Philippines: vaste opération militaire contre des extrémistes de «Daech»

Entre 50 et 100 combattants extrémistes liés au groupe terroriste «Daech», membres d'un groupe présumé responsable d'un attentat meurtrier aux Philippines, étaient encerclés samedi par l'armée dans une ville montagneuse du sud du pays, selon les autorités.

La population a fui Butig (17.000 habitants) après que ces extrémistes ont trouvé refuge dans un bâtiment gouvernemental abandonné, a indiqué un porte-parole militaire, le général Restituto Padilla.

«Les forces armées des Philippines ont lancé une opération contre les chefs (du groupe des) Maute», a expliqué à l'AFP l'officier, précisant que de l'artillerie et des avions militaires appuyaient les troupes au sol.

Deux soldats ont été blessés depuis le déclenchement jeudi de l'opération militaire, a-t-il précisé.

Aucune indication n'a été donnée sur les effectifs militaires engagés dans l'opération.

Les «Maute» sont l'une des multiples cellules extrémistes armées présentes dans la région de Mindanao (sud) qui ont prêté allégeance au groupe terroriste «Daech» de Syrie et d'Irak.

Le siège du groupe à Butig fait suite à l'arrestation de trois de ses membres le mois dernier, accusés d'avoir commis un attentat en septembre à Davao, ville d'origine du président Rodrigo Duterte et principale ville de la région de Mindanao. Quinze personnes avaient été tuées dans l'explosion d'une bombe.

En juin, les forces gouvernementales avaient neutralisé un camp d'entrainement des «Maute» dans la ville de Butig après dix jours de combats. Quatre militaires philippins et plusieurs dizaines de combattants terroristes avaient été tués, selon l'armée. En février, les «Maute» avaient attaqué un centre militaire. Six soldats et 12 extrémistes avaient été tués au terme d'une semaine de combats.

Le sud des Philippines fait l'objet d'une insurrection takfiriste depuis plus de 40 ans, qui a fait plus de 100.000 morts selon des estimations gouvernementales.

Source: agences et rédaction