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La Conférence de Marrakech sur le climat: Solutions ou approfondissement du problème ?

La Conférence de Marrakech sur le climat: Solutions ou approfondissement du problème ?
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Par Akil Cheikh Hussein

Elle ressemble à la danse frénétique des «Fils d’Israël» autour de leur Veau d’or. Ou à des rituelles effervescentes et joyeusement excitées se déroulant  sur la marge des offrandes humaines qu’on immolait sur l’autel de l’une des divinités des anciens.

La Conférence de Marrakech sur le climat: Solutions ou approfondissement du problème ?

Avec une différence nette : La ou les victimes humaines ne sont plus une ou plusieurs filles pures et vierges qu’on jette dans la fournaise, mais la totalité du genre humain, et la vie entière sur cette planète qu’on appelle le globe terrestre.

Il s’agit bien des conférences, des sommets et des festivals qu’on tient de temps à autre (à peu prêt tous les ans) afin de se pencher sur les moyens d’affronter ce qu’on appelle les changements climatiques qui, plus correctement, devraient être nommés «calamités, ou catastrophes, climatiques). En fait, l’usage, dans ce contexte, du  mot «changements», relève de tricherie certaine dans la mesure où il sème l’illusion d’un fait positif et gratifiant.

Mais il l’est effectivement pour les parasites qui remplissent leurs caisses grâce à l’investissement juteux dans la catastrophe climatique, et dans le fait de pousser cette catastrophe vers des situations de plus en plus graves.

Ceux-là sont les patrons des grandes industries, des ressources énergétiques traditionnelles, ainsi que des moyens de transports. Ils nient l’existence de problème et achètent, à prix d’argent, des armées de savants et d’experts hypocrites, et même des universités  entières dont la mission est de mettre au point des théories «scientifiques» qui prétendent prouver l’inexistence d’un problème climatique.

Pourquoi le font-ils ? Car le pétrole, le gaz et le charbon, c’est-à-dire les produits nécessaires pour faire fonctionner les moteurs des voitures, des usines et autres machines, sont eux qui rapportent des gains aux patrons. Ils sont aussi les éléments responsables de l’extinction, jusqu’à maintenant, de 70 % des espèces animales et végétales suite à l’augmentation de la température sur la planète, ce qui est connu sous le nom de l’emprisonnement de la chaleur terrestre ou «effet de serre» qui est l’agent générateur de la catastrophe climatique.

Ceux qui nient l’existence du problème restent plus pitoyables envers la vie sur cette planète qui est sur le point de brûler ou de se noyer et ce en comparaison avec ceux qui brandissent le drapeau de la défense du climat et de l’environnement et qui organisent ces conférences et sommets qui pour -le moins qu’on puisse dire- sont des agents de pollution du fait des modes de vie qui règnent là où se tiennent ces conférences et sommets.

A titre d’exemple, la Conférence de Marrakech qui s’est tenu durant une douzaine de jours, du 7  au 18  novembre, a rassemblé plus de 30 mille personnes venues de 190 pays. Et on y compte des présidents, des représentants de sociétés d’organisations et d’associations diverses. Il suffit d’imaginer la quantité d’eau gaspillée par 30 mille personnes du genre de ceux qui assistent à ce genre de conférence dans un pays qui, comme le Maroc, est en proie à la désertification.

L’objectif affiché de cette conférence est l’action pour la mise en application  de l'accord contraignant sur le climat signé lors de la Conférence tenue il y a un an à Paris et visant à limiter, d’ici l’an 2100, le réchauffement climatique à moins de 2 °Centésimaux.

L’importance et la «grandeur» de cet objectif viennent du fait qu’il constitue une victoire resplendissante puisque des rapports sur cette question affirment que l’augmentation de la température de la terre a déjà atteint 6 degrés centésimaux !

Pour ce qui est des outils opérationnels nécessaires pour atteindre cet objectif, ils se résument en une expression : Introduction des énergies dites alternatives, renouvelables et, prétendument, propres et amies de l’environnement. Une amitié du genre des qualifications mensongères qu’on attribue, dans les annonces publicitaires, aux produits de lessives et de l’industrie cosmétique.

La voiture électrique est l’idylle du festival environnemental. Il est vrai qu’elle ne produit pas des émissions de gaz toxiques visibles dans le ciel des villes. Mais elle fonctionne grâce à une pile qui est chargée d’une énergie «méchante», «ennemie de l’environnement» (pétrole, gaz ou charbon) qui a déjà accompli sa mission polluante.

Les dispositifs et techniques de ces énergies propres sont ceux que les conférences sur le climat cherchent à imposer aux pays pauvres ou «fragiles», selon le jargon en vigueur dans ces conférences.

Il s’agit de dispositifs et de techniques très chers qui sont à importer des pays riches et avancés. On a donc fait intervenir la générosité et on a décidé d’accorder une somme de 100 milliards de dollars pour aider les pays fragiles à commencer à les acheter.

On sait pertinemment qu’une partie de ces 100 milliards sera engloutie dans les canaux de la corruption, alors que la partie restante trouvera son chemin vers les pays «donateurs» et exportateurs des moyens de l’énergie propre. Cela signifie que ces 100 milliards ne sont que l’appât accroché au bout de la canne à pêche : Chaque dollar ainsi investi en Afrique, par exemple,  pour l’aider à produire de l’énergie propre va rentrer en France, par exemple, en trainant derrière lui 99 dollars.

L’énergie propre est, pour les pays fragiles sur le point de s’effondrer, une forme avancée de soumission à une colonisation encore plus atroce que l’ancienne.

Et  ce n’est qu’une forme d’investissement dans l’énergie propre. Parce qu’il en existe d’autres formes. Une partie du peuple étasunien s’est présentée à Marrakech pour manifester contre Trump connu par son attitude sceptique vis-à-vis de l’existence de  la catastrophe climatique. Et tous les participants à la Conférence de Marrakech ont eu les mains gonflées et enflées à force d’applaudir John Kerry pour son discours hautement chargé d’énergie propre !

Une énergie propre tellement sale qu’elle dépasse en saleté l’énergie sale.  

Source : French.alahednews               

 

 

 

 

 

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