Syrie: préserver l’accord pour un cessez-le-feu est «essentiel» (Lavrov)

A la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a jugé «essentiel» de préserver l'accord pour un cessez-le-feu en Syrie.

Peu après, lors d'une conférence de presse à l'ONU, Lavrov a de nouveau réclamé que les groupes considérés comme «rebelles modérés» se séparent des groupes extrémistes «terroristes».

«Nous sommes tous en faveur d'un cessez-le-feu, mais sans une séparation de l'opposition du groupe al-Nosra, ce cessez-le-feu n'a pas de raison d'être», a déclaré le ministre russe.

Le groupe «al-Nosra», qui a rompu il y a quelques mois avec «al-Qaïda», s'appelle désormais «Fatah al-Cham», mais est toujours considéré comme un groupe «terroriste» par la communauté internationale.

«Malheureusement, la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, qui s'y était engagée, n'a pas été capable de mettre en œuvre» la séparation sur le terrain entre les groupes «rebelles modérés» et «al-Nosra», a accusé Lavrov.

Vendredi, John Kerry a rencontré son homologue russe en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York mais sans résultat marquant. «Nous avons échangé des idées et nous avons fait de petites avancées», a brièvement déclaré Kerry.

Malgré une rencontre à New York entre Kerry et Lavrov, dont les pays soutiennent des camps opposés, la diplomatie semble incapable d'arrêter ce conflit qui a déjà fait plus de 300.000 victimes et engendré la pire crise humanitaire depuis la Seconde Guerre mondiale.

L'armée, qui assiège la soi-disant «partie rebelle» d'Alep depuis deux mois, a annoncé le lancement d'une offensive pour reprendre ces quartiers.

«Nous avons commencé des opérations de reconnaissance et de bombardements aériens et d’artillerie», a déclaré une source militaire de haut niveau. «Elles peuvent durer des heures ou des jours avant une opération terrestre», a indiqué l’armée.

Une trêve convenue le 9 septembre par Moscou et Washington a volé en éclats lundi et n'a pas permis de livrer de l'aide humanitaire dans la partie d'Alep contrôlée par les extrémistes.

Source : agences et rédaction