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Al-Sissi: «ne pas tirer de conclusions sur Trump»

Al-Sissi: «ne pas tirer de conclusions sur Trump»
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Le président égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi a fait l'éloge samedi du président américain élu Donald Trump, affirmant que ses déclarations incendiaires lancées lors de la campagne électorale ne reflètent pas nécessairement les mesures qu'il prendra en tant que président.

Al-Sissi: «ne pas tirer de conclusions sur Trump»

Dans une interview accordée à l'agence de presse portugaise LUSA, le leader égyptien a déclaré qu'il ne fallait «pas tirer de conclusions ou s'inquiéter» quant aux futures actions ou politiques américaines au Moyen-Orient. L'ancien général de  était interrogé avant sa visite au Portugal prévue cette semaine.

Al-Sissi a été un des tous premiers dirigeants étrangers à féliciter Trump pour sa victoire à la dernière élection présidentielle.

«Nous devons distinguer la rhétorique utilisée dans le cadre des campagnes présidentielles et l'administration réelle d'un pays après son intronisation», a-t-il dit.

«Je crois que le président Trump va s'engager avec vigueur dans les problèmes de la région», a ajouté Al-Sissi. «En fait, Trump a montré une profonde et grande compréhension de ce qui se passe dans la région dans son ensemble, et en Égypte en particulier. Je suis impatient et je m'attends à davantage de soutien et à un renforcement de nos relations bilatérales», a-t-il ajouté.

Les propos d'Al-Sissi reflètent les sentiments qui ont circulé dans les médias locaux et régionaux, les chroniqueurs spéculant que la rhétorique utilisée lors de de la campagne Trump, comme son appel à interdire l'entrée des musulmans aux États-Unis, s'atténuera.

Trump et Al-Sissi ont déjà, par le passé, exprimé leur admiration mutuelle. Trump a affirmé s'être bien entendu avec le président égyptien, lors de leur rencontre en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier, tandis qu'Al-Sissi a dit de Trump qu'il ferait «sans aucun doute» un leader fort.

Les relations entre Washington et Le Caire, un allié clé de longue date au Moyen-Orient, se sont refroidies depuis la destitution par l'armée du président issu des Frères musulmans Mohamed Morsi, en 2013. Alors que les Etats-Unis critiquent régulièrement le bilan en matière des droits de l'Homme des autorités mises en place par l'ex-chef de l'armée Sissi, l'Egypte s'est rapprochée de la Russie.

La perspective de relations resserrées avec Trump survient après des années de liens chancelants entre Al-Sissi et le président américain sortant Barack Obama.

Après le renversement de Morsi et la dure répression contre ses partisans qui a suivi, l'administration Obama a exprimé des critiques et a suspendu brièvement une partie de l'aide américaine attribuée à l'Egypte.

De leur côté, les médias progouvernementaux égyptiens, qui ont souvent critiqué Obama, accusant les États-Unis de soutenir les Frères musulmans et d'autres groupes dissidents, applaudissent maintenant la victoire de Trump.

Après la victoire de Donald Trump, Sissi avait déclaré espérer «un nouveau souffle» dans les relations entre le pays arabe le plus peuplé et les Etats-Unis, appelant à «plus de coopération et de coordination pour le bénéfice des peuples égyptien et américain, ainsi que le renforcement de la paix, de la stabilité et du développement au Moyen-Orient».

Avant l'élection, Sissi avait déjà assuré que Trump serait «un bon dirigeant».

Source : agences

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