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Protestations contre l’expulsion par le Pakistan d’enseignants turcs

Protestations contre l’expulsion par le Pakistan d’enseignants turcs
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La justice pakistanaise a confirmé l'expulsion de dizaines d'enseignants turcs, critiquée par Amnesty comme «politique», et qui a déclenché de petites manifestations au Pakistan, où le président turc a achevé sa visite d'Etat jeudi soir.

Protestations contre l’expulsion par le Pakistan d’enseignants turcs

Le réseau d'écoles privées PakTurk est considéré comme indirectement lié au réseau Hizmet du prédicateur Fethullah Gülen, dans le collimateur d'Ankara qui l'accuse d'avoir fomenté une récente tentative de coup d'Etat.

Peu avant l'arrivée d’Erdogan au Pakistan mercredi, Islamabad avait annoncé l'expulsion d'une centaine d'enseignants et cadres avec leurs proches, environ 450 personnes au total, d'ici le 20 novembre.

La justice pakistanaise, saisie par le personnel de PakTurk, a refusé de prolonger leur visa, les invitant à se tourner vers le ministère de l'Intérieur pour demander une extension afin de mieux préparer leur départ, a indiqué vendredi leur avocat S. A. Rehman.

Plusieurs centaines d'élèves ont manifesté à Islamabad, Lahore et Karachi jeudi contre cette expulsion, également critiquée par la presse.

Des cadres de l'école ont estimé que jusqu'à 10.000 élèves étaient concernés, un coup dur pour l'éducation au Pakistan, où 24 millions d'enfants sont déjà privés d'école, selon des statistiques gouvernementales.

La décision de «purger des éducateurs à la demande du gouvernement turc» a été prise «au détriment des enfants pakistanais», a déploré Amnesty International dans un communiqué.

A Islamabad, environ 200 parents et élèves ont protesté contre cette décision jeudi.

«Nous voulons que nos enseignants restent, nous voulons étudier», a déclaré à l'AFP un élève de 17 ans, Abdullah Tahir. «S'ils retournent en Turquie, ils risquent d'être arrêtés, qu'ont-ils fait de mal?»

Aafia Malik, mère de deux enfants dans les écoles PakTurk, a estimé que les décideurs «jouent avec le futur de nos enfants».

Erdogan a de son côté salué la décision lors d'une conférence presse avec le Premier ministre Nawaz Sharif, et dans un discours au Parlement. Il a qualifié le groupe de Fethullah Gülen d'«organisation terroriste» menaçant également selon lui le Pakistan.

Erdogan, accompagné d'une importante délégation notamment commerciale, a aussi accusé l'Occident de soutenir le groupe terroriste «Daech», s'appuyant sur le fait que «des armes d'origine occidentales» avaient été découvertes entre les mains d’extrémistes lors de leur capture.

«Contre qui tout cela est-il mené? Soyons attentifs, cela est mené contre le monde musulman», a-t-il estimé.

Source: agences et rédaction

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