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Les dames du Hezbollah sont plus heureuses que vous ne le croyez!

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Par Zeinab Daher*

Que ce soit leurs pères, leurs fils, leurs frères ou leurs maris qui tombent en martyre, les filles, les mères, les sœurs ou les épouses des combattants du Hezbollah se sentent honorées et fières du sacrifice qu'elles présentent pour la cause principale de la nation; celle de la libération et la protection de la patrie.

«La réalité que nous vivons c’est la confrontation continue contre l’ennemi ... cette réalité est comprise à la fois par la société libanaise, qui comprend différentes sectes et classes, et par le peuple de la résistance qui embrasse toutes les familles, les mères, les pères, les fils et les filles des combattants de la résistance ... Tout le monde ressent la menace de l’ennemi d'une manière ou d'une autre», explique Mme Fatima Nasrallah.

Mme Nasrallah est la mère du martyr Mohammad Abbas Yassine, qui est tombé en martyre en accomplissant son devoir du jihad en 2008. Son fils a servi comme volontaire dans l'Unité de Défense Civile de la «Société Islamique pour la Santé».

Les dames du Hezbollah sont plus heureuses que vous ne le croyez!

Soulignant que la menace susmentionnée oblige la société à accepter le concept de la défense de la nation, de son peuple et son honneur. Par conséquent, ce sentiment d’honneur est ressenti par tous les membres de la famille des combattants.

«Lorsque nous parlons de famille, nous commençons par la mère, puis le père et les enfants, tous les membres de la famille sont convaincus de la nécessité de confronter cet ennemi brutal qui, s'il était capable, aurait abusé de la patrie», ajoute Mme Nasrallah.

La mère sait très bien qu’un tel objectif aussi grand, tel que la défense de la nation, nécessite des sacrifices à sa hauteur pour maintenir l'équilibre d'une telle équation.

«Je ne dis pas que lorsqu'un membre de la famille devient martyr, les autres ne s'en soucient pas. C'est tout le contraire.» Pour elle, sur le plan émotionnel, quand un membre tombe en martyre, cela signifie la douleur, la tristesse et la perte d’un cher bien-aimé. C'est très douloureux, mais cela ne change pas la position de la famille à l’encontre de la nécessité de la résistance.

«Pourquoi tolérons-nous le martyre?» Nous ne prétendons pas qu'un être humain doit être dépouillé d’émotion s’il croit en une cause déterminée. Mais quand une personne est dotée d'un amour illimité pour la patrie, cela signifie qu'émotionnellement elle devient plus mûre. Une personne mûre, qui vit le martyre d’un cher, garde dans son émotion et son affection la croyance, l'importance et la nécessité de ce sacrifice”.

La mère, qui s’est dit prête à sacrifier toute sa famille et elle-même pour cette cause, a souligné que, contrairement à ce qui est dit dans certains milieux, «nous ne sommes pas des personnes qui aiment la mort». C'est totalement l’opposé. La plupart de nos jeunes martyrs, sont des personnes qui aiment la vie. Ce sont des étudiants universitaires, des jeunes diplômés ou des jeunes mariés. Il est évident qu'ils aimaient être bien habillés, sortir avec leurs amis et jouir de la vie comme tous les autres jeunes.

Racontant son expérience personnelle, Mme Nasrallah a décrit le moment où elle a appris que son fils est tombé en martyre. «En tant que mère, j'ai eu deux sentiments mitigés à la fois. J'ai d'abord senti que mon fils avait gagné. D'un autre côté, je sentais la douleur de la perte d’un enfant. L’expérience des deux sentiments n'était pas facile du tout, mais à ce moment, j'ai tourné mon visage vers Allah, je lui ai dit: Tu es celui qui me soutiendra. Je sentais que j’étais entièrement avec mon fils, je ressentais ce qu'il ressentait et voyais ce qu'il voyait. Pour moi, c'était une expérience surnaturelle, être physiquement sur Terre alors que spirituellement dans l'au-delà. J'étais vraiment comme tel.»

«Jusqu’à présent je n’ai jamais pensé, que si le temps revenait, je le protégerais et le priverais de rejoindre l'Unité de Défense Civile. Ce que je souhaite, c’est que ses frères et sœurs soient aussi sur la même voie, et ils le sont en effet, pour continuer le même chemin. Si Allah tout-puissant veut me tester à nouveau, je crois que je suis devenue plus en mesure de l'accepter et le tolérer.»

Selon cette dame «nous avons toutes les capacités à résister, si nous ne parvenons pas à la victoire aujourd'hui, nous le ferons demain. Nous accomplissons nos devoirs envers Allah et c'est Lui qui nous soutient. Nous devrions maintenir avec détermination, cette conscience, cette volonté et ce consentement.»

Pour sa part, Mme Zeinab Krayyem, épouse du martyr de la résistance Hassan Hussein Shalhoub du village de Qana, martyr depuis la guerre de juillet 2006, a déclaré que la relation entre le martyr et sa famille se complète. Cela suppose que les deux partenaires sont sur la même voie avec la même croyance et la même conviction. Bien que le rôle d'un homme s’achève  physiquement par son martyre, son chemin continue à travers le comportement de sa femme, de ses enfants et tout autre membre de sa famille.

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Mme Krayyem, une mère de deux jeunes garçons et d’une fille, a souligné qu'elle exigeait que son mari soit un combattant de la résistance. En outre, elle a ajouté que ses fils doivent suivre le chemin de leur père. Pour sa fille, elle aimerait la voir mariée avec un combattant de la résistance.

Néanmoins, les principes et les priorités de la dame ne sont pas uniques, cette logique est celle de tout l'environnement de la résistance.

Interrogée sur le moment où elle a appris que son mari fut martyr, la dame n'a pas nié qu'elle a ressenti la tristesse, mais elle a souligné que ce verset coranique était toujours dans son cœur {Vous n’atteindriez le Birr (qui ferra les hommes dignes du paradis) si vous ne dépensez pas de ce que vous aimez. Tout ce dont vous dépensez pour Allah, Allah le sait certainement bien}.

Selon elle, son rôle principal après le martyre de son mari était d'élever leurs enfants. «Bien que beaucoup de gens ne le croient pas, je dis que ma relation avec le martyr n'a jamais pris fin. Il m'aide beaucoup à les élever, et il m'envoie des signaux quand je me sens confuse.»

En outre, la mère a noté que la relation de ses enfants avec leur père est aussi forte que s’il était encore parmi eux. «Nous croyons tous qu'il nous a précédés vers l’au-delà, nous le suivrons et nous atteindrons aussi cette perfection.»

La dame a en outre souligné que son sacrifice n'est en rien comparé aux sacrifices faits par la famille du Prophète Mohammad (P). À savoir sa petite-fille Sayyeda Zeinab (P) le jour d'Ashura, a tout sacrifié dans la bataille Karbala. «Nous sommes bien loin d’atteindre ce niveau», a-t-elle ajouté.

Sayyeda Zeinab est la fille de l'Imam Ali (P) et de Sayyeda Fatima (P). Elle était l'héroïne de Karbala, elle s’est fortement opposée au tyran Yazid bin Muawiyah. C’est grâce à cette Dame (P) que l'Islam a survécu dans l'âme des croyants. Bien que le corps de l'Imam Hussein (P) soit décapité, sa pensée et sa croyance ont survécu à tous les temps jusqu’à nos jours grâce à sa sœur Sayyeda Zainab (P).

Une décennie après le martyre de son bien-aimé, Mme Krayyem voit que leur fille poursuit la voie de son père. La fille, qui a toujours regardé son père martyr comme un exemple à suivre, sera plus tard responsable de sa propre famille qu'elle élèvera sur le même chemin.

«Si les martyrs se seraient pas sacrifiés depuis les années 1980, nous n'aurions pas vécu la libération de notre patrie avec dignité et honneur», a souligné la dame.

Mme Krayyem a noté que La Fondation des Martyres a assumé la responsabilité de sa famille du moment où le père est mort en martyre. La Fondation fut responsable de la vie, de l'éducation et de tous les besoins de ses enfants, de même pour toutes les familles des autres martyrs.

L’Islam, message de paix -contrairement à ce qui est répandu par les sectes extrémistes- définit le martyre comme la mort avec conscience, pour l’accomplissement d’une cause humanitaire sacrée.

Ainsi, les deux principaux piliers sur lesquels repose le martyre sont d'abord le caractère sacré du but dans la voie d'Allah. Le second est que le martyre se produit alors que la personne a suffisamment de connaissances et de conscience de ce qu'elle fait.

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La responsabilité du martyr dans le Coran est représentée par la résistance, qui conduit à la mort dans le chemin du but sacré.

Le sang d'un martyr peut être versé par l'ennemi, mais le rôle qu'il joue surpasse cette scène. Chaque goutte de sang qui coule d’un martyr donne naissance à des milliers d'autres, une flaque de sang qui inonde la société conduit à une génération entière de combattants prêts à combattre les tyrans de tous les temps, des êtres conscients du but sacré celui d’éliminer l'oppression partout où elle se trouve.

La société de la résistance, forte par ses croyances, est une société aux normes humanitaires supérieures. C’est une société qui sait très bien comment primer la dignité et l’honneur à tout autre élément matérialiste. Cette communauté n’hésitera jamais à sacrifier la vie entière, avec tous ses aspects, pour garantir la liberté des générations futures.

Occupation, humiliation, tyrannie, arrogance ou oppression… De tels concepts sont définitivement inacceptables par la communauté du Hezbollah. Les femmes du Hezbollah enseignent à leurs enfants dès la naissance comment prendre l'Imam Hussein (P) comme modèle dans leur comportement quotidien.

Le quotidien des familles des martyrs n’est point ordinaire aux regards des autres communautés.

Lorsque la jeune fille du martyre Mohammad Hazime offre à ses amis de classe des bonbons pour le martyre de son père, et que la mère d’un jeune martyr, vêtue de blanc, accueille les gens qui viennent lui faire les condoléances avec un sourire splendide, il faut avoir une réflexion et comprendre que le peuple de la résistance présente ses sacrifices de son plein gré et assume la responsabilité qui lui a été attribuée.

La patience de ces gens n'est point quelque chose d'étrange pour ceux qui comprennent le sens de la dignité. Cependant, ces actes et cette croyance, sont certainement inexplicables et incompréhensibles pour les gens d’autre nature, qui ne connaissent pas la dignité, l’honneur et le sacrifice, et qui sont prêts à renoncer à tout en échange d'argent et de privilèges!

Traduit de l’anglais  (original )

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