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Corée du Sud: l’Assemblée nationale destitue la présidente sud-coréenne

Corée du Sud: l’Assemblée nationale destitue la présidente sud-coréenne
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Les députés sud-coréens ont adopté vendredi une motion de destitution contre la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye, la privant de ses pouvoirs exécutifs à cause d'un vaste scandale de corruption.

Corée du Sud: l’Assemblée nationale destitue la présidente sud-coréenne

La motion a été adoptée par l'Assemblée nationale par 234 voix contre 56. Park conserve son titre de présidente, le temps que la Cour constitutionnelle valide ou non cette destitution, ce qui pourrait prendre jusqu'à six mois.

Des députés sud-coréens avaient déposé jeudi une motion de destitution contre la présidente Park Geun-Hye, empêtrée depuis de longues semaines dans un retentissant scandale de corruption qui secoue le pays et paralyse son gouvernement.

Le texte accuse Park de violations de la constitution et de délits pénaux, allant de son échec à protéger le peuple à la corruption et à l'abus de pouvoir. Il sera soumis vendredi au vote de l'Assemblée nationale.

Si la motion est adoptée, la Cour constitutionnelle devra encore la valider. En cas de feu vert de cette Cour, Park deviendrait le premier chef de l'État sud-coréen démocratiquement élu à ne pas terminer son mandat de cinq ans.

Park a dit qu'elle accepterait une destitution parlementaire. Tout en ajoutant qu'elle resterait en fonctions pendant l'examen de la motion par la Cour constitutionnelle, une procédure qui pourrait durer des mois.

Dans l'intervalle, elle serait suspendue de ses fonctions qui seraient confiées au Premier ministre. Elle n'aurait plus de présidentiel que le titre.

La marche vers la procédure de destitution a été tumultueuse. Le dépôt de la motion s'explique en bonne partie par les manifestations monstres qui ont vu des millions de personnes descendre dans la rue pour réclamer aux partis politiques de la destituer en cas de refus de démission de sa part.

La pression de l'opinion publique a été cruciale pour obtenir que suffisamment de députés du parti conservateur de Park, le Saenuri, se disent prêts à se ranger aux côtés de ceux de l'opposition pour soutenir le texte. Celui-ci doit pour être adopté obtenir les deux tiers des voix.

La semaine dernière, le texte avait le soutien des 171 députés indépendants et de l'opposition, sur un total de 300 sièges. Il lui manquait donc celui de 29 membres du Saenuri.

Les députés Saenuri anti-Park ont soufflé le chaud et le froid sur leurs intentions mais semblent désormais décidés à la voter, surtout que le parti a dit qu'ils pouvaient voter en leur âme et conscience.

Selon Kim Moo-Sung, chef des députés rebelles, «le processus de destitution et son résultat vont établir de nouvelles normes pour la gouvernance de l'État». «Je suis certain que les abus de pouvoirs s'en trouveront nettement réduits», a-t-il dit.

Source : agences

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