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Nouveau massacre contre les Chiites au Nigeria: 10 personnes tuées et 50 blessées

Nouveau massacre contre les Chiites au Nigeria: 10 personnes tuées et 50 blessées
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Au moins 10 membres du Mouvement Islamique du Nigeria (IMN), groupe chiite au Nigeria, sont tombées en martyre mercredi et plus de 50 blessées par la police et par des soldats, qui ont ouvert le feu sur une procession commémorant le deuil de l’Achoura dans la ville de Funtua, dans l'Etat de Katsina (nord),a expliqué à l'AFP Husseini Yero, porte-parole local de l'IMN.

Nouveau massacre contre les Chiites au Nigeria: 10 personnes tuées et 50 blessées

La vague de violences s'est propagée dans plusieurs Etats du Nord du Nigeria, en ce jour de l'Achoura, fête religieuse particulièrement suivie par la mouvance islamique chiite.

Les gouvernements de Katsina, Kebbi et Kano avaient interdit aux musulmans chiites d'organiser leur traditionnelle procession religieuse.

Nouveau massacre contre les Chiites au Nigeria: 10 personnes tuées et 50 blessées

A Kaduna (Etat de Kaduna), où l'IMN est totalement interdit depuis la semaine dernière, les affrontements auraient fait deux morts.  L'hostilité envers les chiites est montée d'un cran depuis une semaine dans cette, les imams n'hésitant plus à faire des prêches haineux contre cette minorité, selon les habitants. Mercredi, des témoins ont rapporté qu'une foule de centaines de personnes ont mis à sac la maison de Mukhtar Sahabi, leader local de l'IMN, avant d'y mettre le feu.

Nous essayons de retrouver deux de nos membres qui étaient dans la maison lorsque les pillards sont rentrés, a expliqué Ishaq Saleh, de l'IMN, craignant qu'ils soient morts.

A Kano, des douzaines de personnes ont été blessées, alors que la foule s'en est pris aux pèlerins chiites pendant leur célébration.

Lundi soir la veille de l’Achoura, des soldats ont interpellé au moins 15 membres du IMN dont des femmes et des enfants à Kaduna. Les militaires ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser le rassemblement des chiites et les informations font état de la mort de 9 chiites.

Par ailleurs, dans le cadre de leur politique de répression des chiites, les autorités de l’Etat de Kaduna ont annoncé «illégal», l’IMN présidé par Cheikh Zakzaky.

Elles ont averti la semaine dernière que tout individu étant condamné pour adhésion au MIN pourrait écoper de sept ans de prison.

entre le 12 et le 14 décembre, Amnesty International avait accusé l'armée d'avoir massacré plus de 350 musulmans chiites, d'avoir enterré les cadavres dans une fosse commune et d'avoir détruit les preuves.

Le gouvernement de Kaduna a commandé une enquête indépendante, concluant en août que 347 chiites avaient été effectivement abattus, mais personne dans l'armée n'a à ce jour été jugé ou condamné pour ce massacre.

Le chef de l'IMN, Ibrahim Zakzaky, incarcéré plusieurs fois par le passé, a été arrêté depuis décembre, n'a jamais été poursuivi en justice et personne ne sait où il est détenu. Une centaine de membres de l'IMN sont toujours incarcérés dans la prison centrale de Kaduna, dans l'attente de leur procès.

Le politologue nigérian Chris Ngwodo, basé dans la ville de Jos, dénonce la manière dont le gouvernement fédéral et l'Etat de Kaduna gèrent le problème, qui encourage selon lui l'émergence d'un fort sentiment anti-chiite parmi la population. Nous pourrions facilement nous retrouver face à une situation de vengeance, et à des conflits sectaires entre sunnites et chiites, note l'expert, soulignant que cela pourrait également redonner du poid à la rébellion salafiste et anti-chiite Boko Haram, qui a quasiment disparu dans ces Etats depuis près de deux ans.

Source : agences et rédaction

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