Les forces irakiennes ont tué 48 terroristes de «Daech» à Kirkouk

Les forces de sécurité irakiennes ont tué 48 des extrémistes du groupe terroriste «Daech» qui ont lancé vendredi un raid dans plusieurs quartiers de Kirkouk, a indiqué samedi le chef de la police de cette ville du nord-est du pays.

«Quarante-huit terroristes de Daech ont été tués dans les affrontements», a déclaré à l'AFP le général Khattab Omar Aref. Il a précisé que certains d'entre eux s'étaient fait exploser après avoir été acculés par les forces de sécurité.

Dans une tentative de détourner l'attention du front de Mossoul, des extrémistes avaient attaqué aux premières heures de vendredi divers bâtiments gouvernementaux de Kirkouk et pris position dans plusieurs quartiers de cette ville.

Des habitants s'étaient notamment réveillés au son de louanges à la gloire de «Daech» scandées par les haut-parleurs d'une mosquée où des assaillants étaient entrés.

Cette attaque a fait 46 morts et 133 blessés, principalement des membres des forces de sécurité, a déclaré un responsable militaire du ministère irakien de l'Intérieur. Ce bilan a été confirmé de source médicale à Kirkouk.

«Réduire la pression sur Mossoul»

Des unités spéciales du contre-terrorisme et des renseignements traquaient samedi les extrémistes encore présents dans la ville. Des affrontements sont toujours en cours à Kirkouk, où le couvre-feu total décrété vendredi a été maintenu.

Selon le général Aref, «les forces de sécurité contrôlent la situation mais il y a encore des poches (de résistance) dans des quartiers du sud et de l'est».

«Nous avons déjoué le complot de Daech, qui était de prendre des bâtiments gouvernementaux et notamment des services de sécurité», a-t-il ajouté.

Un extrémiste arrêté vendredi a affirmé que l'attaque avait été planifiée par le chef de «Daech», Abou Bakr al-Baghdadi, pour «réduire la pression sur le front de Mossoul», selon des propos qu'il a tenus lors d'un premier interrogatoire.

Selon le gouverneur de la province de Kirkouk, «Daech» a probablement activé des cellules dormantes pour mener à bien ce raid de type «inghimasi», terme décrivant une opération menée par des hommes ceinturés d'explosifs, actionnés en dernier recours, pour semer la panique et faire un maximum de victimes plutôt que d'atteindre un objectif militaire précis.

Kirkouk est une ville actuellement sous contrôle kurde et située à 240 kilomètres au nord de Bagdad.

Source: agences et rédaction