre succession en 2017.

Vincent Feltesse raconte longuement son arrivée dans le bureau de François Hollande le 1er décembre dernier, quelques heures avant l'intervention télévisée du président de la République. «Il ne s'agissait plus de discuter. Nous l'avions fait de nombreuses fois depuis des semaines, souligne l'ancien député de Gironde. Le président avait un texte sous les yeux, une déclaration. Un texte imprimé. Avec, comme toujours, là encore, ses petites annotations manuscrites. En bleu».

Immédiatement, le conseiller devine la «tonalité» du discours et la décision qu'il contient. «L'évidence s'était révélée par petite touche». A l'instar de nombreux proches de François Hollande, Vincent Feltesse n'a appris qu'au tout dernier moment le renoncement présidentiel. Les sorties de Manuel Valls dans la presse, ponctuées par un déjeuner tendu avec le président le lundi 28 novembre, avaient cependant semé l'incertitude dans l'entourage du chef de l'Etat.

«Un doute croissant nous habitait»

«Depuis lundi après-midi, un doute croissant nous habitait. Nous les trois qu'il avait fait venir pour nous débriefer de son déjeuner avec le Premier Ministre: Jean Pierre Jouyet, Gaspard Gantzer et moi... Ce doute s'était aussi répandu parmi les compagnons politiques les plus proches», écrit Vincent Feltesse. 

Mais tout s'envole lors de cette entrevue avec le chef de l'Etat. «Le président était face à moi. Le texte sous les yeux. Il allait me le lire dans le silence permanent de l'Elysée». François Hollande demande à son conseiller de «chronométrer» son intervention. «Le message pour être percutant doit être bref, rappelle Vincent Feltesse. Cinq minutes et quarante-sept secondes plus tard, c'était donc fini. Le soir, à 20h00, l'allocution finale sera un peu plus longue».

Une entrée en campagne était envisagée

Six minutes aux airs de testament politique. Le texte écrit par François Hollande est juste, Vincent Feltesse n'y apporte que des légères corrections, «quelques remarques sur les formules, une idée rajoutée». Il faut ensuite anticiper l'ampleur de la déflagration provoquée par le chef de l'Etat: établir «la liste des personnes à appeler» et préparer «arguments à envoyer dès la fin de l'intervention télévisée».

Le texte du conseiller de François Hollande semble parfois empreint de regrets. Vincent Feltesse rappelle que les «dernières lignes» du discours présidentiel «pouvaient être radicalement différentes». Comprendre: le chef de l'Etat aurait pu se représenter devant les Français. «Une déclaration de l'Elysée faisait partie des scénarios pour une entrée en campagne. La compatibilité juridique avait même été vérifiée», révèle-t-il.

Source : sites web

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